Daddy Lord C - Le Noble art
Daddy Lord C est un personnage capital de l’histoire du rap français, qu’il a contribué à faire entrer dans la modernité à coup de freaky flow. Alors quand en 1998 Clarck Ebara – de son vrai nom – sort son premier long format, on s’attend forcément à une œuvre qui fera date. Malheureusement, si Le noble art n’est pas un mauvais disque, il n’est assurément pas au niveau de l’imposante stature du MC. Après « Le retour du dad », single plutôt réussi qui ouvre Le noble art, le soufflé retombe assez vite. Il manquerait presque à l’album une certaine ampleur, de l’emphase, pour bien que l’auditeur réalise qu’il s’agit là d’un événement et pas d’une sortie parmi tant d’autres. Au lieu de ça, Clarck se cantonne au rôle du redresseur de torts froid et impitoyable façon Paul Kersey et, trop linéaire et unidimensionnel, finit un peu par perdre son monde. Dommage, car pour l’ensemble de sa carrière le membre fondateur de La Cliqua aurait largement mérité d’avoir un album marquant à son nom.