Hologram' Lo
Deeplodocus
Pas facile de trouver sa place au sein d’un collectif comme 1995. Hologram Lo’ l’a bien compris. Pourtant, l’homme aux machines de la nébuleuse parisienne a parfaitement suivi leur ascension, parqué derrière ses platines : une histoire d’amitiés au cœur de Montparnasse, qui a amené ce jeune garçon féru de musique(s) à tenir la place officielle de beatmaker du jeune groupe parisien dès 2007. Inutile de rappeler le succès foudroyant de la bande : les récompenses prestigieuses (Victoire de la Musique) et les Zénith peuvent en témoigner.
Ceux qui ont vu 1995 sur scène se souviennent : Hologram Lo’, muni d’un briquet, présentait sous la lumière des flammes un tee-shirt du groupe à chaque concert. Une manière de rappeler que derrière les versets de ses acolytes se cachait un chef d’orchestre, garant de la cadence infernale de la bande.
« Avec Deeplodocus, Hologram Lo’ s’émancipe : seul maître de sa musique, il s’offre des excursions vers des terrains moins jalonnés. »
Avec Deeplodocus, Hologram Lo’ s’émancipe : seul maître de sa musique, il s’offre des excursions vers des terrains moins jalonnés. Plus loin que le beatmaking, les influences du jeune parisien lorgnent la house épurée, ses kicks secs et enlevés. Une facette que l’on avait déjà pu déceler par le passé sur ses travaux remarqués avec Georgio (Soleil d’hiver, 2012) ou plus récemment dans les synthés du maxi Alph Lauren (2013) pour son ami Alpha Wann. Un double jeu musical qui fait office de constante dans la musique d’Hologram Lo’ : ses proches racontent souvent qu’il aime s’isoler dans son petit studio pour écouter, des heures durant, des vinyles venus d’ailleurs. Et n’allez pas croire que les platines tremblent sur des beats hip-hop à longueur de journée. Non, le spectre musical de Louis Courtine (son vrai nom) pointe vers plusieurs horizons. La musique électronique assez récemment. Le jazz et la funk auparavant.
Les sept pistes de ce premier essai solo se munissent donc des codes de l’électronique, tout en respectant les repères établis des productions rap (le beat inébranlable et les rythmique soutenues en témoignent). Hologram Lo’ s’amuse à étirer sa musique et à la déconstruire : la petite excursion trap de « Bambaataa » (avec un vieux sample de Booba, les influences originelles ne sont jamais bien loin) ou la sucrerie funky de « Deeplodocus » montrent que le garçon sait aussi jouer des machines.
Hologram Lo’ s’amuse donc seul. Et en profite pour prouver l’étendue de son savoir-faire, autant au service de sa clique que de sa propre appétence musicale. Il paraît toutefois difficile de voir dans cette excursion une crise d’égo : son « Rov Or Benz » en compagnie d’Alpha Wann et de Prince Waly (très bon sur cette sortie) rappelle bien qui est véritablement Hologram Lo’. Un type prêt à aider la musique des autres.
….j’avais entendu parler de ce collectif de jeunes qui rappaient avec des prod au goût old school et fouinant sur le net à a découverte de nouveautés je tombe sur le clip de « Rov or Benz » j’ai été agréablement surprise je n’ai pas écouté ce qu’il racontait (malheureusement) mais l’instru m’a vraiment plu, ça m’a rappelé l’extase que j’ai eu à l’écoute « PEEP THE APROCALYPSE » de Pro Era et certains morceaux que j’ai écouté en boucle des semaines durant……je me dis si en France on peut encore faire de bonnes choses en pensant à l’instru de LOMEPAL j’ai envie de dire « MERCI » de sonner différent de la bouse qui se fait en ce moment