Jusqu'à l'amour est le second album du trio de Boulogne-Billancourt Les Sages Poètes de la rue, arrivant trois ans après Qu'est ce qui fait marcher les Sages ?. Il sort le 3 juin 1998, pile à temps pour les beaux jours et un glorieux début d'été. L'un des très rares double-albums du rap français, Jusqu'à l'amour s'étend sur vingt-quatre plages, dure plus de cent minutes et devrait ainsi prêter le flanc au jeu de la tracklist idéale. Pourtant, et c'est peut-être là le véritable exploit, il est difficile d'imaginer l’œuvre avec six pistes en moins qui en feraient, selon l'expression désormais consacrée, « un solide dix-huit titres ». À aucun moment, ce choix de l'album en deux volumes n'apparaît comme une gourmandise, assouvie à l'aide de morceaux pressés surtout pour faire le nombre. Certes, tout n'est pas au même niveau d'excellence que les quelques points d'orgue que nous évoquerons dans cet article. Mais même les temps qu'il conviendrait de qualifier de « moins forts » -à défaut d'être faibles- ont le mérite d'amener l'ensemble dans de nouvelles directions nécessaires pour que jamais l'ennui ne poigne.
La répartition des rôles est claire : Melopheelo est le sage, Dany Dan le poète, Zoxea la rue. Comme à leur habitude, les « Boulogne-Billancoureurs » parlent d'amour et d'art sur des instrumentaux lumineux et raffinés. Un positionnement, presque un ADN, qui paraît déjà à l'époque un peu anachronique, renvoyant plus au début des années 1990 et à la Native Tongue qu'à Mobb Deep ou à la Boot Camp Clik, grandes influences de la scène hexagonale d'alors. Les Sages Po' continueront toujours de défendre un certain droit à la bonne humeur et à la candeur dans le rap. « Actuellement, on a l'impression qu'il faut absolument dénoncer. On est artistes, on est libres. À la base, la musique est faite pour que tu passes un bon moment » déclarait en toute humilité Dany Dan à Groove en 2002. Mission accomplie : des bons moments, lui et les siens nous en ont offert un grand nombre tout au long de leurs carrières, et Jusqu'à l'amour en regorge tout particulièrement. Saluons donc, à travers quelques morceaux choisis, une œuvre qui ne vieillit pas et continue d'être, vingt ans après sa sortie, un véritable vecteur de vibrations positives.
« Le train de minuit » cristallise tout ce qui fait le sel des Sages Poètes de la rue. Quelques notes de jazz, un morceau ultra-écrit, un refrain simple et mélodieux, c’est le son des Sages Po’. Ils emmènent l’auditeur sur la ligne 9, dans un train direction Boulogne-Billancourt, terminus Pont-de-Sèvres, leur quartier de toujours. De ce voyage souterrain, les trois rappeurs immortalisent ce que Nathalie Kozciusko-Morizet appellerait un « instant de grâce » propre au métro sale… Ils tirent le portrait d’une figure immanquable des stations RATP et des rames de trom’ : le musicien à chapeau. Comme l’exercice l’exige, Zoxea, Dany Dan et Melopheelo grossissent le trait pour dessiner une image familière de chacun. Les Boulogne-lyricistes prennent soin de relever d’anodins détails plus parlants de que de longs discours : parois sales, graffitis, ampli mobile, file indienne ; dans un titre qui s’ouvre sur la voix d’un speaker de gare, ils peignent ainsi une image d'Épinal du métropolitain. La foule est plus belle dans un refrain chanté que sur les austères quais des transports en commun parisiens, et on s’attarde davantage sur l’artiste vagabond à l’écoute du « Train de minuit » qu’entre deux arrêts. Il faut dire que la partition de guitare ici jouée par le héros laisse rêver à des voyages plus exotiques que ceux permis par les « ferroviaires galeries souterraines ». Le titre ne dit pas ce qu’il advient du guitariste, qui « joue encore et encore », formule répétée inlassablement comme une belle boucle de jazz sur une production des frères Kodjo.
- B2
Depuis « Le poinçonneur des Lilas » de Gainsbourg, les lignes de train souterrain n’ont pas manqué d’inspirer les chansonniers. Le thème du morceau des Sages Po’ n’est pas le métro parisien à proprement parler, mais une de ses figures les plus classiques, le musicien. Une quinzaine d’années plus tard, le métro de nuit inspire à Zekwé Ramos un de ses meilleurs morceaux : « Premier métro » et là encore, le moyen de locomotion n’est qu’un prétexte pour dépeindre un personnage, celui d’une maîtresse volage. De façon plus large, le métro -tout comme le RER- est une composante essentielle des textes de rap français, et sans doute un des marqueurs géographiques les plus courants du genre. À propos du métro, c’est Nakk, avec son « Syndrome du trom’ » qui y va le plus franchement, dédiant l’intégralité d’un son aux rames de la RATP, peignant avec les mêmes traits grossis les divers acteurs d’un trajet classique : l’enfant qui ne vous lâche pas du regard, le voisin de siège pas lavé, l’ancien pote croisé par un malencontreux hasard, le fraudeur, le vagabond… Tous y sont. - B2
Il y a toujours eu des contradictions dans la musique des Sages Poètes de la rue. Les trois MCs ont passé une grande partie de leur carrière à chercher le parfait équilibre entre club de jazz feutré et rue coupe-gorge bruyante, entre rimes techniques compliquées et textes simples touchants de naïveté. « Je reste au centre » synthétise tous ces grands écarts. Avec une entrée de Dany Dan débordant de style comme à son habitude, le morceau sert directement de mantra, comme une invitation à ne pas s'éparpiller, à rester focus, présent au milieu des choses. Collant à merveille aux envolées du xylophone de Gary Burton, les syllabes de Dan puis Melopheelo ensuite sont à la fois très aériennes, surréalistes tout en donnant des détails terre à terre, presque sortis d'un autre temps (« Chuchotant si ma mère dort », « Tu veux un remix ? C'est 20 000 Francs »). Ce mélange des genres fait toujours la force du groupe et se retrouve ici poussé à son paroxysme avec l'arrivée de Zoxea. Débarquant au milieu d'une mesure sans batterie, le troisième MC se lance dans une improvisation en demi-teinte, comme s'il voulait que le morceau s'enflamme totalement, mais finalement redescend doucement avec les mélodies de jazz du morceau d'origine. Zoxea garde toutes les imperfections pour conserver l'essence de son interprétation comme un grand jazzman qui se lance dans un solo fou. Finalement, cette fin de morceau part dans tous les sens jusqu'à klaxonner deux fois, à des années-lumière du concept premier, rester au centre. Et ce voyage toujours incertain, de la première à la dernière mesure d'un morceau, c'est exactement ce qui fait que la création des Sages Poètes de la Rue est instinctive, intemporelle et unique.
– Nemo
1998 marque aussi la grande époque des freestyles épiques à la radio notamment chez Original Bombattak, émission sur Générations 88.2FM. La plupart de ces petits morceaux de bravoure enregistrés sur cassette s'échangent de main à main dans les cours de lycée, dans les soirées spécialisées ou clubs en tous genres avant de devenir un vrai marché parallèle de la mixtape. D'énormes réputations vont naître, de la clique Time Bomb à Nakk et les 10 en passant par Dontcha ou Sadik Asken quelques années plus tard. Parmi les plus hallucinants en improvisation totale, il y a Busta Flex et bien sûr Zoxea, grand défricheur de ce style en France. Sur cet extrait, les deux rappeurs enchaînent les idées mêlées et rimes automatiques à partir des mots balancés par Marc, l'animateur. Zoxea et Busta se retrouveront quelques mois plus tard sur le même label, le IV My People de Kool Shen, friand de cette technique qui prend tout son sens en live. Repris ensuite par End Of The Weak et Rap Contenders, toute cette culture du freestyle et de la compétition rappée prend sa source dans cette époque de défricheurs dont les Sages Poètes ont été les porte-drapeaux avec le talent et la vision de Zoxea. Un groupe et une époque charnières. - Nemo
« T’aurais donné ton cœur pour sauver sa vie », « elle t’a bien entendu, mais n’a rien écouté », « quand on s’appelle Z.O.X, on subsiste aux coups durs ». Un morceau, trois rappeurs, trois approches pour autant de couplets. Melopheelo est le grand frère, Dany Dan est l’observateur. Zoxea ? Il est Zoxea. Il ne s’encombre qu’à moitié du cadre de la narration qu’ont fixé ses compères. Chaque passage a son charme, mais l’ensemble apparaît comme déstructuré, « À quoi ça sert les pleurs » est un storytelling qui ne trouve pas sa chute. Manichéen, le titre aborde une histoire d’amour et de désamour, dont l’héroïne est une jeune fille manipulée par un « il » dont on ne sait rien. Rien n’est dit à propos de la demoiselle non plus, qui n’a d’ailleurs pas de prénom jusqu’au troisième couplet : Laure. Ledit prénom tombe du ciel et ne sert qu’à alimenter la démonstration technique de Zoxea, qui, il faut bien le dire, détone quelque peu dans la narration. Pour autant, le couplet s’apprécie, Zox’ faisant montre de l’aisance qu’on lui connaît. Il accélère le rythme, joue avec les mots, quitte à s’affranchir du thème pour flirter avec l’egotrip. Imparfait, « À quoi ça sert les pleurs » laisse un goût d’inachevé, il n’honore pas complètement les cuivres de l’instrumental ni le sample vocal servant de refrain, mais il dégage tout de même un charme évident. Charme dû en grande partie à la voix pitchée de Nancy Holloway servant de témoin que se transmettent les Sages Po’ dans leur relais. Elle est même la dernière voix que laisse entendre le disque 1 du double-albums.
– B2
Quand « À quoi ça sert les pleurs » se focalise sur le destin d’une fille déçue par un amant, un autre titre de l’album est lui consacré à un amant décevant. En solo sur la piste huit du deuxième disque, Zoxea incarne un personnage archétypal : le coureur de jupon. Le « type [qui] n’a rien de bon » blâmé par Melopheelo prend la parole, et c’est un parfait salopard. Tout au long de « Chatte casseur », Zox’ surjoue le séducteur malfaisant. Dominateur physique et psychologique, il est la raison des pleurs de Laure. L’empathie des narrateurs de « À quoi ça sert les pleurs » disparaît totalement, laissant place à un flot sale de misogynie, violente par moments. Et là encore, Zoxea alterne entre storytelling et egotrip, créant une confusion trouble -et gênante : fiction ou pas ? Quel que soit le recul que l’on décide de prendre sur l’écriture de ces deux titres, leur mise en relation donne un écho particulier à l’un comme à l’autre.
Il y a trois titres solo sur Jusqu’à l’amour, figurant tous sur le second disque et offrant à chacun des Sages Po’ l’occasion de s’exprimer seul au micro. Zoxea consacre ce moment à ses relations tumultueuses avec la gente féminine, dans le distingué « Chatte casseur ». Dany Dan en profite pour aborder de façon légère certains conflits intérieurs avec « Des Voix dans ma tête ». Melopheelo lui, propose un morceau moins personnel mais hautement emblématique, « On inonde les ondes ». L’aîné du groupe, contrairement à ses compères, ne sortira jamais de projet solo et ne connaîtra pas de side project médiatisé. Il restera en quelque sorte l’homme de l’ombre des Sages Poètes, souvent et injustement perçu comme un simple contrepoids à l’énergie débordante de son frère et aux envolées brillantes de Dan. « On inonde les ondes » est donc en quelque sorte son instant de gloire : le morceau sortira en effet en maxi et fera l'objet d'un clip. Le choix peut étonner de prime abord mais il est somme toute logique : le titre a quelque chose d’imparable, de l’ordre de l’hymne, avec ses « papa papa papa papa papaaa » et son refrain scandé à plusieurs voix. Il constitue également une excellente vitrine pour Jusqu’à l’amour, fidèle à la bonne humeur et à une certaine forme de douceur présente tout au long du second long format des Boulonnais. Dans ses couplets, Melopheelo reste dans sa zone de confort et fait dans la simplicité, voire dans la candeur sans que ça n’ait quoi que ce soit de péjoratif. C’est même très bien comme ça : le sample sur lequel est construit « On inonde les ondes » plante une ambiance tranquille et délicate, qui ne nécessitait en aucun cas de démonstration technique ou de saillie hardcore.
– Kiko
Autre rouage peu visible mais essentiel des Sages Po’, DJ Logistik assure la production, la seule de Jusqu’à l’amour qui ne soit signée par l’un des frères Kodjo. Son instru emprunte à « Try and Make It Better » de The Whispers. Il ne s’agit pas du sample le plus finement retravaillé de l’histoire du beatmaking français ou même de la carrière de Logilo. Mais comme dirait un certain DD « il n’y a que le résultat qui compte ». Et là, concrètement, la victoire et son doux parfum sont au bout. Comme souvent d’ailleurs quand un architecte sonore tape dans la discographie de The Whispers, groupe naviguant entre la Soul et la Funk ayant sorti une bonne vingtaine d’albums entre 1970 et la fin des années 2000. On retrouve en effet des échantillons de la musique du quintet californien dans l’œuvre de Mobb Deep (« Drop a Gem on ‘em »), de Biggie (« Niggas Bleed »), de Will Smith (« Miami ») ou de 50 Cent (« The Good Die Young »). – Kiko
Quel est le mot le plus important dans « Les Sages Poètes de la rue » ? À l’écoute de Jusqu’à l’amour, on serait tenté de dire que ce n’est ni les sages ni les poètes, mais la rue. La rue, chez les Sages Po’, n’est pas un cloaque hardcore à la Lunatic ni un amas de béton et de ferraille à la Ideal J. On y prend le premier ou le dernier métro, on se balade sur les boulevards, on traîne dans les parcs, on rentre en soirée, on y rencontre des amis, des ennemis, des dealers, des idylles... Elle est une jungle urbaine peuplée à la fois de distractions et de dangers, de laquelle les plus vifs et les plus agiles seulement réchappent. Melopheelo, supporter pacifiste, est pris en chasse dans le métro par des skinheads à la fin d’un match OM-PSG. Dany Dan, qui ne demandait qu’à embellir la rue à coups de bombes de peinture, est témoin d’une tentative de viol et de la lâcheté crasse des badauds. Seul Zoxea parvient à dominer le décor : il prend le rôle du lion grâce au travail (« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, si tu dors on te crève tôt ou tard Jo’ ») et au succès de sa musique (« Sautons les pistes, les 24’, faisons bouger plein de chattes »). Ni objet de glorification ni lieu de désolation, la rue des Sages Poètes est une réflexion du monde et des épreuves qu’il impose à ses habitants, tantôt prédateurs et tantôt proies. Pour cette raison parmi d’autres (au hasard le couplet stratosphérique de Pop Dan), « Dans ce monde » est peut-être le morceau définitif du posse boulonnais. Le morceau dans lequel la rue n’est plus simple complément du nom mais devient l’objet principal, le quatrième sage poète sans qui les trois premiers n'auraient sans doute pas la même allure, ni le même panache.
– David2
« Dans ce monde » se clôt sur un scratch issu de « Bons baisers du poste », un « Protège ton dos » scandé par Zoxea dans le refrain du morceau. Sorti trois ans plus tôt sur l’album des musiques inspirées du film La Haine, « Bons baisers du poste » ressemble a posteriori a une version alternative cauchemardesque de « Dans ce monde ». Particulièrement énergique avec un Dany Dan et un Melopheelo presque aussi véhéments que Zoxea, il décrit une soirée de galère parisienne similaire à celle du film de Kassovitz, mais qui n’a pas grand chose à voir avec les virées nocturnes de Jusqu’à l’amour : « Y’a plus de trom, y’a plus de boîtes, les négros portent l’arme chromée ». La rue y est toujours présentée comme une jungle où règne la loi du plus fort, mais les distractions ont disparu au profit d’un danger omniprésent. Résultat : Dan troque son aérosol contre une lame, Melopheelo échappe aux fafs mais pas aux flics et Zoxeakopat menace les badauds d’une balle dans la rate. La folie d’être enfermé dehors. – David2
Au milieu des vingt-et-un autres morceaux de Jusqu’à l’amour, « Champion » n’a a priori rien d’un stand out. Il n’a ni le refrain fédérateur de « On inonde les ondes », ni la verve imparable de « J’rap pour les mino(rités) ». Signée Jean-Jacques Kodjo, la production est simple, sautillante, mâtinée de cet accent jazzy si cher aux Sages Po. Les trois couplets déclinent, en trois histoires différentes, le thème défini par l’intitulé du morceau. Il y a d’abord Zoxea et son storytelling d’un dealer à la petite semaine, un dénommé Bill qui, dans sa course vers le sommet, se fera doubler par un ponte de la drogue, le genre de champion à jouer à « Un chien andalou » avec les yeux des balances. Ensuite, il y a Melopheelo et sa douceur légendaire qui parviennent à remporter, sans trop forcer, une battle de rap face à quelques imposteurs, aphones et autres copycat. Et puis il y a Dany Dan. Ou plutôt il aurait dû y avoir. Alors que le couplet de Melopheelo est presque deux fois plus long que celui de son frère, celui de Dany Dan se termine sur un fondu sonore au bout de quelques mesures. On pourrait se perdre en conjectures sur les raisons de cette coupure, au moment où Daniel Lakoué évoque l’écriture de son premier texte en 1988 au dernier rang d’une classe d’Histoire. On pourrait aussi se limiter à l’interprétation la plus belle, et la plus probable à l’écoute de ses derniers mots : « La prof’ n’y a vu que le euf, c’est sûr, certain, mais j’n’imaginais pas que ce moment-là scellait mon destin / Dix ans plus tard, j’embarque un noir trois-quarts... ». Dix ans plus tard, soit en 1998, nous y sommes. Inutile d’aller plus loin : s’il y a un champion d’alors, il ne s’appelle pas autrement que Dany Dan.
– David2
« Champion » est à mettre en parallèle avec un autre morceau qui le précède dans la tracklist, « Victoire ». Et plus particulièrement avec le couplet de Dany Dan, encore lui. Alors que Melopheelo et Zoxea évoquent chacun un succès respectif dans la musique et le football, Pop Dan préfère raconter un match de basket qui tourne à la correction. Si le rap français jouit aujourd'hui d'une pluralité de styles et de tonalités, en 1998, ce n’était pas tous les jours qu’un rappeur mettait son ego de côté au point de raconter, avec beaucoup d’humour qui plus est, la victoire de ses adversaires plutôt que la sienne : « Suant de tout le corps je ne pouvais plus voir clair, mené au score, j’crachais mes poumons par terre, j’aurais aimé être dans l’équipe adverse ». On pense, dans un genre similaire, au particulièrement drôle « Arrête ou ma mère va tirer » de Weedy, Delta et Le T.I.N. qui rendaient hommage à leurs mamans capables faire se métamorphoser de vrais lascars en adorables petits agneaux. Ou encore à Akhenaton, qui se moquait salement de son physique dans « Je suis peut-être... ». On ne faisait pas souvent dans l'autodérision, mais quand on le faisait, on ne plaisantait pas avec elle. – David2