PNL en direct de la cité de Gomorra
PNL. QLF. Derrière ces acronymes, il y a Ademo et N.O.S, deux rappeurs issus du 91 qui ont impressionné la plupart des auditeurs ayant déjà écouté Que la famille. Porté par l’hypnotique « Je vis, Je visser », le projet a immédiatement installé le groupe comme l’une des entités les plus prometteuses du paysage rapologique français. Hormis quelques freestyles d’Ademo et plusieurs anciens morceaux qui n’ont pas grand chose à voir avec leur couleur musicale actuelle, le mystère reste presque entier autour d’eux. On ne connait pas le nom de leurs producteurs ni celui du brillant réalisateur en charge de leurs vidéos. Pour enfoncer le clou, les deux compères ont, a priori, décidé de se faire rares en interview. Il nous reste toutefois le plus important : la musique. Histoires de quartier racontées avec un spleen rempli de sincérité, mélancolie passée à l’autotune, tendresse infinie pour les proches et un hall omniprésent qui fait figure de pièce principale du décor, PNL vient avec son propre vocabulaire pour livrer un produit qui ne ressemble à rien d’autre. Leur album, « Le monde Chico », est annoncé pour la rentrée et « Le monde ou rien » en est le nouvel extrait après « Plus Tony que Sosa ». Et Tony Montana a beau être la référence la plus téléphonée du rap français, elle n’a jamais semblé autant à sa place que dans les bouches d’Ademo et N.O.S. Aérien en même temps qu’il transpire le bitume, ensoleillé et morose à la fois, leur dernier clip a été tourné dans la Scampia, la cité de Gomorra. Les plus attentifs remarqueront qu’on retrouve les mêmes visages de visuels en visuels comme pour rappeler qu’ils avancent exclusivement en famille. Autant d’éléments qui, eux aussi, sonnent comme des évidences. Vivement la rentrée.