Hit-Boy frappe fort avec Zoomin
Que faire quand on a produit « Niggaz in Paris », l’hymne d’une génération ? Cachetonner auprès de toutes les stars de l’industrie ? Fricoter avec les égéries pop les plus inavouables ? Inviter tout ce beau monde sur un album solo dégoulinant ? Hit-Boy n’a pas choisi cette voie. Il préfère égaliser sa carrière des deux côtés du microphone et mettre en avant son groupe de potes HS87, avec un morceau déjà classique en prime. L’homme a l’air de faire exactement ce qu’il veut, sans contrainte. Et nous sommes les premiers gâtés.
La surprise de cette fin d’été se nomme Zoomin et laisse encore Hit-Boy sur cette même ligne, presque en dehors de tout ce jeu. On retrouve cette manière agaçante de tourner des violons classiques en bourrique et de les clouer de batteries coups de feu. Chaque morceau montre une aisance dans le grandiose, sans jamais quitter les pieds du sol. En 5 titres, Hit-Boy créé la mini bande originale d’un film qu’on n’a pas encore vu. Zoomin est la courte profession de foi d’un futur encore à écrire.
A noter la présence sur deux morceaux de Quentin Miller, le fameux ghostwriter de Drake. Pied de nez efficace face au bruit estival ambiant ou juste une façon de montrer que rien n’est calculé ? Même dans les détails, Hit-Boy reste toujours à contre courant.