Lasco, la double face des Lilas
À l’occasion de la sortie de son premier projet solo Le Blood, le 2 avril 2017, Lasco, membre du collectif Les Tontons Flingueurs qui regroupe de jeunes rappeurs du nord-est parisien et de sa proche banlieue, raconte ici, plus que la genèse d’un EP, celle d’un style à soi. Un style propre au sein d’une histoire, d’un environnement artistique et social composites.
De la technique brute perçue dans les premiers freestyles de Lasco à ces neuf morceaux qui ne se ressemblent que par le regard singulier de celui qui les anime, c’est une personnalité qui s’esquisse, un amour sincère pour la musique, sa ville et les siens, dans toutes leurs diversités et leurs paradoxes. Et c’est posé sur un muret des Lilas, entre un pavillon et une tour, comme (presque) tous les autres jours de sa vie, qu’il se met à parler. Comme en espérant que la ville en dise, sinon plus, du moins autant que lui sur sa musique.
Abcdr du Son : Comment s’est fait le passage du collectif (Les Tontons Flingueurs) à l’idée d’un EP solo ?
Lasco : En fait, je ne viens pas tellement d’un collectif. À l’origine, tous les membres de mon équipe, on rappait de notre côté, on avait tous le rap dans le sang, et c’est comme ça qu’on s’est retrouvés. J’étais comme eux, mes premiers morceaux étaient des morceaux solo. C’est quand j’ai écrit « Lundi aprèm » que j’ai senti que j’avais encore plein d’autres idées qui me venaient. J’avais une foule de textes de côté, j’ai senti que j’étais prêt. C’est là que ça s’est fait.
A : Quelle est la différence entre ce morceau et les morceaux précédents ?
L : J’avoue que je ne sais pas si je pourrais l’expliquer. Je pense que j’étais vraiment moi-même artistiquement parlant. Parce que j’avais déjà ma façon d’écrire, ma propre approche ; ensuite, quand j’ai rencontré mon équipe, ils m’ont apporté différents niveaux de lecture, d’interprétation de la rime. Notamment sur l’aspect technique. Et à un moment, j’ai su que j’étais prêt: j’ai eu le sentiment de savoir ce que je voulais faire, et même de savoir ce que je faisais. D’être conscient de ce que je faisais, pas rapper juste pour rapper. Je le sentais comme un accomplissement. J’avais des potes qui n’écoutaient pas de rap, je savais qu’ils suivaient ce que je faisais, ils m’encourageaient. Mais ils n’écoutaient pas le son comme tu écoutes un son régulièrement. Après, ce sont des trucs d’ego, d’orgueil qui sont beaucoup plus profonds, c’est plus de l’humain que du rap. Mais artistiquement parlant, si tu ne te fies qu’à toi-même, ce n’est pas la même chose. Quand tu sens que tu es accompli, forcément les bons retours c’est un plus, mais quoiqu’il arrive, tu l’aurais fait.
A : L’EP frappe par son hybridité, par le fait que tu arrives à faire des choses très différentes.
L : Oui, je le fais instinctivement, parce que j’ai toujours écouté plein de musiques différentes. Je ne prétends pas être un connaisseur ou quoi que ce soit, mais j’ai toujours écouté plein de trucs, en plus du rap. Je pense que j’ai toujours une volonté d’aller chercher des nouvelles formes, sinon je m’ennuie ! J’ai besoin de ça même si certains rappeurs que j’aime font tout l’inverse, des disques très uniformes.
A : Justement, dans une émission d’Arte radio sur le rap, [Le numéro 19 du Mike et l’enclume, NDLR] ils avaient essayé de vous coller l’étiquette de « fanboys des années 1990 qui rappent. » Est-ce que cette polyvalence c’est une manière de s’écarter de cette étiquette-là ?
L : En fait, j’avais déjà des sons différents sur ma chaîne comme «Le monde entier. » Et j’ai reçu des critiques après, j’y ai réfléchi. Ça m’atteignait, me touchait, donc je prenais du recul, et ça m’a permis de me demander ce que je voulais vraiment faire comme musique.
A : Quand vous avez fait « #YeahYeah » en réponse à cette émission que vous samplez au début du morceau, et qu’ils brandissent comme le gimmick par excellence des années 1990, vous avez choisi de l’écrire avec le hashtag, lui plutôt typique de l’esthétique trap…
L : [Rires] Oui c’est volontaire, même le refrain, la prod, c’est pour donner un côté trap, et de l’autre, un côté boom-bap, genre des gars à l’ancienne. En vérité, « yeah yeah », au début on disait ça pour rigoler avec les potos, du genre « t’es là ce soir », « yeah yeah » et même « ma paire de Nike elle est yeahyeah. » [Rires] C’est devenu une expression entre nous. Puis on en a fait un morceau, mais on ne se rappelait même plus que c’était pour leur répondre.
« Le rap, c’est aussi ça : des nouvelles façons de dire des choses. »
A : As-tu l’impression, finalement, d’êtrepris en tenaille entre deux reproches, avec d’un côté ceux qui te reprochent de sortir du truc des années 1990, boom-bap et compagnie, et ceux qui à l’inverse, te disent d’être « jeune », de laisser tomber tout ça ?
L : Ouais, voilà. Mais ça en fait, c’est comme dans la vie. Dans un texte je dis « elle me parle de love, ils me parlent de street, je m’en bats les couilles de ce qu’ils racontent tous. » C’est qu’à un moment tu te rends compte qu’il y a trop de bruit autour de toi. Dans le rap, tout le monde me donne son avis. Ça me fait plaisir, mais un dit « là tu devrais mettre plus de vocoder », un autre « tu devrais l’enlever. » Chacun dit un truc différent. Si tu commences à réfléchir par rapport à ça… Je l’avais déjà compris avant d’entendre le Mike et l’Enclume, j’étais déjà carré dans ma tête à ce niveau-là. Et en même temps le morceau dont je te parle, « Le Monde entier », c’est le morceau après lequel j’ai reçu le plus de messages de personnes qui me disaient « putain tu m’as bouleversé .» Donc c’est toujours pareil, même ça c’est toujours gratifiant, il faut prendre le bien, mais pas non plus vivre de ça. En écoutant la chronique de « yeah yeah » en question [Nom qu’ils donnent à l’émission 19 du Mike et l’enclume, NDLR], mon approche ça a plutôt été de l’énervement. Qu’il y ait des médias « rap » qui soient mauvais comme ça. À un moment, le gars dit que les rimes ne sont pas techniques… Je veux bien qu’ils critiquent le flow, la prod, même moi « Kyubi » [Morceau de LTF clôturé par le couplet de Lasco, NDLR], j’écoute, je suis pas fan, ça date, je suis fier mais ça fait freestyle, la prod c’est pas ouf, c’est confus, mais la technique ! Tu peux rien dire à ce niveau-là, au niveau de la précision technique, des placements de rimes. C’est juste que ça m’énerve que ce soit approximatif comme critique. Pour moi, ils ont juste pris le truc de l’extérieur.
A : Et avec cette posture, comment tu arrives à concilier ton côté ouvert, qui se sert partout, avec une identité, une signature, une authenticité ?
L : En fait je serais le gars le moins authentique du monde si je me disais « il faut que je continue à faire cette musique parce qu’il y a des gens qui aiment ça. » Donc à partir du moment où je veux faire autre chose, c’est en faisant autre chose que je suis authentique. C’est comme Jul. Il y a des gens qui disent « Jul il fait de la musique commerciale. » Mais il n’y a pas plus authentique que Jul ! Il fait vraiment ce qu’il a envie de faire.
A : Justement Jul popularise une expression répandue à Marseille « le sang », et toi tu intitules l’EP Le Blood. Pourquoi cette multiplication des mots en anglais prononcés à la française dans le titre, mais aussi dans tout l’EP ?
L : Ma famille vient de Marseille, mais je t’avoue je n’écoute pas trop de Jul, je l’ai surtout entendu de potos du quartier, qui me sortaient tout le temps « le sang, le sang. » Pour rigoler j’ai commencé à dire le blood. Puis c’est devenu sérieux. Le blood, ça revient beaucoup, la notion de sang dans mon projet : « j’ai le sang de papa, je me sens pépère »… En gros, le blood, c’est moi, ce que je suis. C’est aussi une manière de représenter mes proches, tout comme ils me représentent [Il chantonne : « dis-moi avec qui tu traînes je te dirais qui tu es »]. C’est aussi là où je vis. On le voit sur la cover, la tour des Lilas. C’était pas juste pour l’expression. On a des langues tellement hybrides, pour reprendre un mot que tu utilises. [Sourire] Il y a de tout quand on parle, du gitan, de l’anglais, du français, de l’arabe, de l’espagnol au point qu’un mot, on n’essaye plus de savoir d’où il vient. Le rap, c’est aussi ça : des nouvelles façons de dire des choses. Aussi bien sur le fond que sur la forme. « C’est pour mes babtous qui disent wallah » : wallah, il y a plein de gens non musulmans qui le disent, ça veut juste dire « je jure sur Dieu. » « Allah ahkbar », les chrétiens d’Orient le disent aussi, ça veut juste dire « Dieu est grand. » C’est une langue en fait, dans ma bouche ça n’a pas de connotation religieuse.
A : D’ailleurs, il y a plusieurs références religieuses dans ta musique, tu dis « Seigneur bénis-moi », tu parles d’une « croix autour du cou. » Tu as un rapport particulier à la religion ?
L : Comme je suis encore jeune, ma position évolue encore par rapport à ça. C’est-à-dire que ça sert à rien de vouloir être borné et penser posséder la vérité à mon âge. [Lasco est né en 1995, NDLR] Plus je prends du recul, plus je me rends compte que je ne sais pas grand-chose. Et en quelque sorte [Silence] quand j’emploie l’expression « Seigneur bénis-moi », ce n’est pas par rapport à un Dieu, c’est par rapport à ma petitesse face aux choses. Le fait que moi-même je ne comprenne pas tout. Donc je me réfère à des marques, des repères, parce que je suis issu d’une culture judéo-chrétienne. Comme tous les jeunes rebeus quand ils disent « sur le Coran » ou « wallah » sans aller à la mosquée ou avoir lu le Coran, ça veut juste dire, « c’est vraiment vrai. » Et je ne juge pas, je fais pareil, moi aussi je dis ça, je porte une croix sans aller à l’église etc. C’est le paradoxe. Comme je fais tous les trucs spontanément, j’accepte les paradoxes.
A : Et quand tu dis, dans « Nasa », « repose en paix Adama Traoré » ?
L : C’est justement un questionnement que j’ai eu. C’est con à dire, mais je l’ai écrite ultra-sincèrement cette phrase, juste après les événements. J’avais la haine en apprenant ça. Nous-mêmes on a été victimes de bavures, ça te touche, et pourtant, je ne viens pas du même quartier, je n’ai pas la même couleur de peau. Mais j’ai eu la haine pour Adama Traoré. Parce que… ça aura été ça, sa vision de la vie. Il n’est pas né pendant l’esclavage, mais ce qu’il aura eu, c’est une mort le jour de son anniversaire, après vingt-quatre ans dans une cité. Et après l’avoir écrite, je savais que ça allait être une phase faite et refaite et que ça allait apparaître comme forcé. Mais je me suis dit, à partir du moment où je suis honnête en la disant, ce qui est forcé, c’est de l’enlever. Je n’allais pas l’enlever juste pour ne pas être dans la tendance, parce que la tendance, qu’elle soit avec ou contre moi, je n’y pensais pas au moment où je l’ai écrit.
A : Tu n’as pas vraiment de chansons à thèmes, c’est plutôt des états d’esprit, mais tu parles plusieurs fois de bavures policières, par petites touches.
L : Je ne suis pas à plaindre par rapport à des gens qui, de par leur couleur de peau, mangent beaucoup plus cher que moi. J’ai pris, mais beaucoup moins qu’eux. Donc ce n’est pas pour parler de ma vie, mais c’est parce que j’ai un sens de la justice, et de la justesse surtout. Il n’y a pas que la justice, il y a aussi la justesse des choses. Ça me perturbe, ça me gêne, vraiment, ça revient tout le temps. Je me dis c’est un truc de ouf, quand même, que juste parce qu’on est comme ça… Les jeunes ont déjà suffisamment de galères dans la vie – tous les darons sont d’accord pour dire que leur époque était mieux – et ils nous rajoutent les contrôles à répétition, les humiliations. Donc dans un morceau, si je veux exprimer un état d’esprit de haine, je vais évoquer ces choses-là.
« Il n’y a pas que la justice, il y a aussi la justesse des choses. »
A : Tu dis que tu écoutes beaucoup de musique. Au niveau de tes influences, déjà, il y a la structure de collectif, fréquente dans la scène rap notamment parisienne. Qu’est-ce que c’est de rapper à Paris, ou proche banlieue, après L’Entourage par exemple ?
L : L’Entourage j’aime bien ce qu’ils font. Je comprends le rapprochement : dans notre équipe, il y a de tout, des renois, babtous, rebeus, de tous les milieux, enfin, pas tous les milieux, mais en tout cas c’est plus varié que certaines équipes qui restent qu’entre gens de la même classe, même communauté. C’est une façon de penser, une manière de vivre. On a ce côté-là en commun avec l’Entourage, ça et le côté technique, puisque ce sont eux qui ont remis la multi [Rime multisyllabique, NDLR] au goût du jour. Après, au début c’est un ressenti désagréable parce que, forcément, tout le monde nous compare à eux. Mais si tu as confiance dans ta musique, tu sais que la démarcation se fera avec le temps, peut-être. La dernière fois, un mec du quartier me sort : « Lourd tes sons en mode French Paname. » French Paname ! [Rires] Je ne connaissais même pas cette expression ! C’est le côté « French », donc un peu cainri, mais un peu Paname. Moi ça m’a fait golri, je ne savais même pas de quoi il parlait. Si tu écoutes les trois EP qui sont sortis [Lu’cid, Ex nihilo », Soclock Saut de l’ange et Le Blood, NDLR ] en comparaison avec les premiers EP de L’Entourage, ce n’est pas trop la même musique. Je rappais avant L’Entourage, mais ils m’ont influencé. L’Entourage m’a influencé, Booba m’a influencé. Tout ce que j’écoute m’influence, je prends des notes de partout. « Prendre des notes », c’est une façon de parler, mais en fait c’est un peu ça, j’ai un côté, je ne sais pas si ça se dit, analytique. J’ai un côté analytique très marqué quand j’écoute du son. Je suis toujours là à essayer de capter comment une ambiance est placée, pourquoi elle est placée ici, comment la voix est posée… Je pense que ça se ressent dans ma musique.
A : Tu arrives à changer de flow, prendre à la trap, au cloud rap, parfois tu adoptes un flow chuchoté. Tu ne te mets pas de limite en termes de possibilité vocale ?
L : Non. Les gens qui disent choisir une possibilité vocale, c’est peut-être aussi que c’est leurs propres limites musicales. Prends, dans deux domaines différents, Drake et Kendrick Lamar. Kendrick Lamar par exemple il t’a foutu du blues, de la funk, certains de ses refrains ressemblent à du gospel, d’autres fois il chante comme un fou avec une voix super bizarre… Et pourtant, tu es d’accord musicalement pour dire que c’est de la gifle. Drake arrive, remet une dancehall qui était particulièrement jamaïcaine, écoutée par une catégorie restreinte de gens, et il en a fait un tube ! Parfois, dire ne pas vouloir explorer, c’est avoir peur de l’exploration. Comme je ne me suis pas adapté à une façon de penser pour devenir rappeur, que je n’ai pas théorisé une identité musicale stricte, je fais tout instinctivement, donc je pense que je suis resté moi-même sur tous les morceaux. Même « Coquillages », un son avec des sonorités dancehall, je me suis pas mis devant mon ordi en me disant : « je vais faire un son dancehall. » C’est plutôt que je réagis à une prod dancehall qui me parle, mais ça reste ma vision du monde du début à la fin. Et si tu regardes, les thèmes abordés, ce n’est pas la fiesta, c’est une sorte de dancehall du quartier. On parle de ce qu’on connaît, avec un côté poétique, qui donne un effet de suspension. Selon la prod ou le type de flow, ça peut changer ma manière d’écrire, au niveau technique, les placements. Mais ça ne change pas dans les thèmes ou dans la manière d’aborder les choses. Je ne vais jamais faire un son qui ne soit pas en adéquation avec ce que je dis ou que je ne trouve pas intéressant musicalement.
A : Dans « Nasa » tu dis : « je connais moins l’amour que la haine. » Ça veut dire quoi pour toi ce mot, la haine ?
L : Ça renvoie sur ce que j’aime chez PNL par exemple : ce côté moins en dire et c’est mieux. La haine, c’est un mot tellement vaste, et tellement précis à la fois : tout le monde ressent de la haine. L’impression de vouloir exploser. Tout le monde dans sa chambre, ou tout seul posé au quartier, ou même le mec dans le 16ème qui a 18 de moyenne dans je sais pas quel lycée, même lui il ressent de la haine. C’est pour ça que ça parle PNL. Au début les gens ils font genre ils écoutent en rigolant. Au final ils kiffent. Même Booba ! Combien de bourges mettaient Booba, genre « Boulbi », en mode « oh c’est marrant », alors qu’en fait, pff, ils kiffent. T’as un gros renoi baraqué avec une casquette, c’est marrant, mais en fait, ils kiffent, parce qu’il y a un vrai truc derrière.
A : Et Les Lilas, dont tu parles souvent, qu’est-ce que ça a de si particulier pour toi ?
L : Je suis né à la Maternité des Lilas. J’ai déménagé beaucoup de fois, huit ou neuf fois, et toujours aux Lilas. De fait, je connais quasiment tout le monde, j’ai fait les colonies, l’école, le collège, le lycée ici. Je n’ai pas de volonté de représenter, Les Lilas ça vient tout seul quand j’écris. Et puis c’est une ville qui a une identité forte. Déjà, c’est une ville de bédaveurs. Tout le monde bédave, même les darons. [Rires] C’est une ville aussi, artistiquement parlant, qui est marquée. Les Rita Mitsuko, beaucoup d’artistes peintres, sculpteurs ont habité là. Et c’est aussi une ville où il y a d’un côté des pavillons, comme là, et de l’autre côté, des tours, un côté plus 93. Ça fait un mélange de ouf ! On dirait un peu un 19ème avant le 19ème, une autre sorte. Un 19ème de banlieue.
A : Ça se ressent dans ta musique, ce mélange…
L : Oui, le « French Paname » [Rires], et le côté 93. Parce que je suis moi-même : je parle de ce que je vis, et comme je vis les deux, il y a les deux dans ma musique. J’ai des potes dans le binks, j’ai des potes en galère. Même dans ma propre vie, ça a oscillé. Ce que je suis, mon histoire et ma musique, sont à l’image de ma ville : elles reflètent exactement les deux côtés qui coexistent aux Lilas.
J’ai grave kiffé ce projet. Zouk et Coquillages sont mes préférés du projet. Comme vous avez dit, c’est un projet hybride tellement réussi.