Sidekicks

À deux, c’est mieux. Si parmi toute la nouvelle génération du rap français actuel il fallait attribuer cette expression à un artiste, le mérite reviendrait très probablement à Zoomy. Depuis son éclosion au sein de l’ambitieux collectif Nava l’année dernière, le jeune rappeur, à mi-chemin entre sonorités radicales et influences hyperpop ne cesse en effet de montrer le meilleur de ses capacités lorsqu’il s’allie avec les autres. Il y a évidemment eu le très bon OBLiV!ON à l’été 2022 avec le producteur abel31, mais aussi l’EP SEXY TURBO SPEED en compagnie de Realo. Et aujourd’hui, GATE : un nouvel EP de dix titres dévoilé au milieu de l’été en compagnie d’un autre nom émérite des producteurs aux sonorités à mi-chemin entre rap et musique électronique, Vilhelm. Déjà entendu aux côté d’autres artistes de cette même génération comme Winnterzuko, Lili Castiglioni, abel31 ou Realo, le compositeur méritait, de par la qualité de ses travaux au service des autres ces derniers mois, une carte de visite : Zoomy lui offre avec GATE (et la lumière qu’il avait déjà prise grâce à son dernier projet avec abel31) une vraie mise en avant salutaire. Pensé comme une vraie composition musicale à quatre mains, GATE laisse voir le temps de 20 minutes, les qualités d’adaptation de Zoomy à la musique aventureuse de Vilhelm. La voix fait corps avec les productions, les productions s’adaptent à la voix, tout en slalomant entre les différents genres musicaux que le duo explore, avec leurs différents invités. De la trap futuriste (“WDYM”) à la bass music aérienne (“monte-carlo”) en passant par la drum’n’bass urgente en compagnie de Winnterzuko (“bastille”) GATE réussit finalement à retranscrire les nombreuses émotions contrastées d’un Zoomy toujours porté par son instinct, tout en étant ambitieux musicalement. Une preuve de plus que la nouvelle génération du rap français ne se soucie plus des genres. Et compte même bien les enfoncer à grands coups de pied. 

Plus haut que la tour Eiffel, c’est le titre du concept-album de Kohndo, sorti à l’hiver dernier. C’est aussi une formule pour symboliser les tribulations et la détermination d’un personnage de migrant béninois, nommé Manga, au cœur de ce récit, mis en musique aux côtés du guitariste de jazz Laurent Colombani et de plus d’une vingtaine de musiciens. Un album qui s’inspire de la vie de Kohndo, mais également de témoignages de réfugiés et qui permet de creuser avec talent et adresse des sujets bien précis, comme le sort des migrants subsahariens et la négrophobie au Maghreb. Un disque que le rappeur originaire de Boulogne viendra défendre sur la scène du New Morning ce vendredi 15 septembre. Lors de cette soirée, on retrouvera également Kyo Itachi, producteur et auteur de l’album Solide, et E.Blaze, disquaire et new-yorkais de cœur, pour une session live beatmaking prometteuse. Une mise en jambe digne de ce nom, en première partie, sera assurée par The Selenites Band, formation aux influences ethio-jazz. Début des concerts à 19h45. La billetterie est toujours ouverte.

Lors d’un entretien [ensuite supprimé par l’artiste, ndlr] pour la promo de son album NI, Mehdi Maïzi demande à Ninho quel conseil il donnerait à son « lui » d’il y a dix ans. Le rappeur n’hésite pas une seconde et dégaine : « franchement : prends un avocat ». Une réponse presque froide de réalisme clinique, mais qui correspond bien à l’état d’esprit de l’artiste tel qu’on le devine aujourd’hui dans sa musique. Autrefois remarqué pour ses textes et son interprétation pleine de bonhommie et de tendresse sur des titres comme « Un poco » ou « Dis moi que tu m’aimes », le personnage Ninho s’est peu à peu refermé à mesure que l’artiste gravissait les échelons du rap français. Aujourd’hui au sommet, véritable alchimiste changeant n’importe quel single anecdotique en disque d’or par sa seule présence, NI semble pourtant plus distant que jamais, éprouvé on l’imagine par les aléas liés à la célébrité et la nécessité de se protéger derrière un visage fermé et des lunettes noires impénétrables. Même lors de ses récréations avec Naps ou Heuss l’enfoiré, l’artiste garde la même interprétation droite, le recul contrôlé d’un gangster-homme d’affaire toujours l’oeil ouvert et le nez dans les contrats. De l’autre côté de la Manche, son pendant s’appelle Central Cee, rappeur « drill » bien installé depuis quelques années dans le paysage rap britannique, qu’un banger-blague propulsé par la magie de l’algorithme Tik Tok a transformé en rappeur numéro un du royaume, et en ambassadeur du genre à l’étranger. Lourde tâche pour ce londonien qui voit, un peu par hasard, l’attention et les attentes à son sujet changer du tout au tout, et doit aujourd’hui se réinventer musicalement sans se trahir pour confirmer son succès international.

C’est pourtant une certaine sérénité qui se dégage de « Eurostar », collaboration événement entre les deux stars et tube étendard du dernier album de Ninho. Loin des sirènes de « Jefe » ou du sample cheesy de « Doja », le morceau s’appuie sur un saxophone nostalgique évoquant une ambiance de fin d’après-midi, soit le versant le plus mélancolique de l’été. A la production, on retrouve opportunément trois français parmi les plus « british » du vivier local, Boumidjal et le duo HoloMobb, dont le travail avec Kekra aura mis à jour leur compréhension organique du « style » britannique. Ainsi, la partie rythmique du morceau convoque sans surprise le UK Garage et la drill, avec toutefois un choix de preset et un décalage rythmique qui ne jurent pas avec les standards des tubes de rap français d’inspiration afro-pop ou Jul-esque. La collaboration dépasse l’écueil de l’exercice de style pour Ninho et sonne à la fois originale et naturelle, et ce d’autant plus que les deux rappeurs jouent le jeu du cross-over à travers quelques références ciblées à la culture de l’autre. Sur le refrain, comme si la perspective d’un ailleurs lui donnait du baume au coeur, le français semble enjoué et presque rieur. La tendresse enfouie sous la carapace réapparait même au détour d’une ligne clôturant le pont : « Un kilo d’zaza, smoke avec mes dits-ban, ça rigole, j’me sens léger ». Au micro de Fred sur Skyrock, le rappeur confiait que ce morceau était le dernier a avoir été enregistré pour l’album. Gageons que l’on reverra bientôt sourire Ninho.

C’est une mélodie qui demande un peu de dextérité pour être appréhendée. Le temps de deux minutes trente, sans jamais trop savoir sur quel pied – ni sur quel temps – danser, Miso Extra joue avec l’auditeur, comme elle ferait un crochet sur un rectangle vert. Il faut dire qu’en nommant son morceau « R10 » – en hommage à Ronaldinho – la musicienne avait de quoi s’amuser sur ce thème. Et elle le fait sans sourciller sur ce nouveau titre : rappeuse, chanteuse et productrice, cette compositrice anglo-japonaise basée à Londres fait lentement mais surement parler d’elle dans la presse musicale britannique ces derniers mois avec sa musique étrange et intime, entre productions rap inspirées de MF Doom, J Dilla ou des Neptunes, chant R&B puisé dans la musique de Aaliyah ou Jai Paul, et passages chantés et rappés en japonais. Un collage sonore que l’on retrouve particulièrement sur « R10 », nouveau titre annonciateur d’un second EP prévu le 18 août. Sur une mélodie froide et déstructurée, la musicienne anglo-japonaise joue ainsi avec les contretemps tout en rappant par dessus avec nonchalance – en anglais et en japonais – pour évoquer la fine frontière entre confiance en soi et arrogance. Ce n’est pas le morceau le plus simple pour sortir ses meilleurs pas de danse, mais l’harmonie sonore qui ressort de cette musique où rien ne semble tomber volontairement sur les temps a quelque chose d’hypnotisant. Comme un dribble dont on a – malgré les nombreux re-visionnages sur YouTube – bien du mal à comprendre tous les secrets. Et dont on n’a pas forcément envie de tout connaître, par simple amour du mystère.

Depuis Sion, petite ville montagneuse du sud de la Suisse, Jeune Hustler charbonne, comme son nom l’indique. Le Suisse est dans le rap depuis ses jeunes années en foyer, soit près de 10 ans, et sortait début mai son projet le plus abouti avec CHF, le symbole du franc suisse. Malgré ses origines bien éloignées de la mer, il ne cesse de convoquer l’imagerie pirate, et a donc monté un équipage de beatmaker pour composer ce projet (Abel31, J1 gtb, Nappy, Le tigre, Wask, Brak, Lazyy) tout en invitant M le Maudit en featuring pour lui prêter main forte. Jeune Hustler, sans dire beaucoup sur sa personne, embarque l’auditeur sur son navire : sur « Grand Line », en ouverture de l’EP, il semble posté sur la proue, traversant la brume, comme sur la pochette de CHF. La production aux sonorités épiques, agrémentée de bruits de chalumeaux, accompagne son flow plein d’énergie et d’assurance. « Là je suis sur le haut du mat, j’ai trop souvent goûté l’eau de mer », rappe-t-il avec sa voix particulière, à la croisée de Nusky ou Khali, dans un timbre propre à lui. À mesure que les morceaux se suivent, des destinations lointaines apparaissent, de Mogadiscio en Somalie (la piraterie toujours), à l’Albanie, de Bora-Bora aux Pays Bas, comme sur « Doc » où le Suisse convoque Magellan pour imager ses envies de voyage. Jeune Hustler aspire à voir le monde, et à porter des marques de luxe. Dans son monde, l’argent et les addictions sont les maîtres mots, à l’image d’une vie de pirate. Sa musique transpire la motivation, le travail comme en témoigne le morceau « Jeune Charbo » ou même les paroles de « L’anorak » (« Ne fais pas de rap si t’as rien à nous rac »). Si à la première écoute de CHF, son propos paraît peu étoffé, sa musique au global raconte qui il est. Jeune Hustler, 27 ans, sait où il va à travers sa longue-vue.

Pendant longtemps, le monde du rap avait tendance à associer Doja Cat avec humour et autodérision. Qu’elle soit déguisée en vache, coupée en deux comme une pastèque, ou grimée en petit homme vert, Amala Zandile Dlamini rappelait d’une manière toute personnelle qu’on pouvait à la fois prendre les choses à la légère et régner sérieusement sur les charts, dans le rap comme dans la pop. Et puis, il y a eu un rasage de crâne. Des photos inspirées de l’univers de la sorcellerie sur Instagram. Et surtout, cette déclaration : fin 2021, la Californienne affirmait en live sur les réseaux sociaux avoir envie de revenir au rap, notamment avec les producteurs 9th Wonder et Jay Versace. Une sortie publique étonnante, étant donné la carrière toute tracée de Doja Cat, popstar issue du rap à l’univers rose bonbon sucré. Seulement, comme beaucoup d’artistes conçu(e)s pour durer, la rappeuse aux nombreux hits semble avoir une autre obsession : celle de se renouveler. 

Depuis plusieurs mois, Doja Cat sème la confusion chez ses fans, en reniant par exemple ses deux derniers albums pop dans un tweet provocateur entre temps supprimé, ou en annonçant (à nouveau) en mars dernier au magazine Variety avoir envie de revenir au rap, tout en évoquant son désir d’expérimenter du côté de la musique punk. Quid de la musique ? « Attention », dévoilé le 16 juin dernier, répond parfaitement à cette question : porté par une guitare et une harpe à la fois envoûtante et menaçante, le premier single du nouvel album de Doja Cat – attendu cette année – semble faire un doigt d’honneur à la pop bubblegum teintée de rap de ses débuts pour mieux ouvrir un nouveau chapitre dans sa carrière. Dès les premières secondes, une rythmique boom-bap entre ainsi dans la danse, pour laisser Doja Cat répondre à ses détracteurs à coup de couplets rappés sans jamais presque reprendre son souffle. Des inquiétudes autour de sa santé mentale à la superficialité de certains suiveurs du rap, en passant par les vices de l’industrie musicale, la rappeuse fusille en deux couplets ceux qui voudraient la voir tomber, tout en enrobant le tout dans refrain R&B aux airs d’incantation ensorcelante, pour adoucir un peu sa rancoeur.   

Si jusqu’ici la musique de Doja Cat avait tous les traits  du pont parfait entre l’univers coloré de la pop et la technicité du rap, l’Américaine semble aujourd’hui vouloir renverser la tendance, et casser radicalement son image. En assombrissant sa musique, l’autrice de « MOOO! » se permet même de tourner une nouvelle page de sa carrière, qui, si elle ne durera peut être qu’un album (ou plus ?) semble la ramener à la première musique qu’elle a aimée. Le rap, et plus particulièrement celui qui contient des bars. Ce n’était pas le move le plus attendu de 2023, mais « Attention » a de quoi laisser de beaux espoirs pour l’album. Qu’ils soient sombres, ou colorés.

Depuis sa rencontre avec Chief Keef au tournant des années 2010, la carrière de Lil Durk a suivi une trajectoire digne des grandes success stories. Rassemblant rapidement un noyau de fans dévoués autour de ses premières mixtapes, le rappeur de Chicago a grimpé un à un les échelons de l’industrie, parvenant dix ans plus tard à fédérer autour de lui la quasi-totalité du milieu, sans compromettre son style ou son message, ancré profondément dans la réalité psycho-sociale d’une ville éprouvée par la violence et l’injustice. Perséverance, posture oecuménique, véritable « voix » du peuple : la « recette » Lil Durk est celle d’un American Hero. Ainsi, fort d’un premier numéro un au Billboard avec l’album 7220, celui qu’on surnomme « The Voice » revenait en force en mai avec Almost Healed, un album blockbuster destiné à lui ouvrir les portes des radios internationales et des cérémonies de récompense. 

« All My Life », single ambassadeur de l’album, a su devenir instantanément le tube qu’il devait être, consacrant symboliquement deux rappeurs au sommet de leur popularité, aux publics différents par aspects, mais tout aussi engagés. Le morceau s’inscrit dans la continuité des thèmes défendus par les deux artistes : Lil Durk y porte un regard tranché sur son statut de superstar, contrebalancé par la façon dont le système n’a cessé de le « rappeler à l’ordre » et de le renvoyer à son passé, terni par l’amertume qu’il a à s’en sortir alors que le chômage, la prison et les tribunaux sont encore le quotidien de millions d’âmes. J. Cole, si il ne renonce pas à son style d’écriture appliqué, qu’on aime ou qu’on déteste (la rime sur Jordan Peele pourra faire lever quelques yeux au ciel), profite de cette tribune pour livrer un couplet puissant, dans lequel il détaille avec clarté la manière dont l’industrie se nourrit des morts tragiques et trop nombreuses de jeunes rappeurs, dont les réseaux sociaux et autres plateformes de streaming tirent un sordide profit, avec la complicité d’un public atone et moteur lui aussi de cette boucle macabre. 

Il y a quelque chose de galvanisant à entendre une telle parole émaner d’un tube populaire destiné à une exploitation intense – sans que celui-ci n’ait l’air d’une « contre-proposition ». Mais si l’honnêteté de la démarche des deux artistes n’est pas à remettre en cause, « All My Life » n’échappe hélas pas à son lot de concessions. D’abord dans l’interprétation de Lil Durk, moins animée que sur ses précédents tubes, comme une sorte de compromis pour faire passer son message. Concession aussi, et surtout, dans l’ossature même du morceau, structurée autour d’un refrain-comptine immédiatement mémorisable, chanté par un choeur d’enfants synthétique. Compressé à la manière des tubes proto-EDM de la fin des années 2000 (qui devaient pouvoir être joués sur les haut-parleurs de téléphones pas encore complètement smarts), ce refrain évoque davantage Empire of the Sun ou l’étoile filante Keedz que celui qu’on imagine avoir été l’inspiration du producteur au moment de rendre sa copie : le grand Kanye West des années 2000, celui de Graduation et de Be, album intemporel de Common à jamais gravé dans l’histoire musical de Chicago. 

Du gospel de ces illustres modèles il ne reste qu’un simulacre, presque une parodie, dont les paroles égo-centrés semblent même en léger décalage avec le propos des deux rappeurs. Ultime ombre au tableau, l’homme à la manœuvre n’est autre que le producteur de pop Dr. Luke, embourbé depuis plusieurs années dans des démêlés judiciaires sordides – compte tenu de ce contexte, la ligne « All my life / They been tryin’ to keep me down » perd sa coloration émancipatrice pour renvoyer à la posture revancharde du producteur, lequel a relancé sa carrière en investissant le rap. Étrange occurence de « fond sans la forme », le succès de « All My Life » peut avoir un goût amer pour les fans de rap, confrontés à un nouvel exemple de compromis décevant venant de deux de ses héros. Les succès des uns devenant une petite défaite pour les autres.

L’an dernier, l’Abcdr du Son organisait pour la première fois dans l’histoire du site une rencontre en public avec un rappeur français. C’était le 28 juin 2022, en compagnie de Médine, qui avait longuement raconté son parcours, ses choix artistiques, à travers tous ses albums et sa musique, et vous pouvez réécouter le podcast juste ici. Forcément, cet événement a donné envie à la rédaction de prolonger l’expérience.

Près d’un an jour pour jour après ce premier événement, l’Abcdr est très heureux d’inviter les rappeurs belges Caballero & JeanJass à participer à cette nouvelle rencontre dans le cadre de Trajectoire, notre podcast de discussion avec des rappeurs et rappeuses sur leurs carrières à travers toute leur musique. Le duo évoquera pendant plus d’une heure leur carrière en duo – mais aussi en solo – de Double Hélice 1 à High Et Fines Herbes Vol.2 en passant par leurs sorties en solo.

L’événement sera le mercredi 28 juin à Paris, à FGO Barbara à 19h.

Entrée gratuite, sur billetterie.

Billets (Weezevent) 

Billets (Dice) 

Après les phases finales régionales, la finale, la vraie. La dernière étape de l’édition 2023 du Buzz Booster aura lieu à partir de 19h le samedi 24 juin au Paloma, à Nîmes, où chacun des onze rappeurs finalistes pourra faire ses preuves devant le public et le jury. Cléon, Docmé, Gonzy, Good Bana, Muchos, Noham, Paulvitesse!, PHLP, Samir Flynn, Snej, Yeuze Low sont donc les derniers candidats en lice pour cette quatorzième édition du dispositif de découverte et d’accompagnement d’artistes. À la clé pour le gagnant : 15.000 euros et une tournée de onze dates de concerts dans les différentes régions. Le concert de la finale, dont l’entrée est gratuite, sera également diffusé sur Twitch. Toutes les infos sur les finalistes et sur la soirée sont disponibles sur le site du Buzz Booster.

Avant de livrer le dernier volume de sa série For The Luv’ Of It Vol.1 Reloaded part II à la rentrée 2023, le beatmaker E.Blaze fêtera la sortie d’un premier single « Form », ce vendredi 9 juin. Pour la première édition de la soirée Beat Tape Session, E.Blaze convie d’autres producteurs aux CV solides, parmi lesquels Kool M Da Loop Digga (ex-DJ de La Rumeur), Le Chimiste (La Cliqua, C.Sen), Shar The Analog Bastard, qui a collaboré avec Masta Ace, et enfin Azaia, auteur de l’album Translating The Zone (avec, entre autres, Kyo Itachi et Mani Deiz) mais également derrière le très efficace « Joker » de Jazzy Bazz. Machines en main, toute cette équipe aura l’occasion de démontrer ses talents en direct, l’ambition de cette soirée étant de mettre en avant les beatmakers dans un contexte live. La première partie sera assurée par la chanteuse Bblü, dont l’esthétique mêle électro et pop des années 90, façon Air. Les lives seront suivis d’un DJ set de Ness Afro, et des invités surprises seront également de la partie. Démarrage à partir de 19h30, chez Les Disquaires au 6 rue des Taillandiers, 75011 Paris, entrée à 5€.