Sidekicks

En avril dernier, Luzi & Dar, épiciers sonores de leur état, mettaient en rayon le deuxième volume d’une série d’EPs, GrandBazaar. Le duo de beatmakers genevois, appuyé par le label Colors Records, donnait ainsi une suite au remarquable coup d’essai que fut GrandBazaar(01) en 2023. Une suite certes, mais pas un simple prolongement, car aux beats crasseux et au rap brut du premier EP ont succédé des instrus moquettés et des flows nonchalants. C’était l’ambition des esthètes helvètes, dessiner touche par touche, sortie par sortie, un tableau des raps qu’ils aiment. Ce deuxième volet incarne alors l’efortless rap, cher aux rues d’Harlem. Mais qui pour l’assumer ?

Luzi & Dar ont sollicité huit rappeurs pour poser sur GrandBazaar(02). Certains noms (Jungle Jack, Joe Lucazz) apparaissent comme des évidences au vu du registre choisi, d’autres moins. Ainsi, il est possible d’entendre Ol Kainry rapper sur une « belle loop [qu’il] plie en deux » et Nikkfurie de La Caution glisser sur un instrumental Harry Fraudesque. Et puis, piste six, il y a ce nom, celui de la légende québécoise, du MTL Goat : Connaisseur Ticaso.

Le morceau de Ticaso s’intitule « Empty Hell » et vient d’être clippé, à la suite de ceux d’Okis, Jungle Jack et Ol Kainry. À n’entendre que son instru et la voix pitchée qui le rythme, on aurait vite fait d’imaginer un morceau délicat et apaisant mais, et c’est là que réside l’alchimie entre le rappeur et les beatmakers, l’ambiance est contrastée. En sa qualité d’OG, le Montréalais raconte comme à son habitude la réalité des rues de sa ville et les enjeux de sa vie. Passé fréquemment par les cours de justice, longuement par la prison, et à côté d’une grande carrière, Connaisseur connaît son sujet, « que du crime sur [son] CV ».  Poursuivi par un vécu auquel il tente d’échapper encore en 2024, l’Original Chilleur l’utilise au moins pour alimenter ses textes, dont cet « Empty Hell » et ceux de son nouvel album, Rap life.

Si les plus assidus connaissaient déjà AKISSI pour ses morceaux chantés et mélancoliques, c’est sans doute depuis le mois dernier que le rap français a vraiment commencé à entendre parler de la jeune rappeuse. Le 6 septembre, La Fève revient par surprise avec une mixtape nommée BIGLAF. Sur X, le sujet du jour prend évidemment beaucoup de place. Au milieu des débats autour de cette sortie, un tweet sur un autre sujet va pourtant émerger. En plein brouhaha entre fans et haters s’écharpant sur la mixtape (L’Abcdr du Son en reparle bientôt dans son podcast) une certaine @akissignature poste alors une vidéo accompagnée d’un statut : “Maintenant qu’on a tous écouté La fève j’peux ouuuu ?”. Le contenu de la vidéo : “PQ TU QUÉMANDES??”, 30 secondes de rap nonchalamment délivrées, sur une production aussi détachée que son autrice, avec ses synthés plaqués et sa basse rebondissante. Cible touchée : la vidéo va comptabiliser plus de 100 000 vues. 

Comme si elle avait entièrement repensé sa musique, AKISSI semble avoir pris le temps de changer sa formule ces derniers mois pour mieux revenir avec deux morceaux. Ici, plus de chant, mais du rap pur et dur. Le tout sur des productions à la fois percutantes et tranquilles, comme pour sous-entendre que tout est facile pour elle. Une impression de détachement qui se ressent encore plus sur son dernier morceau “BROKE ASS BOY” dévoilé vendredi dernier. Largement sous influence californienne, le titre voit la Fontenaisienne repousser ses prétendants au fur et à mesure des rimes, qui surfent en toute tranquillité sur une production perfusée à la West Coast signée Jungle333. Dans la lignée d’artistes américains comme Veeze ou Anycia de l’autre côté de l’Atlantique, AKISSI réussit avec ce reboot musical et ces deux nouveaux (très bons) morceaux à aujourd’hui donner l’impression que tout ce qu’elle fait est réalisé sans forcer, en tout décontraction et avec insolence. Une performance de style et d’attitude qui donne envie d’écouter la suite. Surtout quand on sait que cette nouvelle formule a été trouvée en moins d’un an seulement.

Ce vendredi à la Machine du Moulin Rouge, il fera son grand retour : après une Cigale complète au printemps 8ruki reviendra distiller sa philosophie CAB dans la capitale avec un concert à la Machine du Moulin Rouge, en tête d’affiche d’une soirée organisée par Newtone dans le cadre du MaMa Festival. Spécialisé dans les talents émergents, le média invitera aussi d’autres pépites à suivre, à l’image de Jeune Lion et sa trap venue de Côte d’Ivoire, ou 34murphy, nouveau rookie aux sonorités drill et jersey constamment masqué. Une soirée dédiée à la nouvelle scène que L’Abcdr du Son vous incite à aller voir en vous faisant gagner 2 places sur nos réseaux sociaux. Il suffit juste de commenter notre post dédié à la soirée sur Instagram/Facebook, ou de le reposter sur X.

« Ces quelques tracks faut que tu les prenne comme un petit caprice, une pommade sur tes cicatrices ». Pour clôturer son nouvel EP, Primero résume ce qu’il sait faire de mieux depuis son envol en solo en 2020 : une introspection qui accorde de l’importance au son et aux mots. Il faut dire que depuis quatre ans, le rappeur de L’Or Du Commun enchaîne les sorties de qualité, pleines d’assurances dans leurs choix musicaux, mais aussi de fragilités dans leurs mots, comme il le détaillait dans une longue conversation avec l’Abcdr du Son l’an dernier

Après plusieurs mois de silence total en 2024, l’annonce du retour de Primero avait alors de quoi intriguer. Pensé comme une capsule de pensées entièrement rappée (le chant est présent seulement sur le dernier morceau) Plaine des Asphodèles voit Primero observer avec succès ce qui l’anime de l’intérieur, tout en jetant un œil vers l’extérieur. Un changement constant de point de vue qui fait la force de cet EP, autant porté sur les émotions du Belge (“J’suis dehors un peu khabat, dans une tire avec les sièges qu’on peut rabattre. Qui pourra aider mon cœur à battre ?”) que sur le monde qui l’entoure (“On a transformé des terres libres en drapeau. Tue, ils te diront bravo”, “C’est pas juste avec mes chansons ou celles de Zaho de Sagazan que l’on reconstruira Gaza”) sur des productions instrumentales pleines de pianos, guitares, violons, comme pour appuyer sur le côté humain et intime de sa musique.

En observant le monde mais aussi ses émotions avec la même sensibilité que sur Fragments, Primero rappelle finalement avec Plaine des Asphodèles qu’il sait aussi bien rapper que se raconter, tout en évoluant artistiquement. Une musique encore plus précise et personnelle, qui remplit finalement sa mission première : réconforter celui qui l’écoute, le temps d’un trajet plein de réflexions. 

Le weekend prochain, le 21 et le 22 septembre, aura lieu à La Rochelle la troisième édition du festival Ladies in the West. Le collectif  Lord, s’illustrant dans le graffiti, est à l’origine de l’événement et entend profiter de cette fenêtre annuelle pour donner davantage de visibilité aux femmes dans les arts urbains et le mouvement hip-hop. Les arts plastiques (graffiti, peinture, collage, photo) sont largement à l’honneur. Mais Ladies in the West en propose pour tous les goûts : sont également prévus des sets de DJs, des conférences, des tables rondes, différents ateliers d’initiation, des représentations chorégraphiques, etc. Ambre Foulquier, que nous avons récemment interviewée, participera en tant que marraine et peintre. Elle reviendra également lors d’une conférence sur son parcours et son vécu en tant que femme dans le milieu du rap français dans les années 1990 et 2000.

Pendant dix années, il a dessiné les visages de tous ceux qui font le rap français, avant de leur remettre leurs portraits en main propre. C’est la mission que s’est donnée Sébastien Le Gall, designer graphique et typographe actif depuis 2017 dans la scène rap français (HJeuneCrack, Isha et Limsa d’Aulnay, Saïan Supa Crew) et aussi membre de notre rédaction depuis le début d’année (les nouveaux visuels de nos podcasts, c’est lui). 

À force de tirer le portrait de toute cette scène musicale avec son style caractéristique, où les mots qui composent leurs noms de scène forment des visages, Sébastien Le Gall a alors commencé à avoir une autre idée : faire un livre. Le résultat s’appelle Visages Lettrés, et réunit sur 428 pages 500 portraits d’artistes rap français, pour raconter visuellement l’évolution de ce genre musical. Un livre visuel mais aussi textuel, puisque la préface est signée par un membre de notre rédaction, Raphaël Da Cruz, tandis que la genèse du projet est aussi racontée en compagnie de Ismaël Mereghetti, le tout relu par une autre personne de notre équipe en la personne de Ouafae Mameche. 

Un projet proche de l’Abcdr du Son donc, qui est actuellement en pleine campagne de financement sur le site KissKissBankBank. Si vous êtes intéressé(e), vous pouvez soutenir le projet et vous offrir un livre à l’adresse ci-dessous, d’ici le 7 octobre.  

Précommander le livre

Né à Washington de parents nicaraguayens, Gordo Diamanté Blackmon commence sa carrière de DJ et producteur sous l’alias « Carnage ». Si son univers musical est structuré autour de l’EDM à la mode dans les années 2010, il lui insuffle ses influences reggaeton et surtout rap, Rick Ross, Migos ou Lil Uzi Vert s’essayant à la tech-house ou au hardstyle sur son premier album Papi Gordo. Cette proposition aux airs de blockbuster pour festivals, proche de celle d’un DJ Snake en plus rap, ne rencontrera pourtant qu’un succès public et critique modéré. Plus aboutis musicalement, un EP en commun avec Young Thug et un second album préciseront les contours du « son Carnage », sans véritablement faire de vagues. En 2021, pris d’une petite crise de la trentaine, l’artiste abandonne son pseudonyme guerrier en même temps qu’il se détache des bpm à plus de 140 qui caractérisaient sa musique. Il est désormais simplement Gordo, producteur de deep-house, genre musical construit autour d’accords mineurs, de pads « atmosphériques » et d’un bpm situé autour de 125, soit le rythme idéal pour une musique à la fois exaltée et mélancolique, construite pour les longues sessions de danse en solitaire à l’opposée des poussées d’énergie parfois violentes de l’EDM. Le producteur ne renonce pas au rap pour autant, et trouve en la personne de Drake un allié musical de choix : Gordo sera ainsi l’un des architectes principaux de Honestly, Nevermind l’album « house » du canadien, avant de revenir pour deux morceaux de For All The Dogs, dont le tube « Rich Baby Daddy ».

DIAMANTE, son troisième album sorti au coeur de l’été, parachève cette évolution. Le producteur y livre une house accessible et aérée, flirtant par moment avec le easy-listening, et idéale pour accompagner le petit-déjeuner à Ibiza (à partir de 16h pour les plus courageux). Les rappeurs sont à nouveau de la partie, dont notamment son ami Drake with the melodies sur deux morceaux aux titres évocateurs (« Sideways » et « Healing »), qui semblent revenir de façon sibylline sur l’été compliqué du canadien. La voix filtrée et compressée à l’extrème, T-Pain serait presque méconnaissable si ses harmonies inimitables ne le trahissaient pas, conférant à « Target » une mélancolie particulière pour quiconque a grandi avec les refrains du roi du l’autotune. Sûrement la plus paresseuse des têtes d’affiche actuelles, Larry June défie les limites de la nonchalence sur « Lake Como » en livrant en guise d’interprétation un spoken-word suave aux airs d’audio volé, enregistré au fond du club. Enfin, le morceau le plus « rap » de DIAMANTE s’inscrit dans l’obsession morbide américaine à vouloir faire parler les disparus : sur « Kill For This Shit », interprétation « rave » de l’énergie triomphale et menacante du rap sudiste, Gordo utilise un passage iconique du premier couplet de « Talking to My Scale » de Young Dolph, tragiquement assassiné en 2021. « Fast money, fast cars, I live for this shit / My young n*, man, they gon’ kill for this shit » : ce qui sonnera peut-être comme de l’arrogance ordinaire pour l’auditeur non-averti confère au morceau une puissance macabre et existentielle singulière, entre hommage au King of Memphis et constat simple et implacable de la violence folle qui a conduit à son meurtre. Face au soleil couchant, DIAMANTE fait à sa manière un bilan nostalgique de l’air du temps rap, comme on penserait à son travail sur un transat, ou à la mort sur le dancefloor.

Cela faisait sept années que l’on n’avait pas vu ce duo faire de la musique ensemble. D’un côté, Shigeto, producteur électronique et batteur originaire de Detroit, à l’origine d’albums remarquables, entre rap, jazz, soul et electronica. De l’autre, ZelooperZ, rappeur issu de la même ville (il est membre de la Bruiser Brigade de Danny Brown) et proche de toute la nouvelle scène underground américaine, notamment Earl Sweatshirt

Au printemps 2017, les deux artistes s’alliaient pour donner naissance à un des albums de rap américain les plus bizarroïdes de l’année : ZGTO. Une alliance entre les sonorités électroniques expérimentales de Shigeto et la voix haut perchée de ZelooperZ, qui va surprendre les suiveurs de la scène musicale de la Motor City. Quelques mois plus tard, le duo se reformera à nouveau le temps de deux morceaux déstructurés et aériens, « A2D » et « Barry White » issus du troisième album solo de Shigeto The New Monday. Avant de se remettre en sommeil pour une durée indéfinie

“Pour répondre à votre question : oui ZelooperZ est sur mon nouvel album”.  Au début du mois d’août 2024, Shigeto officialisait – enfin – sur X le retour d’un des duos les plus atypiques de la scène de Detroit. Après sept années de silence, le producteur annonçait en effet la sortie de son prochain album à paraître en octobre avec un nouveau morceau : “Ready. Set. Flex.”. Un titre qui voit ZelooperZ et sa voix élastique s’élancer sur un genre musical nouveau pour lui – la drum’n’bass – mais dans une version revisitée par Shigeto. 

Que ce soit sur les claviers, ou le rythme effréné à la batterie du musicien Ian Maciak, “Ready. Set. Flex” prend en effet le parti de prendre le genre électronique préféré de PinkPantheress pour le reproduire de manière totalement acoustique, le tout accompagné de ZelooperZ. Pas impressionné par le BPM survolté du titre, le Detroiter fait ce qu’il sait faire de mieux, et adapte son flow et sa voix au morceau en gardant un ton calme, à l’image de la production de Shigeto qui joue avec les contrepieds, entre énergie palpable, et arrangements acoustiques. 

En livrant une nouvelle collaboration enthousiasmante à mi-chemin entre rap et sonorités électroniques, ZelooperZ et Shigeto continuent de prouver que peu importe le genre, leur alliance, si éloignée sur le papier, fait des miracles dans la réalité. De quoi espérer le retour d’un nouvel album commun à l’avenir (ou au moins d’autres collaborations ponctuelles) entre les deux artistes. Avec un peu moins de temps d’attente si possible. 

Depuis plus de vingt ans, l’Abcdr du Son raconte le rap français et américain sur son site, notamment à travers un format qui lui est cher depuis une décennie maintenant : les dossiers et mini-sites dédiés. Que ce soit pour ses bilans annuels, pour parler de La Rumeur, de l’année 1997 du rap français, ou du label Première Classe, la rédaction se lance chaque année dans des projets collectifs mis en forme dans un site spécialement conçu. 

Pour continuer à faire vivre ces projets sur notre site, nous recherchons actuellement un développeur ou une développeuse web amené·e à collaborer avec les rédacteurs mais aussi les graphistes de l’Abcdr du Son.

Il s’agit d’une activité bénévole, puisque c’est sur ce modèle que l’Abcdr fonctionne depuis toujours.

Si vous aimez ce site, que vous voulez participer activement à sa vie et que vous réunissez les quelques critères qu’il exige, venez donc vers nous. Lesdits critères, les voilà :

– Expérience dans le développement web pour créer des sites dédiés, pour ordinateur mais aussi en version mobile.

– Maîtrise de l’environnement WordPress, front end (CSS, SCSS, JS) et des bases de données (SQL). Capacité à s’adapter au back office existant, ou à en créer un nouveau, pour que les rédacteurs saisissent du contenu éditorial.

– Capacité à travailler en collaboration avec des designers, en intégrant de manière fidèle leurs travaux et maquettes.

– Avoir le souci du détail afin de fournir la meilleure expérience possible aux lectrices et lecteurs du site.

Si l’idée de nous rejoindre vous tente, vous pouvez venir vers nous. ll vous suffit de vous présenter par mail en pensant à joindre un book ou une présentation générale de votre travail à l’adresse que voici : 

recrutement@abcdrduson.com

Vous serez re-contactés à partir de mi-août/fin août.

Cela faisait trois années que l’on n’avait pas eu de nouvelles de Loveni, en tout cas pas sur long format. Une période de relative absence où le rappeur, membre de l’équipe Bon Gamin, n’a pourtant pas chômé. Après avoir sorti sa mixtape In Love à l’été 2021, le Parisien a en effet pris le temps de quitter la capitale pour s’installer à Bruxelles, sortir plusieurs EPs, se lancer en tant que DJ pour explorer d’autres genres musicaux (disco, techno, funk…) avant de même produire son propre morceau de musique house pour une compilation. Seulement voilà : Loveni reste Loveni, et un G reste un G. Il fallait bien le voir revenir un jour ou l’autre au rap. Mais imprégné de nouvelles influences cette fois-ci. 

Porté par un vrai désir d’explorations musicales ces dernières années, Loveni semble ainsi avoir décidé de mettre considérablement à jour sa musique sur les dix sept titres de son troisième album MAD LOV sorti le mois dernier. Un disque qui laisse penser que le rappeur a pris le temps de se poser pour analyser ce qui fait la qualité de sa musique depuis maintenant plus de dix années, pour la synthétiser. Plus cohérent et mieux construit qu’auparavant, MAD LOV rassemble ainsi les point forts de ses deux dernières sorties dans un seul album : d’un côté l’attitude rap et OG de Une Nuit Avec Un Bon Gamin, de l’autre la chaleur du groove des morceaux G-Funk de In Love. Et au milieu de tout ça une vie qui a entre-temps beaucoup changé : moins rideur, et beaucoup plus lover (notamment sur le bel enchaînement “SLOWJAM” et “BFF”) Loveni livre avec MAD LOV un disque où se mélangent rap, funk, disco et influences de Memphis et Houston (“MOODSWING”) pour retranscrire la chaleur qui semble aujourd’hui l’habiter jusque dans son cœur. Un album de grand romantique qui donne envie à celui ou celle qui l’écoute d’aussi trouver sa moitié, tant cet événement semble avoir donné au rappeur une belle direction dans sa musique.

Produit en étroite collaboration avec le producteur bruxellois Daiko, MAD LOV respire ainsi le romantisme et l’hédonisme des fins de journées ensoleillées et rend hommage aux figures qui ont marqué le parcours d’auditeur de Loveni. Un disque rempli d’amour pour celle qui partage sa vie et la musique qui l’a forgé, pour retranscrire au mieux la joie et la confiance qu’il semble avoir acquis. De quoi faire directement entrer cette troisième sortie dans une catégorie très fermée, mais ô combien convoitée : celle des beaux albums de rap français pour l’été.