JP Manova diagnostique Le Stress
Il avait déjà dévoilé il y a quelques jours « À la Dizzy », extrait de la réédition de son album solo, doté de cinq titres supplémentaires. Il a également récemment clippé son titre Sankara, dix-neuf ans après le décès de l’homme d’État non-aligné. Aujourd’hui, c’est en mettant en image « Le stress » que JP Manova fait vivre 19h07, désormais agrémenté d’un « + ». Dans un décor qui a aussi servi à Terry Gilliam pour Brazil et aux côtés d’un corps désarticulé, le MC rappe l’une des plus grandes hérésies de la civilisation actuelle. Ici, l’étouffoir des sourires glacés et glaçants de la vie professionnelle sont associés aux dédales d’un grand ensemble issu des circonvolutions d’un architecte. Et dans une transe nerveuse, les vérités côtoient la chute à l’intérieur d’un instrumental désorienté et en pleine tachycardie, mais à l’orchestration impeccable. Cette orchestration des productions, toujours signées par JP Manova lui-même, est d’ailleurs l’un des grands tours de force de cette réédition de 19h07 +. Quant à la finesse avec laquelle sont traités les thèmes, elle reste imparable. Une version « + » dont « Stress » est l’un des cinq joyaux. Symptomatique d’un rap ciselé, spectateur de la fièvre des hommes pressés.