Le Crime de Démocrates D
Making-of

Le Crime de Démocrates D

« Le Crime » n’est pas seulement un morceau culte qui marquera le rap français en 1995. Il est aussi un clip aussi innovant et marquant que l’était le story-telling chanté par Démocrates D. Décryptage de cette oeuvre à part avec le réalisateur de ce véritable court métrage visuel, Thibaut de Corday, mais aussi avec son principal auteur et interprète, Mikey Mossman, au coeur du posse Démocrates.

Introduction par zo.

Apparu au début des années quatre-vingt-dix sous l’impulsion de Black Jack, Democrates D est un posse dont les membres se fédèrent autour d’une conscience politique. La volonté d’être une voix, qui porte pour ceux qui ne peuvent s’exprimer. Les deux disques du groupes sont d’ailleurs titrés Censure et La Voie du Peuple. Le premier portait en étendard une phrase de Martin Luther King, définissant la révolution en deux alternatives : la violence comme moyen ou non. Le second trace le chemin d’une conscience, entre racines africaines et réalité sociale des quartiers. Parfois, les intitulés de disques disent tout. Chez le groupe né dans la cité des Bosquets à Montfermeil, il y a un son et une esthétique à la fois noirs, underground, mais portés sur les boucles soul et funk, sous l’égide d’un certain Jimmy Jay et d’une proximité avec MC Solaar.

Democrates D ne survivra pourtant pas à La Voie du peuple, sorti en 1995. Une activité mise en veille en 1996 sera le résultat de tensions latentes avec Jimmy Jay, d’une incompréhension avec le travail fourni par le label Wotre Music et d’une vie de groupe où les ambitions artistiques ne rendent jamais les choses faciles. Sans compter des problèmes de papiers auquel sera confronté Black Jack. Fondateur du groupe, il devra s’envoler vers la Côte d’Ivoire. Régulariser sa situation, mais aussi celle de son groupe qui se détache de l’unité que prône ses disques, sera son mantra. Las. Discographiquement parlant, malgré des réunions sur des albums solos, Démocrates D ne livrera plus jamais un album complet au rap français. Ce dernier le voit pourtant comme un groupe culte. La faute à un titre en particulier : « Le Crime ». Classé par nos lecteurs dans Les Cent classiques du rap français, voici ce que nous en disions : « Parmi les personnages crapuleux dessinés dans le rap, peu ont la courtoisie glaçante et l’érudition perverse de Mikey Moss dans ‘Le Crime’ : chez ce gentleman à chapeau melon, zigouiller est d’abord un plaisir d’esthète. Idée géniale de Jimmy Jay à la production : une mélodie guillerette qui transforme le meurtre en jeu d’enfant. »

Intégralement interprété par Mikey Mossman, le titre préfigure finalement de ce que le rap français sera, en partie, lors de la révolution qu’il entamera en 1995. D’abord édité en maxi en prélude à La Voie du peuple, mixé en 1994 par Cut Killer sur sa mixtape spéciale La Cliqua, « Le Crime » est l’un des story telling fondateur de la scène hexagonale. D’une certaine manière, il peut être considéré comme le prototype d’un exercice dont fera sa spécialité un certain Oxmo Puccino à travers ses fictions. Pendant qu’aux États-Unis, certains groupes de rap font de la pulsion meurtrière et les mises en scène de psychopathes le fond de commerce de leur carrière, la France s’approprie également pour la première fois ce thème. Tout cela fait que la violence réaliste bien que romancée du « Crime », tout comme la noirceur de certains mots de Démocrates D, sera saisie par le rap français, qui y injectera ensuite une dose de représentation criminelle et délictuelle, quitte à en faire une posture.

Cette esthétique du « Crime » a été admirablement figée à travers un clip, passé relativement inaperçu à l’époque, alors que son morceau est encore repris aujourd’hui sur les anthologies des années quatre-vingt-dix mixées par les DJs français. Nonchalant, sans refrain, Mikey Mossman dépeint la folie d’un tueur, désintéressé par la valeur de la vie sous l’œil de la caméra de Thibaut de Corday et avec la bénédiction de Black Jack. La plastique des images est ici celle d’une rue filmée en une série de trois plans séquences, glissant de la vie publique à celle des bas-fonds, puis ensuite à celle d’une bande. La chromie du clip, très travaillée, sublime chaque lieu traversé par Mikey Mossman, tel un roi régnant sur les rues, jusqu’à ses coupes-gorges les plus reculés. Le tout est parachevé de clins d’œil à deux monuments du cinéma : Orange Mécanique et The King of New York. C’est l’histoire de ce titre culte et surtout de son clip, qui a connu une nouvelle vie grâce à Internet, que cet article propose d’explorer à travers deux entretiens : celui de Thibaut de Corday, réalisateur de cet OVNI visuel pour l’époque, mais aussi celui de Mikey Mossman, auteur et interprète d’un morceau qui est finalement l’un des moments de grâce de la discographie du posse Democrates D.

« L’idée était de rester concentré sur le personnage »

Thibaut de Corday

Son nom n’évoque pas forcément grand-chose à l’amateur de rap français. Il faut dire que Thibaut de Corday n’a pas souvent apposé son nom à des projets en lien avec cette musique. Pourtant, le producteur, passé jadis par la réalisation, a signé en 1995 l’un des clips les plus marquants de l’histoire du rap hexagonal. Ce clip, c’est celui du « Crime », un titre extrait de l’album « La Voie du peuple », le deuxième album des Démocrates D. Avec un texte aussi magistral qu’inquiétant, le phrasé impassible de Mikey Mosman et la production hypnotique de Jimmy Jay, le groupe de Montfermeil avait mis la barre haut. Restait à mettre en valeur le son par l’image. vingt-trois ans après, nous avons cherché à savoir comment Thibaut de Corday était parvenu à un tel résultat. Rencontre.


Abcdr du Son : À quand remonte ta première rencontre avec les Démocrates D ?

Thibaut de Corday : Au milieu des années 90. Mes souvenirs ne sont pas très précis, mais je me souviens qu’à cette époque, j’avais alors une trentaine d’années, je travaillais pour une agence, pour laquelle je produisais des spots de pub. J’avais très envie de passer à la réalisation. Le clip était un bon moyen de m’y essayer. C’est un format court qui accorde une grande liberté de création. Je ne connaissais pas bien le rap français, mais l’idée de collaborer avec un groupe me plaisait. Par le biais d’une connaissance commune, je me suis rapproché de Démocrates D. L’idée au départ était de faire travailler un des réalisateurs qui travaillait avec moi. A l’époque, le groupe enregistrait à Bagnolet avec Jimmy Jay. Un soir, je me suis retrouvé auprès d’eux. Le contact est vraiment bien passé avec les différents membres, et notamment Black Jack. Nous n’étions pas du tout du même milieu, eux les gars des Bosquets et moi le parisien petit bourgeois, mais allez savoir pourquoi, nous étions sur la même longueur d’ondes. On a discuté une bonne partie de la nuit et, au petit matin, j’ai reçu un message du groupe me faisant savoir qu’il préférait finalement que je me charge de réaliser leurs clips moi-même ! [Rires]

A : « Le Crime » sera-t-il ta première réalisation pour le groupe ?

T : Non. Nous avons d’abord tourné le clip de la chanson « Crack ». Pour le coup, c’était vraiment un essai, dont le rendu était très « rough », très basique. Nous avions fait ça en quelques heures, cela nous avait coûté deux cents francs. L’idée était de faire un peu de cinéma avec trois fois rien. Puis nous avons voulu aller un peu plus loin pour « Le Crime », qui était l’un des titres singles de l’album [La Voie du peuple, sorti en octobre 1995, NDLR].

A : L’ambiance du clip évoque très fortement le cinéma new-yorkais de cette époque, alors que le tout a été tourné à Paris. Comment as-tu réussi à obtenir ce rendu ?

T : À cette époque, je baignais totalement dans ce cinéma-là. J’étais un grand fan d’Abel Ferrara. J’avais été très marqué par The King of New York. J’avais vu ce film des dizaines de fois. Le casting était dément, les personnages avaient des looks pas possibles. Et il y avait cette ambiance, à la fois très violente et crépusculaire. Ferrara avait réussi à produire quelque chose de très politique, sans être tout à fait réaliste. Et d’un autre côté, j’avais une grande affection pour un certain cinéma des années 70, Stanley Kubrick en tête. Quand j’ai entendu « Le Crime », cela a fortement résonné en moi. Ça tombait un peu du ciel. On s’est amusé à faire écho au passage où Mikey cite Orange Mécanique. Et puis, il y a travelling en extérieur, de nuit, qui s’inspire de certains plans d’Abel Ferrara. Je crois même que le look de Mikey Mosman, avec son chapeau melon, est un copié-collé de Laurence Fishburne dans The King of New York.

A : Quelle était ton ambition, ainsi que celle du groupe, avec ce clip ?

L’idée que nous avions en commun, c’était de sortir des poncifs des clips de rap. De manière générale, je les trouvais assez mal réalisés. Il y avait bien sûr « Nouveau Western » de Stéphane Sednaoui, mais le reste était loin d’être renversant. Pour « Le Crime », Black Jack et Mike m’avaient accordé une totale confiance. On s’était dit que nous pouvions faire quelque chose qui rende hommage à ce cinéma-là, avec un côté « street » et magique en même temps.

T : La chose qui frappe le plus en visionnant le clip, c’est le fait d’opter pour un enchaînement de plans-séquences. Pourquoi ce choix ?

La prestation de Mikey m’a naturellement orienté vers ce choix. La chanson met en scène un tueur en série qui raconte sa vie. L’idée était donc de rester concentré sur le personnage et sur rien d’autre. Montrer d’autres personnages ou faire des plans de coupes, tout cela nous aurait éloignés du sujet. Et puis, le personnage qu’il incarne a un côté surnaturel, fantastique. Enchaîner des plans-séquences dans trois lieux et trois ambiances différentes accentuait, renforçait cette dimension-là. Enfin, l’exercice du plan-séquence pour lui-même me passionnait à cette époque. Tout cela a contribué à ce choix.

A : Le plan-séquence génère un certain nombre de contraintes. Comment les as-tu contournées ?

T : Le plus difficile était que tout s’enchaîne de façon fluide. Il a donc fallu effectuer au préalable un travail de repérage, éclairer parfaitement chaque scène, déterminer le déplacement de la caméra et des figurants, etc. Le plan-séquence représentait à mes yeux, à la fois un idéal, un défi, mais en même temps, c’était une démarche très pragmatique : il s’agissait d’éviter de passer du temps en salle de montage. À l’époque, je débutais à la réalisation et le montage n’était pas mon exercice favori. Avec le plan-séquence, on faisait l’économie de tout ça. La contrepartie, c’est qu’il n’y avait aucune sécurité. Au bout de trois ou quatre prises, il fallait que cela fonctionne. Nous n’avions pas le choix. Finalement, tout a été bouclé en deux jours. Nous avons d’abord tourné en soirée dans un café, avant d’enchaîner dans la rue à la nuit tombée puis de reprendre en extérieur, le lendemain.

A : Le clip présente un aspect très cinématographique, qui aurait pu lui ouvrir les portes de M6 ou des chaînes musicales. Pourtant, il est resté assez confidentiel…

T : En fait, le clip a été très peu vu jusqu’à l’arrivée d’Internet. A ce moment-là, il a connu une sorte de renaissance. Je m’en suis vraiment rendu compte alors que je travaillais avec Radio Nova, il y a deux ans. Un beau jour, j’entends les notes du morceau sortant d’un bureau. Je m’approche et je découvre des salariés en train de visionner le clip sur YouTube. Ils trouvaient le résultat incroyable. En réécoutant la chanson et en revoyant le clip, je me rends compte qu’effectivement, rien n’a vieilli. A l’époque, le fait que le clip n’ait pas été diffusé ne m’avait pas davantage frustré que cela. J’étais content du résultat et de voir que le groupe était satisfait.

A : Suite à cette expérience, as-tu conduit d’autres projets avec Démocrates D ou plus généralement dans le rap ?

T : Peu après cette aventure, le groupe s’est plus ou moins séparé. Malgré tout, j’ai effectué quelques collaborations avec eux. En 1997, j’ai mis en scène « Le mal est fait », un court-métrage qui réunit tous les membres des Démocrates. Ce film relate la rencontre entre une bande de braqueurs et le diable, dans une ambiance fantastique là aussi. C’était un projet réalisé avec peu de moyens, scénaristiquement pas tout à fait au point mais très réussi d’un point de vue formel. Plus récemment, j’ai réalisé le clip de « La Calavados » , un titre solo de Black Jack. Mais je n’ai plus jamais réalisé de clip de rap.

« J’ai voulu choquer »

Mikey Mossman

Avec son chapeau-melon, ses lunettes de soleil et sa grande chemise rouge, Mikey Mossman a su incarner superbement le personnage inquiétant et cynique que la caméra suit pas à pas tout au long du clip. Il en a surtout imaginé les traits de caractère et les pensées inavouables, au terme d’un processus d’écriture sur lequel il revient, vingt-trois ans après…


Abcdr du Son : Une légende circule selon laquelle le réel auteur du « Crime » serait MC Solaar…

Mikey Mossman : Pourtant c’est bien moi qui ai écrit le morceau, je peux vous le garantir ! [Rires] Cela dit, je ne suis pas totalement surpris que certains en soient venus à cette conclusion. Cela ne valait pas que pour ce morceau d’ailleurs ! Beaucoup trouvaient déjà à l’époque que nous avions une façon d’écrire très proche. Il faut dire nous passions beaucoup de temps ensemble ces années-là. Nous parlions beaucoup d’écriture. Je me souviens qu’il me traduisait des textes des Geto Boys, groupe dont j’étais fan. Et puis, nous sommes nés le même jour, après tout ! [Rires]

A : En 1995, on ne connaît pas encore les fictions d’Oxmo Puccino, et le rap noir et violent de Booba n’a pas encore émergé. Quelle était ton intention en écrivant ce morceau ?

M : Je me suis dit qu’il fallait écrire quelque chose qui sorte de l’ordinaire, à la façon de « Bouge de là », mais qui choque. Alors j’ai pensé à ce personnage de psychopathe et là, tout est venu très facilement. A cette époque, j’étais assez « chaud », excessif, je m’embrouillais assez facilement. Pas au point d’être un tueur en série, bien sûr ! Dans le texte, j’ai voulu pousser le concept jusqu’au bout, être le plus précis possible dans la description tout en ne laissant aucun doute sur le fait que tout était fictif.

A : Les rimes que tu emploies dans le morceau ont un côté très méthodique, précis, quasi monomaniaque, qui renforcent le rôle que tu incarnes, celui d’un psychopathe. Était-ce volontaire ?

M : Pour être honnête, pas tout à fait ! Cette façon d’utiliser les mêmes rimes tout le long d’un couplet me vient du ragga. C’était quelque chose de très commun dans cette musique, alors que dans le rap, on a tendance à varier davantage ou à utiliser des rimes croisées. Concernant le vocabulaire, il y a eu sans doute l’influence de Solaar à ce moment-là. Mais je possédais de toute façon une certaine facilité avec les mots. Mon père avait écrit les discours de Moïse Tshombe [Président de l’éphémère état du Katanga, entre 1960 et 1963, NDLR], il avait un certain niveau intellectuel, les mots circulaient à la maison, j’en étais familier.

Mikey Mosman - « La Cocaïne, c’est le chemin de la mort »

A : À ce propos, on ne connaît pas bien ton parcours personnel. Peux-tu nous en dire plus ?

M : Je suis né au Congo Kinshasa, au milieu des années 60. Je suis arrivé en France à 6 ou 7 ans avec ma famille, en tant que réfugiés politiques. Mon père était industriel. Il avait dû fuir le pouvoir en laissant tout derrière lui. L’Etat cherchait à nationaliser de force les grosses industries. Il était clairement en danger de mort. Nous sommes partis du jour au lendemain. Le matin, je jouais avec mes amis dans la rue, le soir, je me retrouvais avec ma famille sur un aéroport des Antilles. Quand nous sommes arrivés à Paris, nous n’avions plus rien. J’ai ensuite grandi dans les banlieues parisiennes, et notamment dans une cité de Sainte-Geneviève des Bois, dans l’Essonne. Mon père était très strict et très exigeant en ce qui concerne les études. Malheureusement, il est mort quand j’avais 14 ans et je me suis un peu retrouvé livré à lui-même.

A : Les textes de rap de cette époque invoquaient volontiers le « Scarface » de Brian de Palma. Toi, c’est Orange mécanique, de Stanley Kubrick…

M : J’avais une petite dizaine d’années quand le film est sorti en France. Il était interdit aux mineurs, sans compter qu’il n’était pas dans toutes les salles. Il s’adressait à un certain public, aussi. Quand j’ai écrit « Le Crime », je ne l’avais pas encore vu ! Si je l’ai cité dans mon texte, c’est presque par hasard. J’en étais au troisième couplet, je bloquais pour trouver une rime en « ique ». Un ami à côté de moi me sort le nom du film. Je lui demande le nom de celui qui l’a réalisé, il me répond « Stanley Kubrick » ! Ça tombait du ciel, en quelque sorte. Comme si cette phrase devait arriver là, que c’était écrit. Un an après, j’ai pu voir le film, et surtout lire le livre, qui est formidable.

A : D’ailleurs, dans le clip, tu portes un chapeau-melon, comme le protagoniste du film…

M : À cette époque, j’aimais bien de déguiser, avoir des looks extravagants pour aller sur scène. C’était les chapeaux, les costumes, etc. Le bas de survêtement Adidas jaune fluo est une idée de Thibaut pour appuyer encore davantage l’hommage à Orange mécanique, tout comme le poster, au début du clip.

A : Malgré ses qualités cinématographiques, et son côté scandaleux, le clip n’a pas tellement eu les faveurs de la télévision. Comment l’expliques-tu ?

M : Il est passé un peu sur M6, MCM l’a diffusé aussi. Il a également tourné durant près d’un an sur Ado FM, qui commençait à émettre. Le jour de la sortie du single, nous avons même été invités à une émission d’Arthur, sur Europe 1. Il avait carrément flashé sur le morceau. Le directeur des programmes de l’époque, Patrice Blanc-Francard, m’avait même reçu dans son bureau pour me dire qu’il n’avait jamais entendu un truc pareil ! Ca partait super bien. Mais le manque de promo l’a empêché d’aller plus haut.

A : Après ce morceau, tu as disparu de la circulation. Qu’es-tu devenu ?

M : Nous avons connu quelques démêlés avec notre producteur de l’époque [Jimmy Jay, NDLR]. Cela m’a dégoûté du rap. J’ai fait quelques productions, mais honnêtement, je n’étais pas hyper doué pour ça. Voyant que j’étais dans l’impasse, je suis parti dans le Sud, à Gap, où je vis toujours. J’ai suivi une formation d’animateur culturel et créé une association, « R de Rue ». Avec elle, j’initie des enfants aux rudiments de la musique et je leur apprends à enregistrer. Pour le moment, je me contente de graver les disques pour les familles, mais j’aimerais pouvoir accroître le rayon d’action de l’association pour amener la culture dans les cités.

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1 commentaire

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  • Imane,

    Quelle claque cette interview!
    Tapis rouge pour le pur son des années 90!
    Ces auteurs RAPeurs et potentiellement prétendre à de brillantes études en Fac de Lettres sans soucis!
    Un texte d’inspiration et une instru qui reste ancrée des heures dans la tête.

    Le clip est une tuerie Je suis FAN à vie.
    C’est cool que vous remettiez à jour un tel artiste!