Only Built 4 Cuban Linx… & The Killer
En musique et en images, le contre-champ analyse les albums pensés et construits autour de grandes références cinématographiques.
Le rap et le cinéma, c’est une histoire qui dure. Depuis plus de trente ans, le second a infusé le premier par toutes les entrées créatives : la référence textuelle à un titre de film, à un personnage ou à une phrase particulière, le sample musical, l’extrait de dialogue, la répétition de scènes cultes, le visuel d’un clip… Rares aujourd’hui sont les albums à ne pas contenir au moins un échantillon de cinéma, peu importe sa forme. Et si ces références tiennent la plupart du temps du simple clin d’œil ou du bon mot (ou, parfois, du running gag), certains artistes ont pris le temps de décortiquer et de comprendre les œuvres qu’ils citent, d’en tirer la substantifique moelle pour soit les intégrer à leur univers, soit se fondre entièrement dans le leur. Généralement, cet exercice est réalisé à l’échelle d’un visuel qui annonce l’ambiance, d’un morceau thématique ou d’un clip plus chiadé que les autres. Mais il arrive que des albums entiers soient pensés et construits autour d’une référence cinématographique en particulier, travaillée pour donner au projet une certaine ambiance, une épaisseur visuelle, une autre dimension. Ce sont ces derniers que cet article, inscrit dans une série intitulée le contre-champ, va s’échiner à analyser. Après Liquid Swords et Shogun Assassin, plongée dans un autre grand classique du Wu-Tang Clan : Only Built 4 Cuban Linx…, premier solo de Raekwon largement influencé par le style John Woo et son magnum opus, le film culte The Killer.
LE FILM : THE KILLER (John Woo, Hong-Kong, 1989)
Lorsqu’il réalise The Killer en 1989, John Woo a déjà seize réalisations à son actif. Passé par la société de production Shaw Brothers puis par la Golden Harvest (la maison de Bruce Lee et de Jackie Chan, qui a importé aux États-Unis le cinéma hongkongais), il est rompu aux films d’action et d’arts martiaux. En 1983, il rejoint le réalisateur Tsui Hark chez Cinema City, qui lui permet de tourner son premier classique, Le Syndicat du crime. Avec cette histoire de frères ennemis, il donne naissance au sous-genre de l’heroic bloodshed, qui définit un film d’action à l’arme à feu, très violent et très stylisée, tournant autour des thèmes de la rédemption, de l’honneur et de la fraternité. Dans l’esprit occidental, si The Killer est donc le « premier », le film qui a révélé John Woo, il est en réalité une œuvre somme, celle où se rencontrent les grands thèmes d’un cinéaste fasciné par la violence visuelle du cinéma américain des années 70 et par la sobriété du polar à la française.
The Killer, c’est l’histoire de Ah Jong (interprété par Chow Yun-fat), un tueur à gage qui opère pour les Triades de Hong-Kong. Lors de la fusillade qui suit l’exécution d’un contrat, il blesse une chanteuse de nightclub, Jennie, rendue aveugle par un flash de bouche. Épris de sa victime collatérale, Ah Jong décide d’accepter un dernier job pour lui payer l’opération qui lui fera retrouver la vue, tout en étant traqué à la fois par l’inspecteur Li et ses commanditaires qui se retournent contre lui. Si pléthore de références viennent nourrir le film (la violence graphique de Scorsese, Leone et Peckinpah, l’esthétisation et certains motifs de Michael Mann dans Le Solitaire ou Le sixième sens) le pitch évoque surtout une matrice principale, à savoir Le Samouraï de Melville, sommet du polar français froid et épuré. Comme Jef Costello interprété par Alain Delon, Ah Jong (qui en version française est renommé… Jeff Chow), est un assassin solitaire, félin, élégant, quasi-mutique. Ils sont tous deux traqués, à la fois par leurs pairs et par les autorités. Leurs âmes tourmentées se ressourcent dans le calme (une église pour Ah Jong, son appartement pour Jef Costello). Ils cherchent la rédemption en sauvant une jeune femme (une chanteuse pour Ah Jong, une pianiste Jef Costello) rencontrée lors de l’exécution d’un contrat. Enfin, tous deux connaitront inévitablement une fin violente au bout de la route qu’ils se sont tracée à coup de flingues. Fort heureusement, ces nombreux emprunts et inspirations de John Woo ne prennent jamais le pas sur ce qui fait le sel de son cinéma : sa forme outrancière et son fond profondément chevaleresque.
The Killer, comme les autres grands films de John Woo, raconte avant tout une histoire de fraternité – au sens propre ou figuré de camaraderie virile. La relation entre le tueur et le policier, entre Chow Yun-fat et Danny Lee (qui joue l’inspecteur Li), est pétrie de respect et de considération. Loin des figures unilatérales de Jef Costello ou de Frank (Le Solitaire), dont les relations avec les autorités sont purement conflictuelles, Ah Jong devient pour son poursuivant un objet d’admiration. Li est fasciné par la noblesse de ses actions (en plus de vouloir rendre la vue à Jennie, lors de sa deuxième mission, Ah Jong se met en danger pour sauver une petite fille pendant une fusillade) qui entre en contradiction avec son métier d’assassin. Cette admiration lui sera rendue, et Ah Jong finira par voir en Li un véritable ami, un allié précieux qui pourra l’aider à échapper aux Triades et à pouvoir, enfin, se ranger.
Ces thèmes très orthodoxes, le respect, le code de l’honneur, le devoir, constituent le cœur du cinéma de John Woo. Mais ils n’auraient pas le même impact s’ils n’entraient pas en opposition avec une forme aussi démesurée. Mille fois copiée jusqu’à la parodie (y compris par John Woo lui-même dans certains de ses films américains), la mise en scène débridée de ses heroic bloodshed reste un modèle indépassé du genre. Gunfights orgiaques, chorégraphies délirantes, effets pyrotechniques à foison : jamais de tels accès de violence n’avaient été filmés avec autant de lyrisme et de poésie. La grâce des mouvements de caméra, l’irréalisme des cascades, la sécheresse des coupes, tout concourt à faire des fusillades de vrais ballets macabres. De ce point de vue, The Killer est un film en état de grâce constant, dont le rythme ultra-nerveux des scènes d’action ressort d’autant plus qu’il est tempéré par la quiétude des moments plus intimes, entre Ah Jong et Jennie ou Ah Jong et Li. C’est principalement cette dynamique qui inspirera nombre de cinéastes – Tarantino, Besson, Rodriguez, parmi d’autres. Mais au moment de produire le Only Built 4 Cuban Linx… de Raekwon, c’est autre chose que RZA, tête pensante du Wu-Tang Clan, a à l’esprit.
L’ALBUM : ONLY BUILT 4 CUBAN LINX… (Raekwon ft. Ghost Face Killer, 1995)
Après Method Man et Ol’ Dirty Bastard, Raekwon est le troisième membre du Wu-Tang a sortir, le 1er août 1995, son album solo produit par RZA. Alors que Tical et Return to the 36th Chamber : The Dirty Version, malgré des identités bien marquées, prolongent d’une certaine manière le son martial et dépouillé d’Enter the Wu-Tang (36 Chambers), Only Built 4 Cuban Linx… s’engage dans une autre direction. Plus cinématographique, plus narratif, plus dense, il relaie le kung-fu au second plan pour mettre en scène des histoires violentes de gangsters, de trafics de drogue, d’amitiés et de trahisons. Si l’influence du séminal Live and Let Die de Kool G Rap – qui n’a pas son pareil pour raconter des affaires de bandits – est bel et bien présente, OB4CL demeure un album pionnier du mafioso-rap. Juste après lui Jay-Z, AZ ou encore Nas s’inventeront eux-aussi des personnages et raconteront des histoires sordides de crime organisé, de contrats honorés entre deux flûtes de champagne et un trajet en limousine.
Sur OB4CL, les rappeurs présents ont tous de nouveaux alias : Raekwon est Lou Diamond, Ghostface Killah est Tony Starks, Inspektah Deck est Rollie Fingers, Masta Killah et GZA sont Noodle et Maximilian (un clin d’œil aux gangsters joués par Robert de Niro et James Wood dans Il était une fois en Amérique) … Même Nas, qui pourtant ne sortira It Was Written que l’année suivante, est déjà crédité en tant que Nas Escobar. Une manière d’ajouter à la texture cinématographique du disque, mais aussi un renvoi direct à The Killer dans lequel les deux protagonistes se surnomment Butthead et Numbnuts (Mickey Mouse et Dumbo en VF). Cette dualité entre Ah Jong et l’inspecteur Li, forcés de s’allier pour survivre, va servir de modèle à celle qui existe entre Raekwon et Ghostface Killah. Crédité en tant que featuring sur l’album, présent sur quatorze pistes, GKF est l’autre prodige de OB4CL, et la relation entre les deux MC’s constitue l’un des centres névralgiques du disque.
RZA a souvent raconté qu’il a souhaité mettre en avant deux rivaux, originaires de deux quartiers de New York – Stapleton pour GFK, Park Hill pour Raekwon – et qui avant l’aventure Wu ne se connaissaient qu’à travers lui. L’alchimie fonctionne à plein pot. C’est une harmonie magnétique sur « Criminology », une manière de se tirer vers le haut sur « Rainy Dayz », des réminiscences partagées sur « Can It Be All So Simple (Remix) ». Raekwon est la star, Ghostface le partner in crime idéal, et le duo renvoie la même énergie que celui du film : au-delà de leurs origines dissonantes, un amour fraternel, un profond respect empreint d’admiration et un but commun vient les réunir.
À l’origine de cette collaboration entre les deux artistes, RZA va prolonger la parallèle avec le film de John Woo et en infuser l’architecture de l’album. Comme il le fera avec Liquid Swords et Shogun Assassin, il choisit d’introduire OB4CL avec la musique qui introduit The Killer. Le vibraphone du thème principal, composé par Lowell Lo, distille immédiatement une atmosphère envoûtante, à la fois angoissante, onirique et mélancolique. Il reviendra plusieurs fois, comme une ritournelle, pour appuyer les récits criminels et introspectifs des interprètes. Tout comme Ah Jong, Lou Diamond arrive au bout de sa vie de bandit. Il compte se ranger, non sans réussir un dernier coup juteux avant de partir, et devra compter sur le soutien de son rival et acolyte pour y parvenir.
Sur « Striving for Perfection », Raekwon et Ghostface discutent de ce plan de sortie avec l’énergie du désespoir : « Yeah, word up, I’m tired of doing this shit ». Cette manière peu conventionnelle de se présenter installe une ambiance résolument sombre et sinistre, à l’image de l’église vide dans laquelle débute le film. En reprenant ces différents motifs, RZA va tisser une toile de fond passionnante, qui aura – chose assez peu commune pour être signalée – l’aval de John Woo lui-même. Ainsi raconte-t-il à XXL : « Mostly everything [of the spoken interludes] is from The Killer on that album, that or personal talking. I met John Woo that same year. He sent me a letter. He’s honored that we did it. I felt confident we could settle anything that came up. You can usually settle that shit. It’s part of the budget, man. But John Woo didn’t want nothing, never no money for that. We actually became friends, he took me and Ghost to lunch and dinner many times. He gave me a lot of mentoring in film1 ».
LES SAMPLES « We’re not supposed to trust anyone in our profession anyway »
The Killer est samplé à quatre reprises dans OB4CL. Cela peut paraître peu sur un album de dix-huit titres, mais le séquençage de RZA est suffisamment bien pensé pour rendre l’impression que le film y est omniprésent. Sur le thème principal de Lowell Lo, « Striving for Perfection » met en place des enjeux clairs dès le départ. Raekwon et Ghostface Killah y sont présentés comme deux bandits au bout du rouleau. Le projet : faire un dernier coup, un gros, pour sortir de New York, emmener sa famille loin d’ici et un jour pouvoir faire sauter ses petits-enfants sur ses genoux. Pendant cet échange de près de deux minutes, le thème principal de The Killer instaure, avec son vibraphone entêtant, une ambiance funèbre et anxiogène, mais aussi très aérienne, à la limite de l’imaginaire. C’est cette tonalité double, entre les baskets collées au bitume de la grosse pomme et les rêves de grandeurs, qui rend compte de l’état d’esprit de Lou Diamond et Tony Starks. Si le parallèle avec Ah Jong et ses velléités de retraite est évident, cet état d’esprit est aussi celui de Raekwon et de Ghostface : à ce moment de leur carrière, leur musique doit marcher coûte que coûte s’ils ne veulent pas rester des dealers de shit toute leur vie.
Ces multiples niveaux de lecture – réaliste, cinématographique, romanesque – se recoupent à d’autres moments du disque. Dans « Rainy Dayz », la chanteuse Blue Raspberry joue le rôle d’une femme de gangster, amoureuse et prisonnière d’un homme qu’elle reconnait de moins en moins, rongé par le grand banditisme et ses dangers. Sur un beat strident et atmosphérique de RZA, entrecoupé d’éclats de tonnerre et hanté par la pluie qui tombe à verse, Rae et Ghost narrent la décadence de la vie de rue tandis que le refrain met en évidence ses plus grands dommages collatéraux. Un échange extrait de The Killer rend explicite le parallèle avec Jenny, la chanteuse qui subit les affres du métier d’Ah Jong : « You sang beautifully just now / I sing for him and he isn’t here2 ». Comme elle, Blue Raspberry chante à perte l’absence d’un homme qui peu à peu devient fou, trop occuper à faire des affaires, à chercher sa voie hors de la criminalité tout en s’y enfonçant davantage un peu plus chaque jour. Là encore, c’est une situation qui résonne dans la vie des artistes, comme RZA l’explique, à XXL toujours : « This was too emotional and too real for me, too close to my personal situation. This was the life we was living, just talking and rapping and hoping. Record royalties take too long to come. We had a platinum album, but we waiting on the check to come fast, like babies wanting they food3».
Mais comme dit précédemment, le point névralgique d’OB4CL n’est pas tant le gangstérisme que l’amour qui unit les membres d’une grande famille. Un amour viril et fraternel digne du Parrain, dont la fragilité est à la hauteur de la force. Dans un milieu où les enjeux sont si élevés, les valeurs familiales ne tiennent pas toujours la dragée haute aux ambitions et les trahisons sont légion. À ce titre, la relation entre Raekwon et Ghostface apparait tout au long du disque comme une force pure et impérissable, pétrie de respect et d’admiration. Là, il faut s’attarder sur l’introduction d’« Incarcerated Scarfaces », l’un des rares solos de Raekwon, dédié aux proches et aux moins proches incarcérés. Un long monologue de l’inspecteur Li, en train de dresser un profil passionné de Ah Jong, fait démarrer le morceau : « He looks determined without being ruthless. Something heroic in his manners. There’s a courage about him, doesn’t look like a killer. Comes across so calm. Acts like he has a dream. Full of passion4 ». L’utilisation du singulier et du terme “killer” n’interdit pas de penser qu’il s’agit là d’un hommage direct de Raekwon à son acolyte Ghostface Killah.
Raekwon n’a d’ailleurs jamais caché l’amour véritable qu’il lui porte : « That’s my heart right there. We think so much alike. Like I’ll say something and he’ll be like, « Yo, I was just getting’ ready to say that, son5»», disait-il à Ego Trip, en 1995, au sujet de leur relation. Dans The Killer, l’inspecteur Li ne trahit jamais son amitié naissante avec Ah Jong. La tension qui monte avant leur face à face est en partie désamorcée par une scène au ton résolument humoristique, et très vite, leurs échanges ressemblent à ceux de deux vieux amis. Le doute sera plutôt instauré par l’homme qui fait parvenir à Ah Jong les contrats des Triades. Ainsi juste avant que « Incarcerated Scarfaces » ne débute, un second extrait est samplé à la suite du premier, sans coupure apparente alors qu’il s’agit dans le film de deux scènes différentes : « You don’t trust me huh ? / Well you know why / I do, we’re not supposed to trust anyone in our profession anyway6». Ce dialogue entre Ah Jong et son entremetteur s’impose comme une manière de rappeler que sur OB4CL, Rae et Ghostface sont aussi deux professionnels au travail dans un milieu où la méfiance reste de mise.
Le lien fraternel, quasi-romantique qui unit les deux protagonistes de l’album est donc, comme dans le film, immédiatement palpable et au-delà de toute suspicion. Mieux, il finira par s’étendre à l’ensemble de la Wu-family. « Wu-Gambinos » (en référence à l’une des cinq familles mafieuses de New York), posse cut énervé et point culminant du disque où chaque invité endosse son alias le temps d’un couplet dévastateur, est là pour rappeler que le Wu-Tang réussira ensemble ou ne réussira pas. L’introduction de cette seizième piste, qui contient le dernier sample de The Killer, vient faire écho aux tout premiers mots du disque : « And in our line of work, we need all the help we can get. Tony Wing’s the name. He works for a drug ring in Central America / Who wants to kill him ? / No information. Say yes or no / One-point-five million / All right, you’ll get what you want. Money is no object. They’re all clean. No serial numbers. Untraceable. And they’re explosive-heads bullets, your favorite / I felt like someone walk over my grave / You want to change your mind ?7 ».
Lorsque Rae et Ghost discutaient leur plan de sortie sur la musique envoûtante de Lowell Lo dans « Striving for Perfection », ils évoquaient l’idée d’un dernier coup qui rapporterait gros. Juste avant un final en apothéose (le diptyque céleste « Heaven & Hell » et « North Star (Jewels) », qui n’est pas sans évoquer les envols de colombes chers à John Woo), « Wu-Gambinos » est la concrétisation de cet ultime contrat. Un banger sauvage dont le beat sec et percutant, et les couplets surexcités de ses cinq interprètes armés jusqu’aux dents (« It’s the two holster, six-shots smoker », « Double-breasted, bulletproof vested, well protected »), n’est pas sans rappeler le gunfight apocalyptique qui clôt The Killer (« And watch your ass get thrown to a sea of fire and brimestone »). Cette image volcanique du feu et de la pierre n’est pas fortuite, tant c’est une fusion à plusieurs niveaux qui s’opère dans Only Built 4 Cuban Linx… Celle de Raekwon avec Ghostface Killah. Celle de RZA avec ses paroliers. Celle des paroliers avec leurs personnages fictifs. Et celle, bien sûr, d’un long-métrage et d’un long-playing. RZA l’avait sans doute compris avant les autres, lui qui signe dans le livret de l’album : « Special thanks to John Wu ».
1 « Pratiquement tous les interludes parlés viennent de The Killer sur cet album, ça ou des conversations personnelles. J’ai rencontré John Woo la même année. Il m’a envoyé une lettre. Il est honoré qu’on l’ait fait. J’étais certain qu’on pourrait régler tous les problèmes qui se poseraient. On peut, la plupart du temps. Ça fait partie du budget, mec. Mais John Woo ne voulait rien en échange, pas d’argent. Nous sommes même devenus amis, il nous a emmené, Ghost et moi, déjeuner et dîner de nombreuses fois. Il m’a donné beaucoup de mentorat dans le cinéma. »
2 « Vous venez de chanter merveilleusement / Je chante pour lui et il n’est pas là ».
3 « C’était trop émotionnel et trop réel pour moi, trop proche de ma situation personnelle. C’était la vie qu’on vivait, on parlait, on rappait et on espérait. Les royalties des disques mettent trop de temps à arriver. On avait un disque de platine, mais on attendait que le chèque arrive vite, comme des bébés qui réclament leur nourriture »
4 « Il a l’air déterminé sans être impitoyable. Quelque chose d’héroïque dans ses manières. Il y a du courage en lui, il n’a pas l’air d’un tueur. Il est si calme. Il agit comme s’il avait un rêve. Plein de passion »
5 « C’est mon cœur, juste là. On pense tellement pareil. Je dis quelque chose et il me dit : « Yo, je m’apprêtais à dire ça, fils » »
6 « Tu ne me fais pas confiance, hein ? / Tu sais pourquoi… / Je sais oui, on n’est pas censé faire confiance à qui que ce soit dans notre profession de toute façon…
7 « Et dans notre métier, on a besoin de toute l’aide possible. Son nom est Tony Wing. Il travaille pour un réseau de drogue en Amérique Centrale / Qui veut le tuer ? / Pas d’information. Dis oui ou non / Un million cinq cent mille / D’accord, tu auras ce que tu veux. L’argent n’est pas un problème. Ils sont tous clean. Pas de numéros de série. Intraçables. Et ce sont des balles à tête explosive, tes préférées / J’en ai des frissons / Tu veux changer d’avis ? »
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