Yung Tarpei, du cloud au lac
Interview

Yung Tarpei, du cloud au lac

Depuis le milieu des années 2010, Yung Tarpei évolue tranquillement
à Genève. Issu de la génération Soundcloud, il continue de naviguer à sa guise sur les eaux de l’underground francophone.

Photos live par Madright
Photo n°3 par Jnepasq

Pour le moins discret en termes de communication, Yung Tarpei partage tranquillement sa musique depuis cinq bonnes années maintenant. Prestataire, sa dernière sortie en date, s’inscrit dans la continuité de DIY, 2018, ATM, 2019, F.R.E.B.S, 2020, et Nouveau Monde, 2022. La musique se veut légère voire festive, le rap reste laidback, tandis qu’au fil du temps les productions se font de plus en plus organiques – ConanLeGrosBarbare aux machines. C’est depuis Genève qu’opère Le Tarp, la ville au bout du lac, à la jonction du Rhône et de l’Arve, là où le brun Henny et l’eau la plus cristalline se retrouvent. Lui en profite, il plonge, nage, surfe, se baigne avec ses copains Conan, Valere, Abi2spee, Ankerboy, Netikos et les autres, sans se prendre la tête ni se poser de questions. « J’fais toujours ma musique pour les chômeurs et les guetteurs » dit-il sur « Prestataire », et il est juste que les morceaux de Yung Tarpei ont cette capacité à distraire ceux qui attendent, à faire d’un plafond beige un ciel bleu et d’un mur gris un horizon ensoleillé. Mieux qu’une thérapie : une pilule qui fait plouf dans une carafe, une mixtape de Tarpei le Jeune.


Abcdr du Son : C’est en 2018 que tu présentes ta musique en solo pour la première fois, avec la mixtape DIY. Quel a été ton parcours musical antérieur ?

Yung Tarpei : Avant cela, j’ai commencé à écrire avec des potes au préau, comme tous les jeunes qui n’ont rien à faire le soir. Avec l’équipe CLR [pour C’est La Razzia, NDLR] nous traînions, buvions des bouteilles et faisions des freestyles. Puis j’ai rencontré Bin Shetarr, qui a été le premier gars avec qui j’ai enregistré et qui à peu près au même moment a lui-même rencontré Sawmal. Ces connexions ont fini par créer la Rive Magenta, une espèce de collectif. RM était une étiquette que nous avions mise sur les sons que nous faisions tous ensemble. Il y avait pas mal de gens : Dalienski, Moe d’Amour, T£flxn Dxn, RockyBlue, Yung Home et toute une ribambelle de personnes. Tout ça, c’était entre 2015 et 2018 je dirais, puis ça s’est un peu tassé par la suite, chacun ayant pris sa direction, seul ou en groupe. Durant cette période, nous avons aussi connecté avec Luni Sacks et les gars de Francis Trash, via Soundcloud.

A : Tu as évoqué deux entités, CLR et Rive Magenta. Ce sont deux choses bien distinctes ?

Y : Oui, CLR, c’est l’équipe avec qui je suis depuis le tout début, tandis que Rive Magenta constitue plus un chapitre, un hors-série dans ma vie d’artiste. L’expérience Rive Magenta m’a nourri artistiquement pour mieux revenir ensuite avec CLR, l’équipe de base.

A : Qu’impliquait pour toi l’intitulé DIY,  pour « Do it yourself » ? Était-ce une façon de revendiquer l’indépendance comme choix, était-ce un moyen de la souligner comme une contrainte ?

Y : DIY, c’est pour dire que tu n’as pas besoin de beaucoup pour faire quelque chose qui te satisfasse. Tu n’as pas à attendre que l’on te dise de le faire, tu peux le faire toi-même, si tu en as la volonté. Il y a une part de liberté à faire le truc tout seul, tu es indépendant, donc libre dans tes choix artistiques, comme dans ta manière de travailler et tu n’as rien à attendre du regard des gens.

A : Qu’est-ce qui explique qu’en 2018 tu passes ce cap d’une sortie en solo ?

Y : La proposition de faire un projet m’a été faite par Jeune Ras, alors que je n’avais pas trop d’endroit où enregistrer, donc je me suis dit que c’était un bon moyen de faire plein de solos. Je pouvais faire une première carte de visite. Avant ça je n’avais jamais fait quoi que ce soit d’un peu réfléchi, de prévu ; tout était spontané, les textes étaient écrits au moment de les enregistrer, jamais nous ne nous disions « allez, on va faire un son comme ci ou comme ça ! » Pour DIY c’était aussi une démarche nouvelle au niveau des prods, il fallait les chercher pour construire un truc en entier, et ça m’intéressait de voir si j’étais capable de le faire.

A : Comment t’étais-tu débrouillé pour les instrus ?

Y : Je voulais n’avoir que des prods de gens avec qui j’étais déjà connecté, des gars que je connaissais physiquement, alors j’ai pris mon carnet d’adresses et j’ai cherché ceux avec qui j’avais pu bosser dans les deux années précédentes, via la Rive Magenta notamment, et qui étaient chauds pour m’envoyer des packs. Le but était aussi de mettre en avant des noms en qui j’avais confiance pour l’avenir, dont je pensais que potentiellement, ça marcherait pour eux plus tard.

A : Revenons maintenant sur ton parcours d’auditeur, en partant de Marekage Streetz, puisqu’en cherchant un peu, il est possible de trouver des morceaux de toi avec Bil ou avec Beniblanc, deux piliers du crew. Quel est ton rapport à ce collectif et comment t’es-tu connecté avec eux ?

Y : J’ai découvert Marekage Streetz quand j’étais au cycle [équivalent du collège français, NDLR], alors que j’écoutais déjà pas mal de rap, notamment Néochrome et compagnie. Mais eux, c’étaient des gars de la ville et mettre la main sur leurs sons était compliqué, on se les envoyait sur téléphone par Bluetooth, il y avait un côté incroyable. Et c’était tellement vrai, tellement rue, mais aussi super fort lyricalement. J’ai pris ma claque, Comme un poizon dans le Rhône, je l’écoutais tous les jours quand j’allais à la school. Un peu plus tard, durant l’époque de La Kabane, les mecs de Marekage trainaient en bas de chez moi pour fumer des spliffs et jouer au foot, ce qui a donc été mon premier contact, j’étais encore petit, c’était marrant de les voir là. La ville est petite. Puis dans la musique, la connexion s’est faite surtout par mon frère, DJ Lucc, qui mixait pour certains de leurs lives, et par Bobby, que nous connaissions depuis un moment. J’étais bien connecté avec lui et Unconito, lorsqu’ils formaient Coffee Shot. Ce sont toutes ces parentés qui ont fait le lien avec Bil et avec Beniblanc.

A : En dehors de Marekage Streetz, les rappeurs locaux ont-ils eu une place dans tes oreilles quand tu étais jeune ?

Y : J’ai écouté des gars du quartier un peu, comme Tracktime et Az.i, qui font du son depuis longtemps déjà. Après, il y avait des gars de mon âge, ils rappaient à 13 piges, c’était marrant. Mais à part ces gens-là qui étaient vraiment dans le quartier, des grands dont je n’ai même plus les blases en tête,  je ne suivais pas vraiment le rap de Genève.

A : Et si on traverse l’Atlantique, qu’écoutais-tu ?

Y : Jeune, j’écoutais du rap américain, mais ne parlant pas anglais, je ne comprenais rien. C’était les trucs qui giflaient l’Europe : 50 Cent et tout ce rap des années 2000. Mais j’écoute beaucoup plus de rap US aujourd’hui, je comprends mieux la langue donc j’apprécie mieux. Petit, j’étais vraiment plus sur le rap français.

A : Dans le rap américain que tu as écouté plus tard, d’après les indices que tu laisses dans ta musique, il semble y avoir Max B. Qu’est-ce qui t’a séduit chez lui, et dirais-tu qu’il est une influence ?

Y : Je pense que c’est une influence par la nonchalance de sa personne. La précision de ses couplets liée à la spontanéité de ses refrains, chantés avec une voix cassée, c’est magnifique. Le gars transpire la bonne humeur, c’est le genre de musique que j’aime écouter.

A : Qu’est-ce qui t’a parlé dans le rap globalement ? Certains l’aiment pour l’écriture, d’autres pour l’esthétique, d’autres encore pour la musique. Et toi ?

Y : Me concernant, c’est le côté écriture. C’est sur ce critère que je me prenais des gifles, que je me disais : « ah ouais ! Comment est-ce qu’ils arrivent à avoir toutes ces idées ? » Quand j’étais petit je me disais que c’était compliqué, alors que ça ne l’est pas tant que ça. Il faut juste réfléchir comme un con, une fois que tu t’y mets et que tu trouves tes schémas, ça devient assez facile. Mais il y avait quelque chose d’impressionnant à entendre des gars enchaîner un truc qui avait à la fois du sens et un peu de musicalité. Quand l’intérêt du texte est trop sur le fond du propos, au détriment de la forme, je décroche un peu. Pour que ça raconte quelque chose, tu n’es pas obligé de m’envoyer un message de fou.

« La musique festive a vocation à nourrir les lives, je veux voir les gens danser et non faire simplement des pogos. »

A : Reprenons la chronologie de ta discographie : en 2019, tu diffuses ATM, un cinq titres entièrement produit par Supervalere. Qui est-il par rapport à toi et comment cet EP s’est-il goupillé ?

Y : J’ai rencontré Valere par l’intermédiaire de Blvck Hvze de la RM, qui est notamment graphiste. Ils se sont connus à l’entrée d’un club, grâce à un prêt de pantalon pour que mon pote puisse entrer ! [Rires] Suite à ça c’est devenu un kheye. Valère est un gars de Montreuil à la base, venu s’installer à Lausanne, puis un matin, un lendemain de soirée je me suis retrouvé chez lui, il avait un mic… On a fait un premier son, puis deux… Tous les morceaux ont été faits comme ça, sur un moment. J’allais le voir à Lausanne ou bien il venait à Genève, tout s’est fait naturellement et lui s’est bougé le cul pour faire mixer ça. C’était un projet à la cool, un truc de lendemains de fêtes. Puis Valere n’est pas très auditeur de rap, et c’est cool aussi, ça. On peut partir dans d’autres délires, ça peut inspirer différemment, au lieu de toujours faire de la trap ou des trucs habituels.

A : À la même période, tu apparais sur l’album Aggressive Distorsion du beatmaker Izen. La connexion entre vous est antérieure à ça…

Y : [Il interrompt] Oui parce que le son a été enregistré trois ans avant de sortir, de mémoire.

A : Quelle est la proximité entre vous ?

Y : C’est encore lié à la Rive Magenta, lorsque nous faisions pas mal de trucs ensemble, nous avions connecté avec Izen. Nous étions allés à Lyon et avions enregistré un petit sept titres produit par Izen, et quelques autres tracks en plus dont celle d’Aggressive Distorsion. Je crois que c’était en 2016 ou 2017 et jusqu’à aujourd’hui j’ai toujours été en contact avec Izen. Il est fort, il est très fort. Là encore, c’est une connexion naturelle, qui s’est faite un peu via la scène Soundcloud.

A : Aggressive Distorsion rassemblait des artistes issus de Soundcloud, mais aussi d’un triangle Lyon-Genève-Annecy, réunis par une esthétique commune, digitale, synthétique. Est-ce que tu sentais une identité qui vous liait et une émulation entre vous, ou était-ce une vue d’auditeur ?

Y : Je pense que c’est un peu des deux… D’un côté, nous avons passé pas mal de temps avec les gars de Francis Trash, mais nous avons bu plus de bouteilles que nous avons fait de morceaux ! [Rires] On s’est forcément imprégnés mutuellement de certaines choses, mais je n’irai pas jusqu’à parler d’une vraie synergie. Après ce n’est que mon point de vue.

A : Pour l’auditeur en tout cas, il y avait un mouvement actif depuis Soundcloud, et il suscitait pas mal d’espoirs pour la suite. Finalement, le soufflet est retombé sans que l’essai ne fût vraiment transformé par les uns et les autres, comment l’expliques-tu ?

Y : Soundcloud est un peu mort quand ils ont commencé à mettre de la pub… L’attractivité de la plateforme a énormément baissé à la fois pour les auditeurs et pour les gens qui partagent du son. Aussi, quand tu commences à avoir des statistiques un peu sympas sur Soundcloud, tu as envie de faire quelque chose de plus gros, donc tu délaisses un peu la plateforme. C’est assez logique, et je ne jugerai pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose, mais ça paraît normal. Quand tu fais deux cent milles écoutes sur Soundcloud, tu te dis qu’il y a peut-être un marché !

A : La chute de Soundcloud a été aussi rapide que frustrante pour les diggers…

Y : Avant, l’algorithme t’envoyait v’là les trucs des souterrains ! Maintenant, tu arrives sur la page d’accueil… « Bah… Je n’ai rien envie d’écouter. » Ça ne te propose rien. À l’époque je diggais beaucoup, maintenant plus du tout. [Il marque une pause] Peut-être est-ce parce que je fais de la musique aussi. J’écoute les trucs que j’ai l’habitude d’écouter, et je laisse mon frère digger pour moi ! Si un truc bien vient à passer, il me l’enverra.

A : Avoir un frère DJ a eu une importance pour toi ?

Y : Il m’a fait découvrir beaucoup de choses mais je pense que l’inverse est vrai aussi. Nous avons toujours écouté du son ensemble, partagé des trucs. Il aime certaines choses dont je ne suis pas fan à cent pourcent et inversement, mais nous avons le même goût pour le rap en général en tout cas.

A : Tu écoutes et partage d’ailleurs des artistes qui paraissent être éloignés de ta musique : L’Allemand…

Y : [Il interrompt pour poursuivre l’énumération de lui-même] Gambino, Arco, Khalif Hardcore… J’adore le sud et la mentalité qu’ils ont, même si certains de ces artistes que j’écoute ne sont pas sudistes, ils en ont adopté la musicalité. J’aime le côté ultra spontané, le fait de dire ce que je vois là, maintenant, droit dans mes yeux. Il y a quelque chose de touchant, de charmant.

A : « J’arrive chez Conan, on s’en va faire du raggaeton », dis-tu sur « Prestataire ». La musique festive t’attire ?

Y : Oui, j’aime bien la musique joyeuse, enjouée et j’aime bien faire la fête, donc la musique pour faire la fête. C’est avant tout un divertissement la musique, pour moi, donc ça doit faire bouger. Après, j’aime aussi écouter huit minutes de Jul qui freestyle. Mais la musique festive a aussi vocation à nourrir les lives, je veux voir les gens danser et non faire simplement des pogos et ces trucs qu’on retrouve dans tous les concerts. Non : danse un peu, laidback, tranquille.

A : Tu voudrais développer ce côté live ?

Y : Oui ! Ici, nous arrivons à faire quelques scènes à l’année quand même, et je pense qu’avec Abi2Spee nous sommes assez motivés pour continuer cela. Les live nous apportent suffisamment de satisfaction pour avoir envie de mettre la barre un peu plus haut. Mais il faut trouver des opportunités pour cela, j’y suis ouvert, en Suisse, en France, même en Allemagne s’il faut ! [Sourire]

« C’est toujours mieux de travailler en synergie avec un beatmaker, et avec ConanLeGrosBarbare c’est assez facile, il sait où il veut aller. »

A : Abi et toi avez sorti F.R.E.B.S en 2020 avec Netikos et Jne Side également. Quelle était la démarche de ce projet commun ?

Y : C’est justement une période où nous nous poussions pas mal sur les lives, en nous invitant les uns les autres. Comme nous partagions des scènes, nous avons commencé à faire des sons ensemble histoire de les jouer en live. De fil en aiguille nous sommes partis sur une tape, afin de marquer le coup aussi.

A : L’affinité musicale entre Abi2Spee et toi s’entendait particulièrement sur « Bassine » (ATM), qui préfigurait bien ce que serait Nouveau Monde en 2022, votre tape en commun, à savoir de la musique ensoleillée, parfois même aquatique, et empreinte d’une liberté totale. D’où vient cette alchimie ?

Y : Abi et moi nous connaissons et travaillons ensemble depuis hyper longtemps, donc c’est devenu simple : j’arrive chez lui avec un pack, nous écoutons des prods à Conan et c’est parti pour écrire. Dès qu’un gars écrit une connerie, l’autre rebondit, ça s’envoie des phrases en ping-pong, les textes se construisent facilement. Tout est enregistré chez Abi, il a tout le matos.

A : L’adjectif « aquatique » pour qualifier ta musique n’était pas anodin : « Plouf », « Plonge », « Venice », et bien des références renvoient à l’eau dans ta discographie. Quel est ton délire avec ça ?

Y : [Rires] J’ai grandi à côté d’un lac et d’une belle rivière dans laquelle tu peux te jeter, et il y a un côté apaisant à ça, à l’eau. « Be water », comme disait Bruce Lee. Tu as besoin de l’eau pour tout, tu ne peux pas faire de la bière sans eau ! Mourir près de l’eau c’est important, elle apaise, en tout cas elle m’apaise. Quand je suis dans une ville où il n’y a pas d’eau, c’est compliqué ! Comme quand j’arrive à Paris, même s’il y a une espèce de fleuve là… C’est de la boue un peu.

A : Certes, la Seine n’est pas le lac de Genève… Revenons à la musique : Nouveau Monde était produit intégralement par ConanLeGrosBarbare, Prestataire l’est aussi, tandis qu’ATM était produit par SuperValere. C’est devenu un besoin de travailler en synergie avec un beatmaker unique par projet ?

Y : Je trouve que c’est toujours mieux. Avec Conan c’est assez facile parce que nous avons un bon contact et qu’il sait à peu près où il veut aller. Puis il gère bien les mix et peut m’enregistrer aussi. Mais j’ai toujours apprécié être là pendant tout le processus, dès le début de la prod, partir d’une loop que l’on fait ensemble puis écrire pendant que le beatmaker continue la prod. C’est comme ça que l’on crée quelque chose ensemble. En général j’ai besoin de la prod pour écrire, même si ça part souvent d’une petite line que j’ai écrite par ailleurs. C’est l’amorce qui est souvent compliquée à trouver, le reste vient tout seul avec la musique.

A : En terme de longueur, tu es à nouveau sur une tape plutôt courte, sept titres, qu’est-ce qui explique ce type de format, récurrent ?

Y : Pour un solo je trouve que c’est un bon format, qui me permet de sortir de la musique fréquemment, puisque je ne suis pas tout le temps en train d’en faire. Cela permet d’être régulier, sans être trop redondant et en explorant un univers.

A : Avec Prestataire, est-ce que tu as envie de passer un pallier dans ton exposition ? Là tu nous accordes une interview, chose que tu n’avais alors jamais faite pour promouvoir ta musique…

Y : Je n’ai jamais trop promu ma musique en général ! [Rires]

A : Mais en gros, tu voudrais sortir du DIY ?

Y : Ce serait un objectif de rendre le truc un peu plus propre, oui, mais j’ai tout même envie de garder ma liberté, de faire des trucs spontanément… Mais il faut essayer d’offrir l’opportunité à plus de gens d’écouter ma musique.

A : Rapper, à cette heure, ça reste un hobby pur ou tu voudrais en faire un boulot ?

Y : En vrai, j’adore faire ça par passion, et là j’ai un bon taff, donc je préfère garder les choses ainsi. Avoir un meilleur taff me permet aussi de m’investir mieux dans la musique et d’avoir des rendus plus propres. Mais je ne compte pas en faire un métier, je viens d’avoir trente piges, c’est bon. Je diversifie mes attentes, j’en place un peu par-ci un peu par-là et je ne suis pas trop déçu après. Je ne me vois pas être à cent pourcent dans le rap, n’être que dans ça, dans ce milieu. J’ai besoin d’avoir une vie normale pour faire de la musique.

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