Nouvelle saison, nouveau chapitre, nouvel EP de Veust
Veust avait annoncé une série de quatre projets à l’automne dernier, à raison d’un par saison. Les mauvaises langues y voyaient là une promesse jetée en l’air parmi les billets, mais à mi-chemin le Lyricist tient son engagement et les sceptiques sont confondus. Le deuxième de ses chapitres est né sous la dernière lune hivernale. La sortie s’est donc tenue dans les temps, comme Veust sur les sept titres de cet EP. Sept pistes pour autant de solos du Manstr qui crache son feu en toute démesure à chaque mesure. Des flingues, du Curtis Mayfield, toutes sortes de drogues, des raclures urbaines, des sacs à damier, moult billets, des Bugatti, tout se passe sur la Côte. Voix grave, plume tranchante, rimes à rallonge, les traits d’esprit sont à l’honneur : « Zin j’me fais rare comme le calme dans Bethléem mais j’me cale sur le BPM », « J’crois en Dieu mais ces pétasses adorent plusieurs créateurs (Gucci, Louis V) », « Moitié blanc moitié noir zin donc je mets le maillot d’la Juve / Faut qu’je parte très loin d’ici zin craque les crabes avec le marteau d’la juge ». Deux décennies de rap dans les jambes, la moitié de Mic Forcing n’a rien perdu de sa forme , le Veustyle est encore éblouissant à l’hiver 2019.
Disponible sur toutes les plateformes habituelles, La Saison de Veust : Chapitre hiver est sortie via D’En Bas Fondation et est intégralement produite par Dojo The Plug. Quant à savoir s’il sera mis en images, Veust avait touché deux mots à ce propos il y a quelques mois : « Les clips, faites-les dans vos têtes, j’écris assez imagé pour ça… » Ça se tient.