C’est une question qui a agité quelques fils twitter ces dernières semaines : mais quand exactement est sorti Jeunes, coupables et libres ? Internet avait d’abord sorti du chapeau le mois d’avril 1998. À L’Abcdr, ça nous avait laissé perplexe. Nous avons alors commencé à recroiser une foule d’informations, jusqu’à même chercher la date exacte de sortie de prison de Booba puisqu’il participe à un freestyle (une fois daté de 1998, une autre fois de 1999) la semaine de la sortie de l’album. On a retrouvé les traces de l’enregistrement des déclarations de l’album des X à la Société Civile des Producteurs Phonographiques. On a même remonté la date de création d’Universal France, lorsque la major absorbe Polydor avec laquelle les X avaient signés. On a tourné autour du pot, on a cherché une coupure presse ou un flyer qui aurait écrit en grand la date de sortie de cet album. En vain. Mais tout semblait se diriger vers l’automne 1998. Alors nous avons fait quelque chose de très simple : nous avons été chez un célèbre disquaire parisien, déjà ouvert à l’époque, et lui avons demandé simplement : « ton ordinateur, à quelle date a t’il retenu votre première mise en rayon de Jeunes, coupables et libres ? » La machine a répondu sans ciller le 23 octobre novembre 1998. C’est bien connu les machines ne mentent jamais, et même Geraldo a fini par nous confirmer cette date. Quant à la vendeuse, pas tombée de la dernière pluie, elle assurait aussi que c’était sorti en 1998, comme l’indique le verso de chaque édition du premier album d’Ill et Cassidy. Elle a même eu un regard dédaigneux lorsque nous lui avons suggéré que janvier 1999 pouvait être une possibilité. Car oui, ce disque est en réalité bien sorti en 1999. Il a fallu attendre que nos vétérans de la famille Abcdr se réveillent pour que la preuve arrive : un récit épique de notre camarade Jee et un flyer récupéré par Somno puis Bachir. Ces pseudos ne vous disent sûrement rien, mais peu importe, il y a tout de même là le fin mot de l’histoire. Alors pour nous lire vous raconter Jeunes, coupables et libres, il faudra attendre l’année prochaine. Dommage, on s’en languissait d’avance.