Sidekicks

Il représente à la fois les racines californiennes de TDE et la voix de la sagesse du Black Hippy. Une sagesse toute relative évidemment – Jay Rock disserte plus facilement sur les gangs de Watts que sur, disons, l’amour de soi, les arbres ou le sexe post-labeur.

« Parental Advisory », le dernier morceau mis en ligne par Rock, rappelle le bon vieux son californien façon Aftermath de la décennie précédente, enterré depuis par le post-crunk-mob-hyphy de DJ Mustard. Fraichement libéré de son contrat avec Strange Music de Tech N9ne, Jay Rock revient à la maison, en quelque sorte. Et il a toujours autant la dalle, visiblement (« I’m a project baby raised off chicken noodle soup / Saltine crackers and soggy cereal »). Top Dawg, patron du label TDE, avait promis un album de Jay Rock avant la fin de l’année ; « Parental Advisory » est une bonne mise en bouche avant le plat de résistance. Et on espère autre chose qu’un bouillon aux vermicelles.

Le film s’appelle FLA (comme « Faire l’Amour »), il sort le 26 novembre et oui, on est très intrigués.

Il y a du beau monde sur La nausée, le troisième album de La Canaille : DJ Pone, DJ Fab et Serge Teyssot-Gay pour les plus connus, auxquels il faut ajouter Lazare et Sir Jean du Peuple de l’Herbe. En regardant de plus près, on repère aussi le nom du trompettiste Antoine Berjeaut, auteur avec Mike Ladd de l’excellent Wasteland. En attandant qu’on en reparle ici, vous pouvez découvrir le disque à travers les clips de « Redéfinition » et « Jamais Nationale », et vous replonger dans l’interview qu’on avait faite en 2011 à l’occasion de la sortie de Par temps de rage.

On ne va pas se mentir, iLoveMakonnen est sorti des entrailles d’internet avec une armée de producteurs hors normes mais seulement deux titres potables. Lorsque le premier, « Tuesday », est béni par la présence de Drake pour le remix de l’été, le rappeur/chanteur d’Atlanta passe de simple étoile isolée à supernova prête à entrer en collision avec la surface. En l’espace de quelques jours, Makonnen devient l’artiste le plus convoité de la planète rap. Voici maintenant donc le temps du remix de son deuxième tube en puissance qui invite le nouveau célibataire amateur de jumelles et Jar jar Binks du rap actuel : Wiz Khalifa. Sonny Digital est toujours aux manettes pour cet haiku de dealer délirant, ritournelle dépravée de l’homme à la tête de poupée. Mais iLoveMakonnen aura-t-il un troisième titre à nous mettre sous la dent ? Quelle sera sa prochaine drogue à vendre ?

La biographie de Pimp C, moitié de UGK et figure légendaire du rap texan, sortira début 2015. Elle est signée par la journaliste Julia Beverly, ex-rédactrice en chef du magazine OZONE, très implanté dans le sud des États-Unis. Avec près de 250 personnes interviewées, $weet Jone$, Pimp C’s Trill Life Story promet d’être l’ouvrage de référence sur la vie du rappeur-producteur, décédé en 2007. Le livre est déjà en « pré-pré-commande » (pendant que son auteur planche encore dessus).

Après avoir organisé avec succès deux afterworks en début d’année, nos confrères de Baskets Blanches remettent ça ce jeudi à l’Eventail dans le 11ème arrondissement parisien. Au menu : sélections musicales de qualité proposées Uncle T et DJ Yed, cocktails savoureux et possibilité de gagner des sapes Wrung et des snapbacks Mitchell and Ness. On y sera.

Inutile d’étaler les chiffres. Le sud de Chicago est bouffé par la violence et une criminalité galopante. Brute de décoffrage, la drill music des Chief Keef, Lil Reese, Fredo Santana et autres King Louie est le reflet de cette escalade sanguinolente. Ex-figure locale devenue icône mondialisée en costume trois pièces, Common fait office de vétéran aujourd’hui. Et son dixième album Nobody’s Smiling revient beaucoup sur son Chi-Town, devenu Chiraq. En laissant les clefs de la production à l’historique et éternel No I.D. notre vétéran sert un retour aux fondamentaux rafraichi par un sang neuf de choix, avec notamment Vince Staples et Lil Herb. Common sera le 16 novembre au Bataclan pour jouer cet album mais aussi une partie de ses classiques. Une célébration pour laquelle on offre quelques places, via notre fil Twitter et notre compte Facebook.

Aussi compact qu’en 2002, le crew G-Unit poursuit son grand retour. Cette fois, 50 cent fait un pas en arrière pour laisser Tony Yayo, Young Buck et Kidd Kidd faire le boulot sur une face B de Troy Ave. Leur grand album est à portée de main, il suffit juste de rassembler tous ces inédits mortels lâchés sur le net depuis le début d’année.

Le groupe parisien dans ses oeuvres. La production est signée Krampf et Akeda.