Demi Portion, un pied dans l’arène
À quelques jours de la sortie de son nouvel album Poids plume, Demi Portion lace ses gants. Avant de rentrer sur le ring, le Sétois collabore avec Souffrance avec un premier extrait. Deux artistes qui œuvrent dans une indépendance certaine et qui tous les deux ont su récolter leurs lauriers. Par leurs plumes justement, par leur façon d’occuper le terrain et, pour Demi Portion, par l’organisation du Demi Festival chez lui qui déplace les foules et fait la part-belle au hip-hop. Une culture résumée aujourd’hui à presque une seule de ses disciplines, un rap qui s’est fortement diversifié, mais qui en compte d’autres. Demi Portion le sait et faisait d’ailleurs il y a quelques semaines un clin d’œil au graffiti dans le clip « Adrénaline ». Avec le titre « Gangstarr », ce n’est pas un art, mais un groupe qui fait figure pour certains d’institution, que le rappeur met en avant. Et même si le nom du duo légendaire est écorché, impossible d’en vouloir au binôme emmené par une production de Itam qui plus est clôturé par des scratchs reprenant pêle-mêle « Riot Akt » et « Tha Squeeze », deux morceaux qui transpirent l’essence Gang Starr. Les deux pelles placées derrières les protagonistes dans le clip, la sentence de fin de Demi Portion : tout porte à croire que ce dernier s’apprête à déterrer une façon de faire enfouie sous un amas de terre, pas si épais que ce que le message global du morceau laisse transparaître. L’album Eau de source de son camarade montreuillois sorti il y a peu en étant une preuve parmi d’autres. Comme disaient d’autres boxeurs de mots en 2002 : Quelque chose a survécu.