Sortie

Lady Laistee

Black Mama

Après quelques maxis, des apparitions sur compilations et des faits d’armes au sein du collectif Le Complot des bas-fonds (avec Fabe, Koma et Sléo), la carrière de Lady Laistee prend un tournant décisif en 1999. Son premier album, Black Mama, sort en grandes pompes. Pour le réaliser, elle a notamment pu bénéficier de la puissance de feu de B.O.S.S., l’équipe de Joey Starr, dont le manager, Sébastien Farran, est son compagnon à la ville. Les productions, assurées notamment par Sully Sefil, Hi-Tek (de Mood et Reflection Eternal) ou le binôme Joey Starr/DJ Spank sont d’une grande qualité. Laistee confirme ses talents de kickeuse acharnée, à l’aise dans les ambiances bien sombres (« Arachnophobia ») comme sur les morceaux plus aérés (« Au nom de Dieu », « Ooh Child »). Si les textes sont parfois un peu laborieux, Black Mama est dans l’ensemble un album solide et plaisant. Un mal pour un bien, cette qualité globale sera un peu éclipsée par l’énorme succès du titre « Et si ». Celui-ci évoque la mort du frère de Laistee, Rudy, tué par balles en 1996. La confession à cœur ouvert de la mygale s’écoulera à quelques centaines de milliers d’exemplaires et fera d’elle la première rappeuse française à connaître le succès commercial. Malgré un gros souci de santé (un AVC qui la laissera en partie paralysée en 2003), Lady Laistee poursuivra par la suite une carrière tout à fait honorable, qui la verra sortir deux autres albums.

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1999, une année de rap français - le mix
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