Iraka dévoile trois titres de son futur album
Il était l’un des dieux de L’Olympe Mountain, ce projet collectif rap brassant l’iconoclaste scène bordelaise du début des années 2000, celle entraperçue dans le sillage des mixtapes Maximum Boycott. Après une douzaine d’années de discrétion ponctuées par quelques projets, dont Ce que le présent dessine en 2010, Iraka, éventuellement affublé de son suffixe 20001, est de retour. Avec lui ? Toujours cette écriture photographique, consacrée aux instants solitaires du quotidien et aperçue dès 2 années de merde et des featurings comme « Abstractions » ou « Bleu terne ». Mais il y a aussi cet héritage du slam, dans lequel le rappeur d’Aubagne sublime sa voix, que Moudjad avait décrite comme celle du dieu « Akhenaton qui serait sorti du tombeau ». Poétique, frontal, à la fois fait de gros plans et d’atmosphères, entre machines (notamment celles de Star Propaganda) et arrangements organiques, Iraka dévoile à travers trois titres ce que sera son album, Livingston. Il sortira cet été. En attendant, « Satie Livingston », « Rainbow » et « Le Gris » sont en écoute sur les plateformes de streaming. Un rap définitivement hors du clan et qui signe le retour de l’odyssée 20001.