Mainstream Le naufrage du poptimisme
Effrayé par l’étrange ressemblance qu’il retrouve dans les classements musicaux de l’année chez les médias musicaux anglo-saxons, Lelo Jimmy Baptista publie un édito sur Libération. « Les tops 2020 des grands médias anglo-saxons ne semblent plébisciter qu’une chose : la réussite », écrit-il en préambule, avant de dérouler le naufrage d’un journalisme musical face à une pop-music qui n’a plus besoin de lui. À l’heure où le rap se gargarise d’être devenu la musique la plus écoutée et que le terme « pop urbaine » continue de déferler sur le monde, l’article se calque parfaitement sur la musique à laquelle L’Abcdr consacre son énergie depuis vingt ans. Et sans vouloir jouer l’oiseau de mauvais augure, notre confrère Damencio sur le blog Fusil à Pompe, écrivait il y a quelques jours ceci dans son propre bilan annuel : « Et si le rap, berceau de l’innovation musicale depuis des décennies était devenu la musique actuelle et plus celle du futur ? Le rap est-il devenu la musique populaire aseptisée de notre temps ? L’irrévérence légendaire rangée définitivement au placard pour des calculs permanents sur les ventes de tel ou tel rappeur ? L’avenir prochain confirmera probablement ce destin funeste. » Comme vous êtes ici aussi dans un bilan de fin d’année, jetez un œil aux deux articles. — zo.