Tes
New New York
Est-ce par négligence, surmenage, oubli, ou tout simplement fainéantise, toujours est-il que nous n’avons pas pris la peine de nous arrêter sur le premier album de Tes, x2, à l’époque de sa sortie. Pourtant de très bonne facture en dépit d’une durée relativement courte, cet opus faisait définitivement de Lex un label sur lequel il fallait miser pour l’avenir, après le Seed to sun de Boom Bip et le triptyque Lexoleum. Point de traces cependant de ces excellentes sorties sur le site. Faute avouée, faute à demi pardonnée. La moitié du chemin restant à parcourir, l’évocation de ce 45 tours pourrait en tout état de cause constituer un premier pas rédempteur…
Officiellement, ‘New New York’ n’a jamais été considéré comme un single de la part de Lex, et ce bien que ce 45 tours ait été utilisé comme support promotionnel pour annoncer la sortie de l’album au printemps dernier. Cela se comprend aisément, puisqu’il s’agit probablement du meilleur titre présent sur x2. Et c’est sans doute parce qu’il a été plébiscité par beaucoup qu’il a été décidé de l’éditer (ou rééditer) dans ce format. Qui plus est, c’est assez symbolique puisque Tes compose sur ce titre un instru mêlant des sons généralement utilisés par les DJs. Et, contrairement à l’album où les versions instrumentales sont fournies en sus (pour la version vinyle), c’est à l’acappella auquel nous avons droit en face B, afin qu’il soit repris à son tour par les DJs.
Sur le fond, ‘New New York’ évoque le quotidien chamboulé de la vie de la mégalopole américaine après le 11 septembre 2001. Ce titre est tout en décalage et Terrence Tessora, originaire de Brooklyn, se plaît à en décrire l’atmosphère quasi chaotique en orchestrant et entrechoquant des sons aux antipodes de ceux présents sur le reste de l’album. Les cuivres et les voix tranchent en effet avec les samples sombres des dix autres titres. Un nouveau New York est né et cette cacophonie en est le baptême. Le 45 tours de New New York n’est certes pas indispensable pour qui aura écouté x2 et aura su se faire une idée sur l’étendu des possibilités de Tes, tant derrière un sampler que derrière un micro. Il n’en demeure pas moins un excellent prétexte pour parler de son auteur, et en entendre davantage.
Pas de commentaire