L’instable équilibre de Laurent Kia
Auteur du singulier San Francisco sorti fin 2015, LK de l’Hôtel Moscou continue de tremper son rap dans un mélange d’ambiance éthérées et d’Hélium Liquide, quelque part entre trajectoires autobiographiques et un spleen qui se pare du bleu polaire de la modernité. C’est le cas avec « Équilibre », où le rappeur installé à Londres joue une nouvelle fois au funambule sur la corde de sa propre existence, celle dont les seuls filets semblent être les souvenirs de défonce, le foyer qu’il a fondé et des phases qui se parent d’un rap atmosphérique jaugé au contre-poids de l’Auto-Tune. Et si Monsieur K chante une nouvelle fois le vertige de l’intime, c’est pour ouvrir une série d’inédits qui l’amèneront à la sortie de son nouvel album, au dernier trimestre de cette année. Bref, de quoi détraquer tout en douceur l’oreille interne de la grande comédie humaine, dont Laurent Kia fait de son histoire personnelle l’une des plus fines observatrice.