E.One fête la sortie de son premier album
Dans les squares, dans les cours d’école, en vacances, jouer aux cow-boys et aux indiens est avant tout un jeu d’enfant. Parmi les minots qui s’éclatent dans leur innocence pétrie de clichés candides, il y en a toujours quelques uns qui préfèrent et préféreront être les indiens. Jusqu’à grandir, lutter, et découvrir qu’être un apache n’est pas de tout repos, surtout quand les cow-boys portent désormais des costards cravates ou sont vêtus tout de bleu, parfois casqués et protégés de la tête au pied. E.One est de ces indiens, qui en grandissant ne perdent pas de plumes, ne se font pas rouler dans le goudron, mais le chevauchent et l’explorent sans relâche. Toujours en Première Ligne, le rappeur du Blanc-Mesnil panse les plaies sur fond de samples soulful, dans un mélange continu de remise en cause et d’humanité. Ni guerre, ni paix, mais une exploration constante du sens et des sens, qui ne se fait jamais au détriment de la musique et qui sera à fêter à l’occasion de la release party de William Blake, son premier album solo, ce samedi 20 mai au Centre FGO Barbara. Que les increvables qui souhaitent participer à cette fête lèvent leur hache de guerre sur facebook (hmpff !) et révisent leurs classiques en relisant notre long entretien avec E.One. Ils y trouveront peut-être l’expression d’un bout de leur propre eldorado.