Premier bilan

Le rap américain de 2014 en 25 titres

The Underarchievers - « Chrysalis »

Indigoism, la première sortie des Underachievers, avait bluffé par autant de maîtrise de ce débit mitraillette, d’empilement de références ésotériques, et de cohérence sonore sur un premier jet. Si Lords of Flatbush, leur deuxième mixtape, pouvait inquiéter sur leur nouvelle direction musicale, « Chrysalis » rassure. On y retrouve tous les points forts – les chakras, en ce qui les concerne – qui suscitent la curiosité pour le duo de Brooklyn : un sample mystérieux posé sur une rythmique hyperactive, des rimes intriquées balancées sans prendre le temps de respirer, et ce messianisme arrogant nourri aux psychotropes. On garde le sixième sens bien aiguisé pour voir si Cellar Door: Terminus Ut Exordium, prévu pour août, sera de ce calibre. — Raphaël

People Under The Stairs - « Umbrellas (God forgive me) »

Plus de quinze ans maintenant que PUTS nous fournit en son riche et ensoleillé. 12 Step Program, neuvième album du duo californien, ne fait pas exception à la règle : on y célèbre les plaisirs de la vie, la musique et Los Angeles. « Umbrellas (God Forgive Me) » est construit sur une boucle de guitare un peu plus mélancolique qu’à l’habitude, mais le propos ne change pas… Another day in L.A., I couldn’t ask for more. Un morceau addictif, comme Thes One et Double K en comptent tellement dans leur discographie, véritable remède contre la mauvaise humeur. — Kiko

Drake - « Days in the East »

Un jour, Drake va s’essouffler. Peut-être. Mais visiblement, ce jour n’arrivera pas en 2014. Depuis le début de l’année, Drake enquille réussite sur réussite, comme s’il avait laissé une porte ouverte à la fin de Nothing Was The Same pour prolonger l’album tant que l’inspiration serait au rendez-vous. Pour Aubrey Graham, l’heure est au triomphalisme (« Trophies », « Draft Day », « Believe Me », « 0 to 100 »), mais “Days in the East” le ramène dans ce brouillard sentimental dans lequel il excelle. Le titre inclut sans doute l’image la plus Drake-esque de tous les temps (Drake et Erykah Badu parlent d’amour en prenant un thé), et met en lumière PARTYNEXTDOOR, crooner-producteur qui monte sérieusement en puissance dans la famille OVO. Pour preuve : son titre solo “West District”, sorti dans la foulée de “Days in the East” et basé sur des arrangements similaires, met la barre encore plus haut. Avec une telle concurrence, Drake n’aura pas d’autre choix que de rester exigeant avec lui-même. A ce stade de sa carrière, c’est précisément ce dont il a besoin. — JB

Schoolboy Q - « Hoover Street »

Tout imparfait qu’il soit, Oxymoron est parcouru d’un nombre assez incroyable de morceaux de bravoure, qui en font définitivement un projet de première classe. Parmi eux, « Hoover Street », ou 6:36 minutes de pur déblatération gangsta, sur un instrumental en deux temps qui ne décolle jamais du ras du macadam. Q y conte tantôt son hégémonie sur les ruelles crasses et crapuleuses de L.A., tantôt son enfance tourmentée entre les armes à feu de sa grand-mère et son oncle camé jusqu’aux os. Son interprétation exceptionnelle, littéralement habitée (« Yawk ! Yawk ! Yawk ! »), parachève le morceau. Et avec lui une évidence : on ne manie jamais mieux l’arrogance et l’introspection qu’avec un micro et un 9 millimètres entre les mains. — David2

Kevin Gates - « Arm and Hammer »

Quand on entend dire que le rap incite au crime, on bâille un grand coup et on secoue la tête en passant à autre chose. Mais c’était avant Kevin Gates, l’homme capable de convertir d’honnêtes gens en dealers de crack en un couplet. C’est la trap à un autre niveau, qui immerge tellement l’auditeur que c’est lui qui remue le bicarbonate de soude dans la casserole. By Any Means Necessary est  peut-être légèrement en dessous de ses précédents projets, mais Gates est toujours capable de pures démonstrations de ce genre, tout en énergie maîtrisée. — David

Onyx - « The Realist »

Onyx, soit le duo Fredro Starr / Sticky Fingaz. Parce que finalement il ne s’agit que de ça : un binôme éternel par sa puissance de frappe, qui relève le défi de ressortir un disque qui a tout pour faire office de Madeleine de Proust. Sauf que Double R et surtout l’aliéné mais inaliénable Sticky Fingaz ont l’art de transformer le rap en morceau de bitume planté rectiligne dans les incisives. Et à la question « Pourquoi “The Realest” ? » Peut-être parce qu’en un couplet, Kirk Jones crucifie un album avec un titre indomptable, qui confirme que 4 pistes durant, #Wakedafucup défie la notion de « ventre mou d’un album ». « The Realest » a les abdos dur comme le playground du NYPD, secoue comme l’acier des menottes, et frontalise comme face à la politique de Giualini. Déterminé et invincible, habité par la Faim avec un grand F, Onyx déboule une nouvelle fois à une de ces perpendiculaires qui cartographient New York, du haut du panier jusqu’aux bas fonds, et tant mieux si parfois c’est bas du front. Quand la ceinture abdominale devient gilet pare-balles. Indestructible et destructeur. — zo.

Smoke DZA ft. Cam’Ron - « Ghost of Dipset »

Dix ans après Purple Haze, la nostalgie Diplomats a atteint le point de bascule : Cam’Ron fait dans le featuring exotique, la jeune génération new-yorkaise commence à porter le flambeau, et A-Trak vient de livrer l’hommage définitif au groupe en conviant Juelz Santana, Cam’Ron, Just Blaze et Damon Dash (!) à un grand revival Dipset. Originaire lui aussi de Harlem, Smoke DZA prête à son tour allégeance au dernier grand collectif new yorkais. Ici, pas d’instrumental frénétique à la Heatmakers, plutôt une tension lancinante entre la tristesse du sample et le jmenfoutisme absolu du rappeur, qui cabotine comme jamais avant de laisser au maître Cam’Ron la conclusion logique du morceau : une vague histoire de groupie croisée sur Lenox Avenue. — JB

Slaughterhouse - « I Ain’t Bullshittin’ »

Slaughterhouse n’est pas un groupe, c’est une équipe sportive. Coach Mathers a agi avec le groupe comme un Mourinho : après ses po(r)tos de D12, il a voulu mené un autre escadron vers des titres. Résultat : des séquences de jeu impersonnelles et forcées, et des joueurs qui retombent dans leurs vieux travers. Il faut aux coéquipiers un staff qui partage les mêmes motivations, et les poussent à faire plus que les petits bras techniques. C’est visiblement ce qu’a en tête Just Blaze pour leur prochain album. Leur premier match de préparation, la mixtape House Rules, montre quelques belles notes d’intention, comme ce « I Ain’t Bullshittin’ ». Chaque poste y est utilisé intelligemment : Ortiz arrive en soutien de Royce, et Budden ouvre pour Crooked, qui envoie quelques beaux coups francs (“Hyper-feminine rappers claim your troops / Let you lynch me in the orchard before I hang with fruit”). — Raphaël

Army of the Pharaohs - « Sumerians »

Certains s’en sont visiblement contentés, mais de notre côté nous avons trouvé In Death Reborn, le dernier album d’AOTP, plutôt faiblard. Seul moment de bravoure digne des meilleurs moments du crew, ce “Sumerians” qui vient clore le disque. Une boucle vénéneuse, un gros breakbeat, quelques scratches, et les MCs qui se relaient au micro. La formule est la même que d’habitude mais elle est ici appliquée à la perfection, grâce notamment à la production du Canadien Frank Grimes, faisant paraître la plupart des beats du projet bien palots. — Kiko

50 Cent - « The Funeral »

Ça ressemblait presque à un nouveau départ. 2014 : 50 Cent, star en déclin, allait enfin livrer son grand album crapuleux, sans filtre ni velléités commerciales. Du Fifty vintage. Pas de chance : Animal Ambition, sorti au mois de juin, est tombé à plat (écoutez simplement les trois premières secondes de « Winners Circle », vous comprendrez). Comme souvent, c’est en dehors de son propre album que 50 Cent va donner le meilleur de lui-même, rebootant l’épopée G-Unit avec une pelletée de nouveautés et remixes efficaces, comme à la grande époque du crew. Dans le lot, rien ne surpassera « The Funeral », récit glacial et production d’orfèvre (nouveau bijou signé Jake One). Plus maussade que jamais, 50 Cent raconte le Southside Queens comme si son premier million (ou neuf balles) l’attendait encore au coin de la rue. Du grand art. — JB

Trae tha Truth ft. Snoop Dogg - « Old School »

Trae a la voix idéale pour incarner un méchant de série B à la Candyman, mais il a aussi compris que ça collait parfaitement pour les morceaux bien pépères. « Old School » est un titre simple, sans prétention, réconfortant comme une vieille tradition, auquel l’oncle Snoop vient apporter son parrainage bienveillant. La combinaison est inattendue et fonctionne. Pas de quoi révolutionner le rap, mais ça fait une bonne berceuse pour rider les soirs d’été. — David

Big K.R.I.T. - « Mt. Olympus »

Big K.R.I.T. fait souvent forte impression quand il s’attaque à des samples romantiques. C’est dans ces moments-là qu’il livre ses performances les plus inspirées (un peu comme ce jour où on l’a découvert sur une reprise d’Adele). « Mt. Olympus » atteint le même sommet : K.R.I.T. déniche un sample monumental à faire pleurer Akhenaton, et compose un beat nerveux qu’il ponctue par l’un des gimmicks les plus populaires du Mississippi (l’éternel « YEAH HO! »). Le propos est assez simple : K.R.I.T. règle ses comptes avec le microcosme rap, mais avec une production pareille, même les petites disputes du milieu ressemblent à un choc des titans. JB

Jurassic Five - « The Way we Do it »

C’est un retour, mais il ne sera pas forcément utile de se perdre en célébrations. Par contre, un aveu ne sera jamais de trop : J5 est un groupe sympathique, que l’on a toujours cru solide malgré son split, et qui tape fort quand il s’agit d’envoyer des enchaînements sur des productions aussi raffinées que redoutables. La faute à qui ? Beaucoup au charismatique Chali2Na, et énormément aux deux DJs et producteurs de génie que sont Cut Chemist (véritable orpailleur du sampling autant que professionnel du scratch sale mais redoutable) et Nu-Mark (dont les démonstrations de MPC sur scène ont fait tomber quelques mâchoires à des niveaux rarement atteints). Alors du coup, revenir sur un son qui n’est pas signé des deux compères, ça fait bizarre. Mais c’était sans compter sur le savoir-faire reconnu du regretté Heavy D et la capacité des 4 MCs à se passer la balle façon FC Barcelone des grandes années. Calés et réguliers, au schéma de jeu bien inscrit, les Jurassic 5 font un come-back sans un MC du niveau de Lionel Messi, mais tout à fait dans ce qui s’appelle « se fondre dans le collectif ». 8 ans après Feedback, les automatismes sont intacts. Et il reste impensable que Nu-Mark et Cut Chemist restent sur la touche bien longtemps. — zo.

Chris Crack & Tree - « CUTS »

Avec deux longs formats et un EP, on n’avait presque plus aucun doute sur le talent complet de Tree, aussi bien derrière le micro que la MPC. Il restait juste une case à cocher dans sa grille de compétences : sa capacité à transposer sa très personnelle soul trap pour un autre rappeur. “Check” : sur son EP en commun avec Chris Crack, l’alchimie prend entre le style virevoltant du jeune rappeur et l’alternance de nappes polaires et de boucles pitchées de Tree. Sur l’entrée en matière “CUTS”, Chris balance entre absurde et coup de sang, quand Tree fait ressortir un siècle de blues Illinois avec un sample du standard “Tell It Like It Is”. — Raphaël

Arkeologists x Bobby Balkan ft. 9th Uno - « High »

“High” est tout à fait représentatif de l’ambiance de The Beautiful Ugly, album commun du MC Bobby Balkan et des beatmakers d’Arkeologists. Bobby, accompagné pour l’occasion son collègue des Drugstore Cowboys 9th Uno, lâche un énième egotrip de barbare, slalomant entre drogues et putes, évoquant sa progéniture puis sa collection de maillots de bain dans une même rime. La production galvanisante, faite de cuivres victorieux et de chants soul, renforce le côté second degré du morceau, donnant l’impression d’une célébration d’un mode de vie complètement outrancier. Une introduction parfaite à l’univers loufoque de l’ex K-dot-O-dot. — Kiko

Jay Electronica - « Better in Tune with the Infinite »

Figure énigmatique, Jay Electronica semble hésiter entre une destinée de messie et la vie de bohème. De temps en temps, il fait une apparition, c’est censé être un événement, et puis il s’évapore. Son rap, c’est un rap de passage, et voilà au moins sept ans que ça dure. C’est donc un peu par hasard qu’on a découvert “Better in Tune with the Infinite” au milieu du printemps. Comme les premiers enregistrements du rappeur, dont l’album reste toujours une vue de l’esprit, ce nouveau titre repose sur une bande originale reprise intégralement (celle du film Babel), un assemblage d’influences (Le Magicien d’Oz, la Nation of Islam) et quelques paroles bien choisies qui résument totalement le personnage. “That name on that birth certificate, that ain’t the real me“, dit-il. On serait tenté de dire que le rappeur Jay Electronica, ce n’est pas vraiment lui non plus. Et c’est bien ça qui le rend captivant. — JB

Fat Trel - « How U Feel »

Harry Fraud est relativement discret depuis le début de l’année. Et c’est bien dommage. Heureusement, au milieu de la tape Gleesh de Fat Trel, on trouve ce bijou de mélancolie à vous flanquer des frissons. On aurait envie que Trel parte dans un délire mystique ou explique le sens de la vie là-dessus, mais on se contentera d’anecdotes crades et violentes, toujours sur le fil entre amertume et vantardise, le tout rappé avec un charisme capable de donner une profondeur obsédante à une phase a priori anodine comme : “I met that pussy on Ocean Drive / I gave that pussy a pill“. Un mystère insondable. — David

Young Thug ft. Zuse - « Treasure »

Ça aurait pu être “Dysfunction”. Ou “About The Money”. Ou “Cash Talk”. Ou même “Hookah”. Mais parce qu’il ne s’agissait pas de réunir ici les 25 meilleurs apparitions de Young Thug au premier semestre 2014, ce sera donc “Treasure”. “How the hell that nigga leave the treasure?” Par écrit, ça ne donne pas grand chose. “How the hell that nigga leave the treasure?” Dans la bouche de Young Thug, répétée des dizaines de fois, la question se transforme en incantation, en éternuement, en éclat de rire ou en appel au secours. “How the hell that nigga leave the treasure?” Disciple naturel d’un Lil Wayne, dont il a hérité le goût de la distortion et la surproductivité, Young Thug s’impose comme le nouveau grand excentrique du rap, et rappelle qu’une cabine d’enregistrement est avant tout un vaste terrain de jeu. — JB

Lil’ Herb - « 4 Minutes of Hell pt. 3″

A Chicago, il y avait les têtes perceuses comme Keef. Les esthètes détachés comme King L. Les néo-classicistes comme Tree. Il manquait peut-être un rappeur capable de transcrire cette tension de la ville du vent avec un sens de la rime à la fois brut et affiné. Avec Welcome to Fazoland, Lil Herb s’impose comme une jeune pousse prometteuse dans la serre chicagoanne. Son côté écorché vif rappelle par moment DMX, particulièrement sur ce troisième volet de ses “4 Minutes of Hell”. Un titre à la fois dense dans le texte et éclair dans son exécution (écoutez sa montée en pression à partir de la deuxième minute). Le fait qu’il en soit déjà à sa douzième minute de récit sur l’enfer du Southside en dit long sur le passif du gamin de Terror Town, comme sur son potentiel pour s’affirmer comme un rappeur incontournable bien au-delà de Chiraq. — Raphaël

Dag Savage - « For Old Times Sake »

Le bon vieux temps… Une notion toute relative. Johaz revisite son enfance, entre attouchements, violence, drogue et problèmes avec la justice. Sans trop d’amertume ni de gravité, alternant entre humilité et posture de thug, le rappeur de San Diego lâche un texte étonnant, décousu sans paraître incohérent. La délicieuse production d’Exile donne à la prestation de Johaz un éclairage particulier, mêlant mélancolie et optimisme… Comme si le bon vieux temps n’était pas si bon que ça, mais que l’avenir s’annonçait plus favorable. — Kiko

Meek Mill ft. Rick Ross - « Off the Corner »

À l’écurie Maybach Music, on associe en général deux grands types de son : le son Nouveau Riche, celui qui transformerait une Twingo en berline allemande, et le son Testostérone, celui qu’on mime en faisant des tractions dans le vide. “Off the Corner” est donc une petite curiosité, puisqu’il introduit au style MMG un élément sonore inattendu : la flûte traversière. Et ça marche à 300 % : cette flûte donne au morceau une insouciance un peu surréaliste, mais pas totalement déconnecté du propos de Meek Mill, auto-proclamé diplômé du coin de rue. Ou quand The Wire rencontre Hansel et Gretel. — JB

Rome Fortune - « Tropical »

Encore un morceau qui repose entièrement sur son ambiance, avec un soleil tropical à se pâmer et des nappes de synthé assez grasses pour s’y noyer. Difficile d’être plus nonchalant, voire paresseux, que Rome Fortune sur ce son, où il pousse son style à l’extrême. Il laisse filer le beat, parsème l’instru de quelques mesures, histoire de dire. Le pimp dans toute sa splendeur, qui lève son petit doigt seulement pour montrer sa bague. — David

Apathy ft. ANoyd - « Locals Only »

Comme beaucoup de grands rappeurs, Apathy n’a pas toujours la main heureuse dans ses choix de beats. Connecticut Casual, son quatrième album, pâtit clairement de cette lacune. Mais quand le Demigod parvient à sélectionner un bon instru ou, comme en l’occurrence, à en produire un lui-même, le morceau est forcément mémorable. Ici, en compagnie d’ANoyd, Apathy célèbre une fois de plus son Connecticut natal sur des cuivres puissants et chaleureux. Et confirme qu’en tant que rappeur, il continue de marcher sur l’eau depuis Honkey Kong. — Kiko

100s ft. Cherub - « Different Type of Love »

Avec son projet Ivry, 100s a encore grossi le trait et injecté une bonne dose de funk dans sa musique, et il a bien fait. Avec “Different Type of Love”, on se trouve même à la limite du rap avec ce synthé jouissif des années 80 et ce refrain venu de l’espace, mais qu’importe ? Qui d’autre oserait sortir un son pareil à l’heure actuelle ? Un titre sans âge à la fois très dansant et sans concession, et même sans concession parce qu’il est dansant. Si, c’est possible. — David

YG ft. DJ Mustard - « Left, Right »

YG est-il un grand rappeur ? Non. Est-ce qu’il a l’air de ne pas avoir inventé la poudre ? Oui. A-t-il sorti le single de l’année avec “Left, Right” ? Possible. On commence à bien connaître la formule de DJ Mustard maintenant, et il faut avouer que l’alchimie avec YG fonctionne à merveille. À eux deux, ils ont sorti un banger gangsta rap comme on n’en fait plus. Et ça paraît tellement simple. Une production ultra violente sans fioritures, un refrain qui rentre dans le crâne dès la première écoute, quelques directives pour secouer les boulis, et voilà le travail. Une question demeure cependant : que viennent foutre là ces espèces de violons irlandais ? — David

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2 commentaires

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  • Mascha,

    Tes bien !! Je tiens juste a porter l’attention sur une faute de frappe :
    sur le premier artiste « The UnderaRchievers » SANS R

  • Syl,

    Excellent, merci!