La culture hip-hop est à l’honneur ce mercredi 27 octobre sur Arte : une soirée Thema lui est consacrée. Le film fondateur Wild Style est diffusé, ainsi que le documentaire sur la danse Faire kiffer les anges. Mais l’élément inédit du déroulé est Je rap donc je suis, documentaire à l’objet un peu flou. Entre deux brèves séquences de parkour exécutées par les Yamakasi, des artistes hip-hop (mais pas que) s’expriment sur différents sujets de société concernant particulièrement les milieux populaires. Ça commence par l’habitat et le cadre de vie, avec une plongée édifiante dans la cité Félix Pyat à Marseille avec Le Troisième Œil. Le racisme est également largement évoqué, de même que le rap comme moyen de canaliser les énergies et de se réapproprier la langue ou la place des jeunes adultes dans la société. Je rap donc je suis fait voyager de Paris à Marseille, mais aussi à Alger, Londres et Berlin. Il manque un peu de liant entre les différents temps, une voix off – par exemple – qui viendrait rendre la trame plus claire. Le principal atout du documentaire est en fait la qualité des intervenants : ont été sollicités La Rumeur au complet, Imhotep et Akhenaton, affûtés comme toujours ; on (re)découvre également les plus rares Yazid ou Solo, aux propos tout aussi pertinents.