Zippo au festival de Cannes
Mai 2016, Cannes accueille la 69ème édition de son festival du cinéma. Pendant que les yeux sont rivés sur les marches, que « des smicards se battent pour des dédicaces de star » et que la grande messe de remise des prix est mondialement couverte, des milliers de travailleurs s’activent en coulisses. Pour que les cérémonies et projections battent leur plein. Pour que les hôtels soient les plus luxueux et voluptueux possibles. Pour que les soirées soient les plus fastes et branchées. C’est un peu ça Cannes : un peu de Septième Art et beaucoup de cinéma, à base de postures, de sourires clinquants, de grandes opérations de promotion, de seins qui dépassent d’une robe sur le tapis rouge et de « reportages embeded » délivrés par les clichés des paparazzis et les selfies d’acteurs mondialement célèbres. Bref, beaucoup de boulot pour que le monde semble parfait, ses problèmes n’ayant le droit de cité que sur grand écran. Et alors que les célébrités assistent aux projections, des mecs comme Zippo préparent le buffet dont elles se délecteront, histoire de mieux digérer le dernier film socialement engagé. Salles obscures versus travailleurs de l’ombre, pour dire que les parasites ne sont pas toujours ceux que l’on croit, tel est donc « Palme d’or » sur une production du génial PDG. Prix spécial du jury des intérimaires de Cannes 2016.