Mr Hyde
Chronicles of the beast man
Annoncé fin 2007 par le maxi Corpse trail of the beast man, c’est finalement au cours de l’été 2008 que Chronicles of the beast man, le second album de Mr. Hyde, paraît. Rappeur issu de l’écurie Psycho+Logical Records, Hyde travaille depuis quelques années ses rimes dans les baggies de Necro, apparaissant de façon récurrente sur les sorties du label, et se distinguant seulement par son timbre de voix étrange, grave, caverneux et éraillé – bref : dégueulasse.
Comme Barn of the naked dead (2004), son premier effort solo, Chronicles of the beast man est un petit slasher des familles. Classique dans sa forme : les morts s’amoncellent, le sang coule et le tueur s’en sort. Sauf qu’en mettant ici son côté bestial en avant plutôt que le côté tueur marginal, Mr. Hyde se rapproche plus de Hurlements et de ses loups-garous que de Maniac ou Candyman. Ce qui n’est pas étonnant ni regrettable, au fond, vu qu’il éructe plus qu’il n’articule.
Mais si auparavant Necro avait le pouvoir de dompter le style âpre de son poulain pour le rendre presque mystérieux et agréable à écouter, sa quasi absence sur ce second solo rend la pilule beaucoup plus amère et dure à avaler. Disparues, les étincelles de génie de ‘Bums’, ‘Knife in your spine’, ‘Them’ ou ‘The crazies’, les boucles de piano simples et lumineuses, les samples sortis d’on ne sait quel vieux vinyle oublié. Ici, à quelques exceptions près (‘Killer Collage’ pour le couplet d’Ill Bill, ‘Shoot to kill’, ‘Bloody murder’ et ‘Medieval’ pour leur pression étouffante), tout paraît poussif, impression renforcée par les longs interludes et des variations de flow un peu vaines.
Avec ce nouveau solo, Mr. Hyde suit la logique des séries de slashers. Il reprend la même formule, sans effort d’imagination pour apporter quelque chose de véritablement neuf. C’est comme passer de Halloween à Halloween 5 : il y a toujours des moments sympas, mais l’ensemble n’est pas incroyable. Et, surtout, incomparable au premier volet.
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