Black Jack : « Pour moi, le rap a toujours été politique »
Lundi 4 Novembre 2002. Rencontre avec Black Jack, fondateur de Démocrates D, et aujourd’hui dépositaire d’un premier album solo. Entre passé, présent et avenir, Black Jack se confie avec honnêteté et simplicité.
Abcdr : Débutons très simplement, comment es-tu venu au rap ?
Black Jack : Au départ, j’étais dans une bande. C’était violence, drogue, puis prison. Et j’ai commencé à prendre le rap sérieusement en prison. Un de mes premiers textes c’était ‘Liberté au peuple noir’. Quand je suis sorti de prison, j’ai décidé de créer un groupe, et j’ai monté le groupe Démocrates D avec trois personnes, Inspector L, Master Po et JL. Ensuite, on a fait la rencontre de Mickey Mossman qui venait de la scène ragga et avait sorti un maxi chez Barclay. On a alors sorti une première cassette autoproduite qui s’appelait Censure. L’esprit de cette cassette était très noir, très dur. De cette cassette, on a fait Rapline, l’émission d’Oliver Cachin qui a fait de nous un des groupes phares de la scène Hip-Hop française. Ensuite, j’ai fait la connaissance de MC Solaar. Une amitié s’est construite entre nous, et j’ai fait une tournée en Afrique avec lui. Lorsque je suis revenu, j’ai participé au titre ‘Le bien, le mal’ avec Guru de Gang Starr, une très bonne collaboration. Puis, la compilation Les Cool Sessions de Jimmy Jay, j’avais un titre dessus, qui s’intitulait ‘Démocrate D’. Ensuite, il y a eu le deuxième album de Démocrates D, La Voie du Peuple, album plus connu et mieux produit. On a tourné jusqu’en 1996, et après on a eu quelques problèmes avec notre maison de disques. On est resté dans l’ombre pendant toutes ces années, et aujourd’hui je reviens avec mon album solo.
A : On peut trouver dans le livret de ton album des dédicaces à des gens comme KRS-One, Public Enemy, Dr Dre, ce sont des gens qui t’ont donné envie de t’exprimer et de débuter dans le rap, où tu avais vraiment plus cette approche de bande ?
B : Oui, à l’époque, Grandmaster Flash, Curtis Blow et d’autres étaient déjà là. Mais si je sentais déjà que je voulais être rappeur, ce n’était pas encore fixe dans ma tête. Quand des groupes comme Public Enemy, Geto Boys, KRS-One sont arrivés, c’était comme si la lumière m’était apparue. Je voulais sortir de l’engrenage des bandes, parce que c’était un temps et j’estimais que ce temps était désormais révolu. Je voulais passer à autre chose, mettre à profit le coté positif de mon expérience dans la rue, ce coté débrouillard, cette volonté de se battre et de s’affirmer.
A : Ta conception du rap au début, elle était forcément politisée ?
B : Pour moi, le rap a toujours été politique, dans le sens où il exprime une politique sociale pour essayer de rendre la vie meilleure. Au départ, c’était une façon d’expulser toutes ses frustrations, pouvoir être bien. C’était aussi parler pour ceux qui ne peuvent pas parler, et transmettre le message de ceux qui souffrent et ne veulent plus souffrir. Le rap pour moi, c’est une forme d’expression, comme la peinture, le graff, la danse. C’est une forme de politique mélangée à un concept social, populaire qu’on transmet sur un gros beat.
A : Tu nous en as parlé brièvement parlé tout à l’heure, mais plus dans le détail, comment est-né Démocrates D ? Comment as-tu fait toutes ses rencontres ?
B : Démocrates D, à la base c’est une création très personnelle. J’aimais beaucoup les bande-dessinées de science fiction à la Spiderman. Je me voyais un peu comme ces héros. J’avais déjà mon nom Black Jack au sein des bandes, et à coté de ça je me disais que j’étais Démocrate Destructor. Ca faisait Black Jack dit le Démocrate Destructor. Au début, j’étais tout seul dans mon délire. Après, j’ai abrégé le Destructor en D, ça faisait Black Jack le Démocrate D. J’avais trois potes qui marchaient beaucoup avec moi à l’époque, Inspector L, Master Po et JL, et je leur ai demandé de me rejoindre au sein d’un groupe. J’ai donc juste rajouté un S à Démocrates D. Je ne savais pas vraiment où j’allais à l’époque, mais j’avais envie de créer une famille. J’ai fait rentrer d’autres membres par la suite, Madison, Chrysto, Okital, et dans le prochain album qui arrivera fin 2003-début 2004, il y aura deux nouveaux membres autour de quelques anciens dont Général Murphy, Mickey Mossman, moi. Démocrates D c’est une fondation qui accueille de nouveaux membres qui peuvent apporter leurs touches personnelles.
A : Ah, en tout cas fait plaisir de voir qu’il y aura un troisième album après un tel silence…
B : …Le silence inspire la continuité, j’ai toujours dit ça (rires).
A : J’avais perçu le titre de la première sortie de Démocrates D, « Censure », comme l’expression de ce besoin de se faire entendre…
B : Ouais, la pochette était toute noire, et pour nous l’ important c’était de faire passer le message. C’était un album extrêmement sombre. Il y avait une phrase de Martin Luther King qui résumait bien cet album, « La révolution par la violence ou par la non-violence, c’est dans ce choix que réside l’avenir de notre monde. »Dans la vie, il faut faire des choix, positifs ou négatifs, et les assumer. Nous on avait assumé ce choix du message, de se battre contre l’oppresseur et d’être du coté du peuple. Aujourd’hui, je considère cet album solo comme le prolongement de tout ça.
A : Pourquoi, il n’y a pas eu de suite à « La Voie du peuple » ? C’était uniquement un problème de label ?
B : Oui, beaucoup de problèmes de label, mais aussi problèmes administratifs puisque j’avais des problèmes de papier à ce moment là. J’ai du retourné dans mon pays en Cote d’Ivoire. Problème aussi avec certains membres qu’on avait fait rentrer dans le groupe. Ca faisait beaucoup de soucis. Après tout ça, il fallait remettre de l’ordre dans tout ce merdier, et ça prend du temps. Ca m’a obligé à me replonger dans la vie active, l’intérim, et à voir les choses avec distance pour revenir plus fort.
A : Quel regard portes-tu aujourd’hui, avec le recul et la maturité sur cette époque de Démocrates D ?
B : Bonne expérience, le single ‘Le Crime’…
A : Ah ce morceau, on en reparle encore régulièrement aujourd’hui…
B : Ouais, c’était une bonne expérience, aucun doute là-dessus, je ne regrette rien de cette époque. En fait, j’en tire des leçons mais je ne regrette rien. On a eu des bons moments, des tournées magnifiques avec un public mortel. On a eu la reconnaissance qu’il fallait. Nous, les ventes de disques, ça nous a jamais intéressé. On voulait avant tout lancer un message et construire des idées dans un but précis, partager, rendre heureux donc se rendre heureux, rencontrer des gens, voyager autour de notre message. Comme je le dis dans mon album solo aujourd’hui, on faisait du rap de proximité.
A : On retrouve Démocrates D sur ton album, avec le morceau ‘DEM’, vous avez des projets de prévu ?
B : Ouais, on va en remettre une couche ! (rires). En fait, le titre de ce morceau est basé sur un jeu de mot avec l’anglais « damn« , qui veut dire merde, putain, et le « them » eux, et donc DEM pour Démocrates. J’aimais bien ce coté prononciation, quand les anglais écoutent ça fait « damn« , « damn« , « damn« … Pis bon, c’était pour confirmer qu’on était toujours là. C’est vrai que quand tu n’as pas d’actualité dans ce business, malheureusement, on a l’impression que tu es mort.
A : Ben, il y a eu quand même un grand silence après La Voie du Peuple, il y a eu juste quelques expériences ici et là, chacun de votre coté….
B : Non, on existe toujours. On a toujours notre studio à Bagnolet, Démocrates D Studio, depuis maintenant sept ans, depuis qu’on ne nous voit plus. On est dans notre coin là-bas, et là mon album solo annonce aussi le retour de Démocrates D. On est en train de commencer à méditer, niveau maquettes et sons sur le prochain album. On a même un maxi White label prévu pour février, question de commencer à allumer la mèche avant qu’elle n’explose.
« Je suis parti de rien pour construire cet album solo, et ça représente un aboutissement dont je suis fier. »
A : Aujourd’hui, tu sors un album solo. Cette idée de mener une carrière solo, elle t’es venue plus tard ?
B : Oui, tout à fait. A un moment, j’avais quelques doutes, je ne voyais plus le bout du tunnel, et tout ce coté « écarté de la réalité » me gênait un peu. Mon rap a toujours été très réaliste, même quand je côtoie un peu la fiction, j’aime toujours partir de la réalité. Pendant cette période, je n’étais pas en mesure de revenir, et l’idée de mener une carrière solo à commencé à germer dans mon esprit il y a deux-trois ans. J’ai voulu me mettre en retrait, m’éloigner du milieu rap, rentrer dans ma cité, rencontrer des gens normaux qui n’écoutent pas forcément du rap. Oui, je voulais reprendre une vie normale, humble, où on se contente de peu. Attention, peu ce n’est pas péjoratif, pour moi Dieu est dans le peu. Qui dit la voie du peuple, dit la voie de Dieu. Cette période m’a fait beaucoup de bien, ça m’a inspiré et donné de la force. Je suis parti de rien pour construire cet album solo, et ça représente un aboutissement dont je suis fier. Enfin, cet album montre que tu peux te casser la gueule et puis te relever. Tout est possible.
A : Comment c’est faite la connexion avec le label MK2 ? Plusieurs fois dans tes morceaux, tu dis »dédicace au MK2 crew », tu apparais proche de ton label, quelque part c’est plutôt rare…
B : MK2 je connaissais d’abord via les platines. Pour moi être ici, c’était un peu me retrouver sur mes platines !(rires) Moi, je vois des signes un peu partout, et là c’en était un. Après pourquoi MK2 ? Déjà je connaissais les salles de cinéma, et j’ai fait aussi trois courts métrages…
A : Ah, faut qu’on en parle parce que je ne m’intéresse peut-être qu’au coté musical, mais alors ça c’est un truc que je ne savais pas du tout…
B :…Ah si ! J’ai fait trois courts métrages, c’était de bonnes expériences. Je compte en faire d’autres. En tout cas j’aimerais aller aussi dans cette voie, quand je joue je prends un pied énorme. Pour moi, c’est traduire des éléments de tous les jours, la cinéma et la réalité sont extrêmement proches. Maintenant, on va voir… Enfin, de ce fait, j’ai rencontré Nathanaël Karmitz (fondateur de MK2 Music), qui me connaissait déjà, et voilà… Nan pour moi c’était un truc évident, j’avais d’autres propositions de maisons de disque, mais je voulais vivre une nouvelle expérience, un truc qui n’avait jamais été fait. J’ai toujours eu l’amour du risque, d’ailleurs dans La Voie du Peuple, il y avait un morceau qui portait ce titre. Ils ont mis les moyens pour faire du bon travail, et j’ai senti aussi cette volonté de travailler le coté artistique, sur du long terme.
A : Musicalement, j’ai trouvé ton album extrêmement éclectique…
B : Oui, c’est le mot que j’entends souvent.
A : J’ai perçu ce souci de la diversité comme une volonté d’exposer différentes facettes de ta personnalité et de tes influences musicales.
B : Oui, absolument. Si j’avais fait un double album, j’aurais pu encore partir dans d’autres délires. Mais j’ai eu la chance d’avoir une famille qui écoutait beaucoup de musique. Ma mère écoutait beaucoup de musique Africaine, mon père du Jazz, ma sœur de la Soul, mes voisins du Reggae. J’ai grandi dans un monde très musical, avec différentes inspirations. Quand je suis arrivé en France à l’age de sept ans, j’ai découvert la musique française, que je connaissais déjà un peu, puisque dans mon pays on avait toutes les émissions françaises. J’aimais beaucoup certains artistes, Michel Jonasz, Claude Nougaro, même Johnny Halliday, paradoxalement comme les gens croient. Renaud…une pensée pour mon pote d’enfance d’Orléans, Christophe, qui était un grand fan de Renaud. C’est grâce à lui que j’ai pu connaître Renaud. J’aime bien Noir Désir aussi, même si c’est plus récent. Toutes ces personnes m’ont touché à travers leurs musiques. Les deux albums de Démocrates D reflétaient l’inspiration du moment, et on a grandi, et on s’est affirmé. Mon album solo, je l’appelle plutôt Rap de proximité qu’autre chose.
A : Tu parais, logiquement, beaucoup plus posé qu’à l’époque de « La Voie du Peuple », c’est la maturité qui a fait évoluer ta vision des choses ?
B : Ah, oui bien heureusement. Pour moi, c’est comme des marches, tu dois passer par différents échelons,« Censure », « La Voie du Peuple », pour arriver à cet album éponyme. C’est donc la continuité et l’affirmation.
A : Ton discours est parfois très dur (dans ‘Diaspora d’Afrique’ ou ‘Rap de proximité’), et parfois beaucoup plus porteur d’espoir, plus léger. Ce sont deux traits de ton caractère qui s’opposent ?
B : J’ai eu quelqu’un tout à l’heure au téléphone, qui a défini mon album de la manière suivante « la rage avec amour ». (rires) Nan, c’est tout à fait ça, ça définit très bien mon état d’esprit. C’est à travers ces expériences difficiles, ces déceptions que c’est construit cet album.
A : Les paroles dans le livret, c’était une volonté de s’assurer que ton message passe bien et soit bien compris ?
B : Oui, c’était hyper important pour moi. Je sais qu’il y a des gens qui ont des difficultés pour suivre le débit de mots dans le rap. Pour moi, ce livret, c’est comme un petit bouquin, qui te permet de mieux me cerner, moi et ma poésie. A travers les tonalités, la rage qu’on peut prendre dans nos morceaux, les gens se sentent, de façon légitime, agressés. L’écriture et la lecture c’est autre chose, l’approche n’est pas la même. Pour moi, c’était aussi important d’être lu comme un auteur.
A : Je lisais tout à l’heure que tu avais insisté sur la dimension internationale apportée à ton album…
B : Oui, j’ai travaillé avec beaucoup de monde venant d’endroits très différents, d’Afrique, d’Amérique du Sud, de France, ou des Etats-Unis. Je voulais parler à tout ce monde là. Au fond de moi, je suis influencé par toutes ces musiques, et je ne pouvais pas accepter une chose et en refuser une autre. Je voulais transmettre un message universel.
« La crédibilité pour moi, c’est resté uni au sein d’un même mouvement. »
A : Au niveau des invités, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont très différents. C’est tout de même unique d’avoir Lunatic et MC Solaar sur un même album, ce sont deux conceptions très différentes du rap. Après, au regard de ton parcours, quelque part c’est logique que Solaar et Lunatic soient à tes cotés.
B : Oui, je connais et fréquente les deux. Et moi, je l’ai fait naturellement, ce sont des amis. Ils avaient confiance en mon projet et ils voulaient marquer ce coup là. RER résume ça bien, quand ils disent que mon album représente le bloc au milieu de la frontière entre Solaar et Lunatic. Je pense que c’est bien pour le Hip-Hop français de laisser derrière nos divisions. Moi j’ai toujours été pour le rapprochement, l’union, la discussion autour d’une table en dépit de nos différences. Ces différences il faut les transformer en richesses. On est tous dans le même mouvement, et on est tous partis de rien avant d’en arriver là où nous sommes. C’est important de montrer aux plus jeunes que l’union fait la force.
A : Au vu de ton parcours, et de ton ancienneté dans le rap, que penses-tu de l’évolution du rap en France ? Que penses-tu d’une phrase comme « Que le Hip-Hop français repose en paix ? »
B : On peut interpréter cette phrase de plusieurs façons. Pour moi, c’est repose en paix, parce qu’il y a une nouvelle vague, et il annonce cette nouvelle vague avec ce nouveau parler du rap, la fin des divisions, du« chacun pour sa gueule ». La division n’est pas un bien pour le Hip-Hop, la preuve aujourd’hui les ventes ont chuté, un magazine comme l’Affiche n’existe plus, les tourneurs ne veulent plus faire tourner de groupes de rap, les maisons de disques ne veulent plus vraiment signer de nouveaux groupes. Il fallait donc quelque part que cette période repose en paix, pour revenir à l’ancienne, où on s’éclatait ensemble. Comme Booba dit on a un retard sur les Etats-Unis de plus de dix ans, et les Américains continuent à nourrir en partie ce coté union, et ce en dépit de leur visions différentes. Voilà, enfin moi c’est ce que j’ai compris de ce morceau, que j’aime beaucoup d’ailleurs. Je dis dans ‘Rap 124 C 41+’ « Comment faire pour s’en sortir, en restant crédible, le rap est une force nous devons tous rester réunis ». La crédibilité pour moi, c’est resté uni au sein d’un même mouvement.
Après, je connais bien Lunatic, et ce sont des gens qui ont beaucoup de reconnaissance pour les anciens, ils ne vont pas insulter directement des rappeurs. Ils font leur truc. On est souvent ensemble avec Booba, et on a le même esprit, sinon on ne rapperait pas ensemble sur ‘Diaspora d’Afrique’. Après ‘Repose en paix’, quand tu arrives avec ‘Diaspora d’Afrique’, tu mets en avant ce coté union entre les générations.
A : J’ai retiré trois phrases extraites de ton album, que je considère comme révélatrices, j’aimerais beaucoup que tu les commentes. La première c’est « l’homophobie est ici un lobby ».
B : (rires)
A : Nan, ça m’a surpris, parce que bon, faut être honnête, le rap et ses acteurs n’ont jamais été extrêmement tolérants à ce niveau là…
B : Moi, je suis très tolérant, même si ça dépasse ma vision des choses. Moi j’ai choisi ce que la vie m’a donné, d’autres ont eu des tendances différentes, c’est la vie.
A : Autre point
B : Oui, c’est un constat amer, mais tout à fait vrai. L’aspect matériel a malheureusement pris le pas sur le côté humain. Tous les moyens deviennent bons pour réussir, quitte à faire n’importe quoi. La télévision, et même les médias en général n’arrangent pas les choses. Ils ont tendance à réduire l’ouverture d’esprit des gens. Les jeunes en sont les premières victimes.
A : Et enfin, sujet on ne peut plus d’actualité, « la répression n’est pas un remède mais un danger ».
B : Oui, la violence appelle la violence. Baudelaire disait que « la dignité se défend jusqu’à la mort ». Ce n’est pas dans la répression qu’on éduque une jeunesse en manque de repères. J’adresse directement ce message au ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy.
A : Dernière question, malheureusement d’actualité aussi, quelle a été ta réaction quand tu appris le décès tragique de Jam Master Jay ?
B : C’est un événement qui m’a choqué, ça fait encore un meurtre dans le milieu du rap. Run DMC figure parmi les groupes qui m’ont influencé. Ca fait mal de voir un pilier du mouvement, mort comme ça. Repose en paix Jam Master Jay.
A : Je te laisse le mot de la fin, la conclusion…
B : Sortons des sous-ensembles et joignons les grands ensembles et mettons en avant le rap de proximité.
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