DJ Aladdin
Originaire de Compton DJ Aladdin a été l’un des premiers DJs de la côte ouest à obtenir le respect de ses pairs New Yorkais à la fin des années quatre-vingt. Aladdin commence à approcher les platines vers 1983-84, et à force de jouer dans toutes les house parties de Compton il finit par se faire repérer par Greg Mack, le programmateur de la radio KDAY qui le recrute pour intégrer leur crew de Mixmasters, en 1987 aux côtés de Dr Dre, Julio G, Tony G, et surtout son mentor Joe Cooley.
DJ hyper technique, fasciné par ses confrères New Yorkais, il part quelques temps à New York, squatte chez Clark Kent et s’inscrit aux qualificatifs des DMC de la côte Est en 1989. Avec ses khaki jeans et sa jheri curl, le look de gangbanger angelino d’Aladdin a tout pour faire sourire le public de New York. Mais dès les six minutes de son set écoulées, le DJ de Compton impose le respect et remporte le titre. À Londres, la finale mondiale voit la victoire du régional de l’étape, Cutmaster Swift, mais quelques mois plus tard Aladdin aura sa revanche en le battant à l’autre battle prestigieuse de l’époque, celle du New Music Seminar.
En parallèle DJ Aladdin a monté Low Profile, le groupe qu’il forme avec deux mecs de South Central, le rappeur MC Zero et un beat boxer du nom de WC. En totale indépendance ils sortent leur premier maxi Hip-Hop I Crave. Si le succès se fait encore attendre cela leur permet de commencer à se faire repérer et très vite, Ice T leur propose de les manager et de participer à la compilation de son crew, le Rhyme Syndicate. Malgré les signes encourageants, MC Zero décide de privilégier les études et abandonne sa carrière, tandis que WC écrit de plus en plus et devient rappeur à plein temps. Signé chez Priority, Low Profile sort un premier et unique album en 1989 : We’re In This Together. Produit par Aladdin et Crazy Toones, les influences funk et une déluge de scratches font de ce classique un parfait exemple du premier age d’or Californien. Malgré des ventes honorables, l’argent ne coule pas à flot et le groupe en embrouille avec le label ne sortira pas de deuxième album.
Tandis que WC et son Maad Circle se rapproche de Ice Cube, DJ Aladdin se concentre sur les productions. On le retrouve en particulier aux crédits de nombreux beats du Rhyme Syndicate, avec plusieurs sons sur les albums OG et Home Invasion de Ice T, Return Of The Funkyman de Lord Finesse ou encore aux côtés de Donald D et King T. On lui doit surtout quelques BO classiques avec Ice T : New Jack City, Trespass, Ricochet. La suite des années quatre-vingt-dix sera moins clémente. Quelques maxis en solo, un nouveau groupe, Mackadelicks, avec Tweed Cadillac (ex-Penthouse Players Clique), un label, Ammo Dump, qui ne marqueront pas l’histoire et un court détour par la case prison mettent un terme à la carrière d’un DJ les plus influents du Los Angeles des années quatre-vingt.
Tracklist :
- Tha Eastsiders – Nationwide Eastside
- King Tee – Just Just Flauntin
- Big Tray Dee, BRX, Daz Dillinger, Lil C Style & Legacy – Bustaz
- Ice T – Fried Chicken
- West Coast Rydaz – Hands Of Time
- Naybahood Watch – Let The Ammo Dump
- DJ Aladdin feat. Leebo – Boondoccs
- Ice T – I Ain’t New Ta This
- Low Profile – Playing For Keeps
- The Paper Chasers – Cash Money Friend
- Coolio – Fantastic Voyage (DJ Aladdin Mix)
- Ice T – OG Original Gangster
- House Of Pain – On Point (DJ Aladdin Mix)
- Low Profile – Aladdin’s On A Rampage
- Dj Aladdin – Jack Move
- West Coast Rydaz – Hit Em Up
- Donald D – Sniper On The Prowl
- The Paper Chasers – On N Poppin
- Low Profile – We’re In This Together
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