Trece parce qu’ils arrivent du treizième arrondissement de Paris. Mafia, parce qu’on a un peu de mal à savoir qui en est et qui n’en est pas, et qu’ils sont nombreux, très nombreux. Du coup, Cosa Nostra est un peu un album long, avec des passages plutôt dispensables. Le choix a été fait de privilégier les morceaux à thème et c’est appréciable. Dans ces réunions de crew à rallonge, la solution de facilité est souvent de miser plus que de raison sur l’egotrip. Là, il y a l’ambition de proposer un storytelling soigné et une approche assez théâtrale du rap, avec notamment la duologie « Rencontre du 13ème type » / « La Loi du Silence ». Cosa Nostra a les défauts de ses qualités : il y a plein d’idées, d’énergie et de bonne volonté, malheureusement ça manque un peu de cohérence et d’une réelle direction. L’album a néanmoins une certaine valeur historique : Diam’s, Pit Baccardi et Leeroy Kesiah y font l’une de leurs premières apparitions respectives et Yannick, qui fera un carton quelques années plus tard avec « Ces soirées-là », s’y révèle.