Sidekicks

Après avoir sorti deux projets en un an, la MZ revient avec MZ Music Vol 3.5, un disque qu’ils voient comme une escale avant l’album annoncé pour 2015. On en a profité pour revenir sur leur discographie déjà bien remplie, leur relation avec Zoxea et Davidson mais également leurs ambitions de géants. Un entretien détendu avec un groupe décidé à tout rafler.

Stalley et LeBron James partagent plus d’un point en commun. Le plus marquant du moment ? L’Ohio. Les deux natifs de l’Ohio cherchent à nous faire croire que leur état de naissance vaut sérieusement le détour. Si on reste très sceptique sur les charmes de Columbus et ses alentours, on est dithyrambique à propos du premier album du barbu le plus affûté de l’équipée Maybach Music. Avec Rashad et Black Diamond aux manettes et quelques invités triés sur le volet (Rozay, De La Soul, Nipsey Hussle) Ohio met dans le mille. On en reparle très bientôt.

Survivaliste ou déclinologue ? Progressiste de la marche arrière ou mi-prophète mi-épouvantail ? Traumatisé par Ravage ou bien par le journal télévisé ? Extra-lucide ou bien visionnaire ? On pourrait empiler les qualificatifs et les hypothèses à propos de Zippo. Mais s’il y a bien un endroit sur Terre qui a besoin d’un gardien du temple, c’est le paradis perdu. Et sur une production d’Easy Deviance, Zippo est définitivement celui qui te fera tomber de ton nuage.

Une grosse année s’est écoulée depuis Gunz N’ Rocé, un album à la fois dense et succinct. Depuis, Rocé partage son temps entre la scène et des apparitions choisies. L’invité le plus indispensable de l’Asocial Club a notamment marqué de son empreinte « Creuser »… et fait regretter au passage sa relative discrétion. On vous rassure néanmoins : on sait Rocé débordant d’idées de projets divers et variés. En attendant qu’ils se matérialisent, il sera sur la scène du Plan à Ris Orangis le 1er novembre, au Centre des Congrès d’Angers le 8 novembre, à l’Affranchi (Marseille) le 28 Novembre et à Orlinzoo le 5 décembre (à l’Astrolabe.)

Future balance un nouvel extrait clippé de sa mixtape Monster, collaboration étroite avec le jeune génie Metro Boomin. « Hardly » rappelle les meilleures moments du Future époque Astronaut, aérien, lyrique, léger mais pourtant très consistant. Et si la fin de sa période Ciara enfantait d’une renaissance musicale ? Début de réponse avec ce « Monstre », disponible maintenant. Consomme et apprécie !

« Sur un banc » est extrait du très bon projet Retour dans les jours livré au début de l’été par Jeune Karn et Béocéa. C’est frais, c’est chaud, ça met de bonne humeur et, logiquement, ça devrait vous donner envie de jeter une oreille sur le reste du disque.

Le 18 octobre dernier, SpaceGhostPurrp et Yung Simmie, membres du Raider Klan, étaient au Social Club. Accompagnés par le TTF Gang qui ont joué avant eux, ils ont littéralement mis le Social en ébullition. En voici un aperçu.

Il est de retour. Toujours produit par Therapy, « Comme Gucci Mane » est un extrait du deuxième album solo de Kaaris, celui qui aura la lourde tâche de succéder à Or Noir. L’attente n’a jamais été aussi forte.

Au milieu des années 2000, Byron Crawford était l’ennemi public numéro un dans le petit monde des blogs rap. Basé à St. Louis dans le Missouri, Crawford, dit Bol, s’était fait connaître avec un ton très particulier : corrosif et iconoclaste, il avait le don pour la digression navrante, l’auto-dérision désespérée et l’humour de répétition répétitif. Le tout avec le point de vue d’un ex-adolescent qui devrait vraiment penser à construire sa vie, mais dont l’amour pour la junk food et le porno finit toujours par prendre le dessus. À sa grande époque, des Kanye West ou des Bun B auraient probablement aimé le kidnapper pour lui donner quelques claques.

Crawford est resté productif ces dernières années – il a notamment sorti plusieurs livres – mais on l’avait un peu perdu de vue, son blog étant devenu un fourre-tout de culture trash. Il fait un retour tonitruant depuis quelques semaines sur Medium.com, et dans sa newsletter Life in a Shanty Town, où il se prête à des analyses toute personnelles des épiphénomènes les plus médiocres du rap (au hasard : l’embrouille Snoop Dogg/Izzy Azalea). C’est un peu scandaleux, souvent très drôle mais pas dénué de sens pour autant : derrière les blagues vaseuses et la mauvaise foi se cache une critique assez pertinente de l’industrie du disque et des médias. Ça reste son plus grand talent : à force de tirer dans le tas, Bol finit toujours par viser juste.