« Fluctuat Nec Mergitur » de Jazzy Bazz, une réponse à la peur
Il est arrivé, comme ça, en fin de journée. Sans prévenir. Samedi, Jazzy Bazz poste sur son compte Twitter un lien YouTube. Intrigué, on ouvre la page. La devise de Paris s’affiche, et les premières images défilent sous nos yeux : Paris la nuit, en noir et blanc. Sans doute tourné à la Super 8. En bande-son, le jeune rappeur natif de la capitale étouffe sa rage pour en ressortir un titre. « Fluctuat Nec Mergitur ». Le cœur lourd, Jazzy Bazz fait ainsi une pause dans la promotion de son futur premier album pour livrer ses pensées et exprimer toute sa colère après les attentats qui ont frappé la capitale le 13 novembre dernier. Pas de réponses, mais beaucoup de rancœur (et un peu d’espoir) dans un titre épuré, écorché vif, et très touchant. Jazzy Bazz roule dans les rues de Paris en déclamant son texte, sans jamais adresser un seul regard à la caméra. Comme si il ne voulait pas attirer l’attention. Une forme de pudeur et d’humilité riche d’enseignements : cette fois-ci, c’est bien la musique qui prime sur le personnage. Paris appréciera.