L’existence discographique d’Ul’Team Atom aurait dû être actée en 1998. Le collectif Ulissien avait réalisé la compilation Prestige avec ATK. Elle n’était finalement pas sortie à l’époque, prise entre le temps qui passe et la dislocation progressive d’ATK. Mais elle avait conforté Ul’Team Atom dans sa volonté de rapper au-delà de la ZUP des Ulis. « Assez vite on comprend que le rap est un moyen de rencontrer d’autres personnes. On ne le voit pas comme un moyen de faire de l’argent, mais comme un moyen humain qui permet de ne pas rester H24 aux Ulis. » expliquait Fik’s Niavo il y a trois ans au blog Quartiers Libres. Ils préparent donc une mixtape, avec une pelletée d’invités. « On a enregistré cette mixtape dans un home studio complètement défoncé, et on a fait venir pas mal de gens déjà un peu installés. C’était un peu notre fierté d’ailleurs, d’arriver à attirer les gens jusqu’à notre banlieue lointaine » racontait Sinik l’an dernier à nos confrères du Bon Son. Effectivement, depuis la chambre de Reeno, le jeune collectif des Ulis fait venir une quinzaine d’invités pour sa première mixtape. À l’exception de Papi Fredo, O.S.F.A, et dans une moindre mesure la Scred Connexion, la plupart sont des rappeurs qui ont laissé leur première trace discographique peu de temps avant l’ultime équipe des Ulis. TTC, Dyslexie, Alibi Montana, Relic, le Ulissien Da’Pro, le Marseillais Sadik Asken ou encore Philémon n’ont que peu de titres officiellement sortis au compteur cette année-là, voire aucun. Malgré l’absence d’ATK qui étaient un peu leurs parrains officieux, le collectif s’empare de chaque morceau, en meute ou en solo, et en accueillant de nombreux invités. Parmi tous ceux cités jusqu’ici, il y en a une notable. C’est en effet sur At Home volume 1 que Diam’s enregistre un morceau avec Sinik, qui signe ici sa première apparition discographique, avant de quitter Ul’Team Atom l’année suivante.